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Jean VRP de la montagne
5 août 2002

2002-07-28 Tour Pays du Mont Blanc P2

Tour des Pays du Mont Blanc - Partie 2

28 juillet 2002 au 6 août 2002 by Christine

Si vous souhaitez commencer par regarder les photos, elles sont visibles à la fin de ce compte rendu.

Revenir à la partie 1

Samedi 3 Août : 7ème étape :

Chalets de Varan (1 620 m) -  Moëde Anterne (2 002 m)

Rocher de l'Ours

Hier soir, nous avons super bien mangé : salade, tomates œufs ensuite des matafans (galette de pommes de terre râpées, mélangées avec un œuf, de la crème fraîche et de l’ail ; il faut les mettre dans une poêle huilée et les retourner à feu doux) avec de l’osso bucco, fromage et crème brûlée. Nous avons mangé avec les 2 autres personnes qui dorment avec nous. Le monsieur était très intéressant, il a bourlingué pas mal sur l’Annapurna entre autres. Nous avons bien discuté avec lui ensuite dodo.

Cabane de l'Ours

J’ai entendu pleuvoir la nuit mais le gardien m’a dit que c’était des coups de vent ; pourtant, il me semblait bien c’était de la pluie, par contre vers 4 heures, il est monté un fort coup de vent avec des éclairs. La porte du dortoir s’est ouverte et il faisait un peu froid, Jean s’est levé pour la refermer, c’était nettement mieux mais nous n’avons pas redormi. Debout 5h30, les toilettes sont intéressantes au bord d’un rocher, à moitié dans le vide et penchées, on n’y reste pas longtemps de peur de dévaler la pente car ça n’a pas l’air très solide. Ce matin, il ne pleut pas et on voit la vallée. Petit déjeuner avec les 2 autres randonneurs, Le gardien se joint à nous et on en vient à discuter du GR20 qu’il connaît bien puisqu’il accompagne des groupes. Si bien que nous partons à 7 heures. Nous descendons vers La Charbonnière à 1 407 m ensuite Plaine Joux à 1 360 m. Pour l’instant, il fait beau, nous sommes en short, lunettes et casquette. Nous montons à Plaine Joux à travers les pistes de ski par une route pour 4*4. Ensuite, nous arrivons à Les Ayères à 1 641 m, petit hameau bien sympa et Mont Blanc derrière.

Cabanne de l'Ours

Encore 1h30 pour arriver au refuge mais, à 30mn, nous sentons quelques gouttes puis, ça se précise. Nous arrivons à un abri situé juste sous un rocher appelé la Tête de l’Ours par sa ressemblance avec cet animal. Nous y entrons et là, ça commence à dégringoler, du coup, nous faisons contre mauvaise fortune bon cœur, nous nous installons pour manger. Dans cet abri, il y a des bancs une table et des châssis pour dormir. Nous mettons nos lampes frontales et nous mangeons sardines, pâté, pain, tomme et cake. J’ai refermé la porte sur nous mais je n’arrive plus à l’ouvrir ; Jean vient à la rescousse mais n’arrive pas à l’ouvrir non plus. Nous voilà cloués là ! Heureusement, après quelques manipulations avec son couteau suisse on entend le « clic » d’ouverture. Dehors, la pluie redouble alors nous la refermons et nous attendons. Il y a un feu dans cet abri et tous ceux qui s’y sont abrités ont mis un petit mot. J’en mets un aussi. 1 heure après, notre repas est terminé, la pluie cesse et nous nous préparons à repartir en espérant être encore secs à l’arrivée. Nous arrivons au refuge et là, nous avons le temps de nous doucher, de lire et de téléphoner à nos 2 filles. Tout est sec et nous avons eu la chance de trouver cet abri sinon nous serions trempés comme jeudi.

Ce matin, nous avons vu un chamois pas très loin des chalets de Varan. Il était assez haut mais on le voyait bien. Maintenant, nous sommes installés devant le refuge, Jean pique un petit somme et moi je fais le compte rendu Quel silence !

Dimanche 4 août : 8ème étape :

Moëde Anterne (2 002 m) – Ref. Pierre à Bérard (1 924 m)

Chaîne des Fiz

Départ à 6h20, lever à 5h30, notre petit déjeuner est prêt dans thermos avec tout ce que nous avons besoin, tartine, beurre et confiture. Hier soir, nous avons mangé un super potage aux poireaux, de la polenta avec des diots très bon. Jean se régale et moi aussi, ensuite fromage et salade de fruits. Nous sommes dans un refuge tout neuf avec douche et WC comme un hôtel. Nous sommes dans une chambre de 12 lits et à priori seulement 5 sont occupés. Dans la grande salle de restaurant, il y avait en plus de nous 23 ados et leurs accompagnateurs, une famille de 12 personnes et 5 italiens. A la table, à côté de nous, il y avait un gars qui parlait fort un peu à la manière de Michel Boujenah, l’accent suisse en plus. Il amusait un peu tout le monde. Chez les ados, il y en avait un qui fêtait son anniversaire, ils ont bu le champagne. A la fin du repas, Boujenah a offert une rasade d’alcool qu’il avait dans une flasque. Ensuite dodo.

Abri de Villy

J’ai mal dormi à cause de la pluie, du vent et de l’orage donc ce matin, nous voilà partis. Nous bifurquons à un endroit que la gardienne du refuge nous a conseillé mais, à un moment donné, nous craignons nous être trompés si bien que nous faisons demi tour et revenons presque au refuge, il est 8 heures 40, nous avons perdu 2 heures. Nous redémarrons donc, peu après, il commence à pleuvoir. Nous nous mettons à l’abri aux Chalets de Villy (1 885 m). Décidément, nous visitons les abris. Celui-ci est très bien, sec et propre. Nous y restons un bon ¼ heure puis nous repartons ; il pleut toujours. Finalement, le chemin que nous avions pris était le bon et on aperçoit quelqu’un sur ce chemin là. Tant pis pour nous. Nous arrivons toujours sous la pluie dans la montée du col de Salenton ; c’est dur. Les pèlerines de pluie volent car le vent est très fort, nous atteignons le col à 2 526 m d’altitude. Il fait très froid, le vent, les nuages et la pluie s’engouffrent dans le col. Nous faisons une photo rapide et nous redescendons vers le refuge de Pierre à Bérard. Déjà, le vent est moins fort, c’est déjà ça !

Arrivée au Col de Salenton

Nous attaquons les éboulis de pierre, difficiles à franchir, nous progressons péniblement et toujours cette pluie qui n’arrête pas. Les pèlerines volent et ça commence à m’agacer ; je l’enlève et la jette plus bas. Enfin, nous voyons le refuge mais il est encore bien bas et nous mettons 2 heures à l’atteindre si bien que nous arrivons à 14h30. Le refuge est très joli mais aujourd’hui, pas de douche rien que des lavabos à eau froide alors pas de toilette. Nous nous installons puis nous allons boire un chocolat et manger car, nous n’avons pas diné avec cette pluie. Nous mangeons du pain, du pâté, du fromage et une tranche de cake. Je n’ai pas très faim, par contre pour Jean ça a l’air d’aller. Nous retournons au dortoir où on fait un petit somme d’une heure. Jean s’endort très vite et quand sa montre sonne, il ne l’entend pas. Je me lève, je le réveille et je sors faire quelques photos car il ne pleut plus. Je m’attaque au compte rendu, il est 18 heures. Encore 2 étapes, j’espère qu’elles seront sans pluie…

Lundi 5 août : 9ème étape :

Ref. Pierre à Bérard (1 924 m) – Ref. de la Flégère (1 877 m)

Refuge de Pierre à Bérard

Hier soir, nous avons mangé avec un couple bien sympa. Heureusement, qu’ils étaient là car les autres n’étaient pas très agréables. Nous étions 13 au dortoir. Nous avons mangé de la soupe, toujours très bonne, des spaghettis avec une garniture, de la tomme et de la compote de pommes. C’était bon. Nous nous couchons tôt car demain c’est 5h30, heure à laquelle nous nous levons. Il fait du brouillard mais pas de pluie. Nous nous préparons et la gardienne du refuge se lève à 6 heures et nous déjeunons. Départ à 6h45 pour nous. Il ne fait pas trop froid ; nous descendons le long du Bérard qui descend en cascade tout le long. Nous arrivons près de Vallorcine, nous dépassons la gare et nous arrivons au chalet de l’office du tourisme au Col des Montets qui est situé sur le chemin, nous buvons un café avant de démarrer. Nous grimpons vers la tête aux vents, la montée est raide mais ça va, nous commençons à être rodés. Au cours du chemin, nous découvrons les Aiguilles Rouges entre 2 nuages et c’est très joli. La Tête aux Vents porte bien son nom car il en fait vraiment beaucoup.

Lac des Cheserys

Nous continuons jusqu’au Lac Blanc où là, il y a une nuée de touristes. Nous mangeons : omelette pour Jean et œufs au lard pour moi. Il y a un monde fou à cause du téléphérique qui les amène. Il ne leur faut qu’une heure 30 pour venir ici. Nous ne faisons même pas de photos et après manger, nous reprenons la route car nous avons froid. Nous sommes à 2 352 m. La descente est rapide, nous la faisons en 1h10. Nous arrivons à la gare du téléphérique de La Flégère ; en fait, le refuge est juste en dessous. Nous y allons tout de suite, nous avons une chambre pour nous 2 avec lavabo. On peut prendre une douche pour 1 euro ce que nous faisons car il n’y en avait pas hier ; la douche est chaude, ensuite, nous étalons nos affaires dans la chambre. J’en profite pour faire une lessive et l’accrocher dans une pièce contigüe à la chambre. Ensuite, je me mets au compte rendu. Au repas, nous nous retrouvons à table avec 4 lyonnais, 1 australien, 1 écossais et 1 italien ; les 4 lyonnais racontent leurs péripéties et on a bien rigolé. Pour la nuit, on a rapproché nos lits et groupé nos duvets pour dormir à 2, mais pendant la nuit, mon matelas s’est reculé et Jean a dormi sur la barre du sommier presque toute la nuit.

Mardi 6 août : 10ème étape :

Ref. de La Flégère (1 877 m) – Les Houches (1 008 m)

Vers Le Lac Blanc

Debout 6 heures, petit déjeuner à 6h30. C’est un buffet avec jus de fruits et céréales. Départ 7 heures. Nous démarrons par un sentier sympa qui descend doucement de 1 877 m à la Flégère jusqu’à Planpraz, nous passons une cheminée équipée de marches et de câbles et arrivons après 1h30 au téléphérique qui fait Planpraz- Le Brévent. Il commence à pleuvoir ; nous nous équipons comme d’habitude avec les pèlerines ; il ne fait pas chaud. Nous grimpons au Col du Brévent à 2 368 m où un japonais nous prend en photo sous la pluie. Nous commençons l’ascension du Brévent qui culmine à 2 526 m sous la neige fondue cette fois. Nous passons des pierriers puis grimpons par 2 échelles métalliques. Il y a normalement un restaurant en haut où nous comptons prendre un café mais hélas ! Il est fermé.

Nous ne trainons pas car il pleut toujours et nous nous refroidissons. Nous attaquons maintenant la descente vers les Houches (1 300m de dénivelé). Nous entendons puis voyons une marmotte au début du chemin puis c’est un troupeau de chèvres avec de grandes cornes ; elles sont vraiment très belles mais elles sont trop loin pour faire une photo. Et la descente continue quelquefois facile d’autres moins avec main courante et marches en fer. Le tout avec la pluie, l’eau qui ruisselle partout sur le chemin et la terre gorgée d’eau qui glisse. Nous entrevoyons quand même le glacier des Bossons et Chamonix dans la vallée. Nous passons devant le parc animalier Merlet mais nous ne voyons pas d’animaux ; ensuite, c’est le Christ roi à 1 180 m qui est une statue du Christ bien sûr de 25 m de haut, affreuse. Elle nous fait penser au Mandarom près de Castellane mais en moins beau. C’est étonnant que les pouvoirs publics aient laissé construire ça !

Col du Brévent

Nous ne nous attardons pas car il pleut toujours. Dans environ 40 mn, nous serons aux Houches et la boucle sera bouclée. Le chemin s’élargit et nous arrivons en lisière de forêt. Ca y est, nous sortons par une route forestière puis la route goudronnée, puis la gare. Nous remontons vers le village, l’église, ça y est, on voit la télécabine du Prairion et juste en dessous la petite polo verte qui nous attend depuis 10 jours. Ca y est, je la vois c’est fini !!!

Conclusion :

2002-07-28 001 TPMB Topo

Quand je suis partie pour relever ce défi, je m’attendais à ce que ce soit dur mais les 2 premières journées m’ont paru interminables ; je n’appréciais même plus les paysages. L’étape de 9h15 a été divisée en deux et c’était bien. Ensuite, pour les autres étapes, je ne les ai pas trouvées pénibles. Au fil des jours, les douleurs de genoux, hanches et pieds se sont atténuées et je n’ai plus eu trop de mal pour démarrer le matin. Le seul problème a été mes chaussures qui doivent être trop petites et avec lesquelles, je ne referai pas un nouveau tour. Je suis prête à refaire un circuit mais avec des étapes plus courtes afin de profiter un peu plus des paysages. Pour le temps, nous n’y pouvons rien mais peut être faudra t-il voir pour juin ou septembre.

A part ces petites réflexions, Jean avait très bien organisé : refuges avec eau même chaude dans certains, la nourriture (on pouvait être isolé en montagne quelques jours on aurait survécu). Bref, un bon guide ; il a su adapter son expérience de la Corse au Mont Blanc. La chose essentielle, c’est qu’on a vécu 10 jours super avec une grande entente entre nous et s’il veut de moi, je suis prête à le suivre à nouveau…..

Les photos, c'est ICI

 

2002-07-28 000 TPMB Col du Brévent

 

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Jean VRP de la montagne
  • VRP, Voyager, Randonner, Pratiquer la montagne. Ce blog, a un seul but, partager la passion du Outdoor en montagne (randos, trails et autres) au travers de comptes rendus, de photos et de vidéos. Il y a plus de 100 publications, plus de 10 000 photos et de nombreuses vidéos. Pour être informé des publications, inscrivez-vous à la newsletter et n’hésitez pas de partager.
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