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Jean VRP de la montagne
5 août 2002

2002-07-28 Tour Pays du Mont Blanc P1

Nous avions prévu de faire le TMB, Tour du Mont Blanc, mais lorsque j’ai acheté le topo, je me suis trompé, j’ai acheté le topo du TPMB, le Tour des Pays du Mont Blanc ! 140 km et 8 500 de dénivelé positif, un équivalent du TMB sauf que celui-ci reste en France alors que le TMB passe par l’Italie et la Suisse.  C’est Christine qui a effectué ce compte rendu.

Voilà comment nous en sommes arrivés sur le

Tour des Pays du Mont Blanc - Partie 1

28 juillet 2002 au 6 août 2002 by Christine

Si vous souhaitez commencer par regarder les photos, elles sont visibles à la fin de ce compte rendu (partie 2).

Dimanche 28 juillet : 1ère étape :

Les Houches (1 033 m) – Ref. du Truc (1 720 m)

Col de la Forclaz

Départ 6h30 des Houches (1 008 m) où nous avons  pris notre petit déjeuner dans la chambre car ils ne le servent qu’à partir de 8 heures donc, après négociation, nous l’avons eu hier soir. Aux Houches, nous montons au col de Forclaz (1 533 m) où la montée est assez raide puis le Prarion (1 969 m). Le temps est beau, pas trop chaud, mais les nuages sont accrochés au Mont Blanc. Nous descendons ensuite vers Bionnassay, j’ai des fourmillements sur le visage et les 2 bras, je m’arrête et là, je m’aperçois que les doigts de ma main gauche se raidissent ; je pense que je fais de l’hypoglycémie. Jean me donne 2 comprimés de glucose et ça se passe, mais la descente est raide, très raide.

Enfin, nous arrivons à Bionnassay (1 320 m), nous passons un torrent sur une passerelle et nous remontons vers Le Champel (1 225 m). Ensuite, longue remontée pénible vers Miage (1 559m) où nous arrivons à 15h30,  9 heures de marche pour l’instant. Je suis vidée et Jean est fatigué aussi. A Miage, nous montons vers le refuge du Truc (1 720 m) (but de notre étape) qui est très pénible aussi. Enfin, nous arrivons mais pas de douche et il n’y a pas foule non plus si bien que nous pouvons nous laver entièrement à l’eau froide. Tout va bien à part le mal aux pieds et la fatigue. Le dortoir est chouette, très propre ainsi que les sanitaires. Demain, autant d’heures de marche.

En ce moment, les vaches se rapprochent pour la traite et c’est un concert de cloches ; ensuite, pour nous repas et dodo.

Lundi 29 juillet : 2ème étape :

Ref. du Truc (1 720 m) - Ref. de la Roselette (1 871 m)

Direction Tré la Tête

Départ 7h n’ayant pu avoir notre petit déjeuner avant. La gardienne du refuge n’a pas l’air commode, elle nous a expliqué qu’elle avait eu beaucoup de monde dans la journée, donc, elle devait être fatiguée. Direction le refuge de Tré-la-tête (1 970 m), le chemin est agréable avec passage d’un torrent sur une planche mais cela tenait bien. Nous montons bientôt en sous-bois puis à flanc de montagne surplombant les Contamines, c’est très joli ; nous arrivons à Tré-la-tête avec 1 heure de retard sur le topo (4h30 pour nous) ; il est vrai que les chemins qui descendent ne me conviennent pas alors, je vais moins vite.  Nous mangeons là, ensuite direction refuge de Nant Borrant (1 459 m) où nous ne nous arrêterons pas, nous passons un pont avec une cascade mais elle est dans l’ombre.

Nous montons vers La Balme (1 706 m) autre refuge. La montée est une route caillouteuse très rude et en plein soleil. Nous prenons une boisson au refuge avant d’attaquer la dernière partie qui m’a l’air très « hard ». J’avoue que j’aurai bien dormi là mais il faudrait faire ce tronçon demain alors tant pis. Nous redémarrons, c’est très dur, il faut traverser des moraines dur, dur et la fatigue commence à se faire sentir. Jean ne dit rien mais il est vrai qu’il vient de faire la Corse alors pour lui, c’est de la rigolade ! Mais pour moi !!

Col de la Fenêtre

J’ai mal aux pieds, à la hanche droite mais il faut continuer, le topo dit 1h45 entre La Balme et le col de la fenêtre à 2 245 m mais je ne vais pas vite, je suis crevée ; enfin, nous arrivons au col de la fenêtre. Descente ensuite vers le refuge qui est donné pour 1 heure sur le topo et 1h30 sur le panneau en haut du col ? Il faut descendre, descendre encore. Au loin, on voit le barrage de la Girotte, il est très joli et le vallon est très verdoyant. Nous continuons d’abord un chemin caillouteux, ensuite une moraine et enfin le pied de la montagne pour arriver en haut des télésièges. Le refuge n’est pas encore visible et il faut encore descendre pendant 30 mn par un chemin. Nous arrivons en vue d’un petit lac où il y a l’indication du refuge à 10 mn ; pour y arriver, il faut encore descendre. Enfin, ça y est, nous sommes arrivés à 1 871 m, le gardien est très gentil et le refuge affiche complet.

Nous prenons une douche chaude, ce soir, au menu : soupe, blanquette de veau avec riz et sauce au curry et en dessert tarte aux framboises ou myrtilles. Nous mangeons à la même table qu’un groupe qui fait le tour du Beaufortin et celui qui dirige connaît la région par cœur, nous discutons un avec lui pour lui expliquer ce que nous faisons, ensuite dodo bilan de la journée 12 heures de marche (8h45 sur le topo).

Mardi 30 juillet : 3ème étape :

Ref. de la Roselette (1 871 m) - Praz sur Arly (1 036 m)

 

2002-07-28 011 TPMB

Départ 8h15 pour Praz sur Arly. Ce soir, on dort à l’hôtel des 4 as normalement aujourd’hui. Donc passage au col du Joly (1 990 m) 1/2 heure après le départ, ensuite descente vers le col de Véry à 1 962 m où le chemin longe le flanc de la montagne et c’est très joli ; il y a des gentianes et une multitude de fleurs qui forment un joli tapis. Nous dépassons au loin le barrage d’hier et nous faisons une photo un peu brumeuse du col de la fenêtre de l’autre côté par rapport à hier.

 

2002-07-28 013 TPMB

Arrivés au col de Véry, nous montons vers les crêtes jusqu’aux Monts du Vorés à 2 067 m. Ensuite, Col de Basse Combe à 1 922 m où nous pique niquons (saucisson et fromage à forme bizarre), après Banc-Rouge, Crêt du Midi où nous montons un petit chemin et où nous attrapons la 1ère averse car l’orage gronde. Le Crêt du midi est à 1 890 m et sa descente en est périlleuse et glissante, enfin, Refuge du Petit Tétras (1 650 m) où là, l’orage est là, avec son tonnerre et ses éclairs. Nous redescendons à travers les sapins par un chemin qui descend très fort et nous arrivons à Praz après 8 heures de ballade (5h45 au topo). Maintenant, repas et dodo. Jean me rappelle que j’ai oublié de raconter ce qui m’est arrivée : lors du passage d’une clôture électrique, j’ai voulu l’aider à passer en soulevant la clôture avec mon bâton et j’ai bien entendu, reçu une décharge électrique car je tenais le bâton sur la partie ferraille. Ah ! Ah ! Ah ! c’est rigolo !

Mercredi 31 juillet : 4ème étape :

Praz/Arly (1 036 m) - Plan de l’Aar (1 732 m)

Hier soir, à Praz, nous avons mangé une tartiflette avec un assortiment de charcuterie plus une bonne bière. Ensuite,  bain dans une baignoire et dodo à 2 dans un grand lit de 2 personnes. Ce matin, petit déjeuner moins bien qu’à La Roselette, pas de  jus d’orange, rien que du café et du pain.

 

Drôle d'allure ce fromage

Départ à 9h30, normalement petite journée de 2h30, il pleut, nous hésitons entre les K-ways et les pèlerines. Tout d’abord, nous mettons les K-ways puis nous nous ravisons et enfilons les pèlerines. Nous démarrons par une route goudronnée mais nous montons trop haut si bien que nous devons redescendre pour prendre le bon chemin ¾ heure de perdue. Il pleut toujours, nous sommes maintenant à couvert sous les bois et ça monte mais nous sommes bien. Nous faisons une halte sous des sapins, l’endroit est au sec. Nous redémarrons sous la pluie ; enfin, nous arrivons à un croisement et descendons une petite route et nous apercevons le refuge avec ses chaises longues qui nous tendent les bras mais dont nous ne profiterons pas aujourd’hui. La gardienne nous emmène au refuge proprement dit, qui est situé derrière la maison. Il est superbe et à priori, nous ne serons que 2 ce soir, c’est super chouette. La douche chaude, les toilettes, tout est très propre. Nous préparons notre repas de midi : aujourd’hui, pain frais de ce matin, sardines et cake, c’était fameux. Puis, petite sieste, Jean s’endort le 1er hé oui ! Mais il a mis sa montre à sonner !!! Réveil avec la montre mais nous replongeons un petit coup dans les bras de Morphée ; réveil 3 heures 45, nous sommes arrivés à 13h et depuis, il y a eu quelques grosses averses pires que ce matin ! Maintenant, il est 17h30 et il en tombe encore une bonne.

 

Crêt du Midi 1882 m

Nous avons discuté avec la gardienne qui est très gentille, pas comme les 2 précédentes (celle du Truc et la femme de celui de la Roselette). Ils sont là pour 3 mois et accueillent les vaches du bas. Ils font la traite, font de la tomme et font des casses croûtes et des omelettes pour les randonneurs. Ce soir, nous mangeons au refuge ou avec eux car il n’y a pas de salle de restaurant. C’est dehors ou au refuge. Par contre, demain matin, comme ils se lèvent tôt pour les vaches, nous pouvons prendre le petit déjeuner à l’heure que nous voulons. Jean est enchanté et moi aussi, car demain, nous avons 7h30 de marche. Espérons que le temps sera plus clément.

Jeudi 1er août : 5ème étape :

Plan de l’Aar (1 732 m) – Ref. de Croix de Mayères (1 530 m)

 

Devant La Chaîne des Aravis

Nous avons mangé à la table des gardiens : charcuterie- omette- salade- faisselle et tomme. La tomme est faite chez eux et nous avons appris qu’il faut 20L de lait pour 1 tomme de 2.2kg. Ils utilisent tout leur lait pour leur tomme. Ce matin, petit déjeuner à leur table à 6 heures ; départ à 6h30, le temps est correct. Nous montons au Christomet à 1 853 m. Nous arrivons au pied des remontées mécaniques et nous avons une superbe vue sur la chaîne des Aravis. Ensuite, le Col Jaillet à 1 723 m soi disant sans grand dénivelé mais ça monte et descend bien. Nous respectons le temps du topo soit 1h35 depuis le départ. Nous grimpons vers les contreforts de Croisse Baulet qui culmine à 2 236 m. Là, nous attrapons de la pluie et du vent, il fait froid ; les polaires sont à peine suffisantes. A un moment donné, nous bifurquons à droite et nous faisons une petite pause à l’abri du vent. Il pleut toujours, nous mettons les pèlerines et nous descendons vers le Chalet du Petit Pâtre où nous espérons boire un café. Du paysage, nous ne voyons rien alors on se presse. Arrivés au chalet du petit pâtre à 1 925 m, celui-ci se révèle être un abri de 6m2. Pas de café donc.

 

Croisse Baulet 2100 m

En route maintenant vers le Col de Niard à 1 801 m. Nous avons pluie, vent et brouillard et le chemin est un vrai bourbier ; la boue passe au-dessus des chaussures, les pieds sont mouillés et nous ne voyons toujours rien du paysage, c’est dommage car la vue doit être splendide. Nous descendons du col par une route à peine carrossable, nous dépassons les chalets de cœur à 1 707 m et nous passons la Pierre Fendue au bout d’une heure. Toujours avec la pluie, nous partons vers le Refuge de Croix de Mayères à 1 530 m que nous atteignons 2 heures plus tard après être encore passé dans des bourbiers pas possibles. Jean a eu le même tour que moi avec les clôtures électriques. Enfin, nous y sommes, nous serons à nouveau 2 dans le refuge ce soir ! Le temps se découvre par moments mais pas assez pour voir le Mont Blanc juste en face dommage !!

Vendredi 2 août : 6ème étape :

Croix de Mayères (1 530 m) - Chalets de Varan (1 620 m)

 

2002-07-28 029 TPMB

Départ 6h20 du refuge, le petit déjeuner : nescafé, confiture, pain et chocolat (le pain est un peu sec). Le petit jeune qui nous a servis hier s’est levé pour nous ; il nous amène tout, nous met une bougie  et repart se coucher. C’est le départ, c’est un peu humide mais on dirait qu’il va faire beau, descente pendant 2 heures jusqu’à Sallanches, c’est dur de démarrer comme ça. Nous rencontrons bientôt un troupeau de chèvres qui nous accompagnent jusqu’à la limite de leur pré ; elles sont jolies avec leurs robes fauves et leur ligne noire sur le dos et les pattes noires à partir des genoux. Nous les quittons pour arriver à Sallanches à 540 m. C’est l’altitude la plus basse du TPMB. Là, nous avons quelques courses à faire, cake, lait nestlé, pâté, pain et déodorant. Nous nous payons le luxe de prendre un café, un croissant et un pain au chocolat sur une petite place au soleil, délicieux !

Nous repartons d’un bon pas. Nous traversons Sallanches et passons sous l’autoroute puis sur le Pont St Martin. Après c’est la montée, sur la route tout d’abord, ensuite sur un chemin très très pentu pendant 1h30 jusqu’aux chalets des Nants à 1 087 m. Jean m’invite prendre un café au Chalet des Nants mais c’est une maison inhabitée. Pas de chance comme hier. Nous prenons un petit en-cas et on redémarre ; toujours aussi raide, à travers la forêt cette fois pendant 1h45 jusqu’à 1 680 m alors que nous avons démarré à 1 530 m, descendu à 540 m et remonter ensuite. Nous voyons une trouée dans la forêt, ça y est on est à 1 680 m, C’était dur et long mais pas aussi pénible que celles que nous avons montées auparavant. Nous voici donc arrivés à Lachat d’en Haut. C’est magnifique, rien que pour nous 2. On est au pied de l’aiguille de Varan (2 544 m) et du Colonney à 2 692 m. Nous pique niquons tranquillement car il ne nous reste qu’1h30 à faire. Pour une fois, nous respectons l’horaire ; nous apprécions notre arrêt et nous nous sentons seuls au monde mais allez en route !

 

Chalet de Varan

Nous rejoignons bientôt la Zeta (1 511 m) et enfin c’est la montée pour les chalets de Varan (1 620 m). La route est très raide mais on y est. Les gardiens sont très accueillants et, à priori, nous sommes 2 à dormir rectificatif, 2 personnes arrivent donc, nous serons 4. Le dortoir est superbe et je me rends compte que j’ai oublié de raconter que le refuge d’hier comptait 50 couchages et n’était pas mal non plus. Nous étions 2 mais il faut dire que le ciel n’était pas engageant Il y avait des douches chaudes à 2€ mais les toilettes n’étaient pas propres du tout et même les gardiens n’étaient pas très « clean » ici, c’est le contraire, les taies d’oreillers sont nickel et le dortoir est impeccable. Pour le reste, on verra demain. Hier, nous avons mangé de la salade, des tomates avec des œufs durs, du jambon au madère avec un gâteau de pommes de terre, fromage et tarte aux pommes. C’était bon. Ce soir, c’est l’inconnu !

Il y avait beaucoup de monde quand nous sommes arrivés, ils mangeaient de la tarte. Jean a lorgné dessus et espère en avoir ce soir. Nous avons fait de belles photos, j’espère qu’elles seront réussies car les paysages sont magnifiques.

La suite, c'est ICI

 

2002-07-28 000 TPMB Col du Brévent

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Jean VRP de la montagne
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Jean VRP de la montagne
  • VRP, Voyager, Randonner, Pratiquer la montagne. Ce blog, a un seul but, partager la passion du Outdoor en montagne (randos, trails et autres) au travers de comptes rendus, de photos et de vidéos. Il y a plus de 100 publications, plus de 10 000 photos et de nombreuses vidéos. Pour être informé des publications, inscrivez-vous à la newsletter et n’hésitez pas de partager.
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