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Jean VRP de la montagne
4 juillet 2005

2005-06-27 GR54 Tour des Ecrins P1

GR54 Tour des Ecrins - Partie 1

27 juin au 9 juillet 2005 by Christine

Si vous souhaitez commencer par regarder les photos, elles sont visibles à la fin de ce compte rendu (partie 2).

Lundi 27 juin : 1ère étape : Bourg d’Oisans - Haute combe 

Départ 9h moins le quart, la voiture est sur un parking et c’est le départ ; nous passons un petit peu sur la route et tout de suite, on attaque la montagne ; petits passages de pierres avec main courante assez scabreux mais il fait beau et ça va bien.

Une belle randonnée en perspective

 

Après 2h15 de montée, nous atteignons le hameau du Chatelard, nous sommes dans les temps du topo ; nous mangeons au Chatelard : pain aux céréales avec saucisson et fromage chocolat noir aux noisettes (c’est bien bon). Puis, nous repartons, nous traversons la Sarenne sur un joli pont romain puis, le chemin s’enfonce en sous bois jusqu’au chalet de la combe haute où nous arrivons à 13h. Voilà, la 1ère étape est finie, nous allons nous installer dans le dortoir où nous prenons le lit à 2 places, nous avons le choix, nous sommes les premiers.

 

Ensuite, nous nous installons pour lire le long du cours d’eau dans une chaise longue. 2 terres neuves viennent nous dire bonjour, 1 mâle de 10 ans de 55kg et 1 femelle de 1 an ½ de 45kg. On nous les présente comme monsieur et sa fiancée ; à priori, monsieur n’est pas trop d’accord car mademoiselle est très turbulente et il fait chaud. Elle vient pour jouer avec nous mais elle est toute mouillée et elle pue vraiment le chien. Elle vient vers Jean et lui fait un regard implorant pour qu’il la caresse ; il faut dire qu’il a toujours eu beaucoup de succès auprès des femmes. Puis, c’est le repas : salade, spaghettis bolognaises et fromage blanc. Ensuite, douche et dodo, lever prévu à 7heures

Mardi 28 juin : 2ème étape : Haute combe - Besse en Oisans

Départ 7h45 : direction Besse en Oisans. Le temps est beau, nous remontons la rive droite de la Sarenne puis le col de Sarenne à 2000m mais cela monte en pente douce après le col, ça se corse, nous prenons un petit chemin qui descend très raide et je flippe un peu en descendant. Arrivés en bas, nous hésitons sur le chemin à prendre et nous continuons à descendre ; nous arrivons à Clavans le haut par un petit chemin qui descend jusqu’à Clavans le bas. Après Clavans le bas, nous traversons un torrent : le Ferrand et nous attaquons un sentier très raide qui monte jusqu’à Besse en Oisans, qui est un joli village en pierres presque tout refait. Il y a des pots de fleurs recouverts de toile de jute et c’est très joli.

 

Au fond, Clavans le Haut (1396 m)

Nous prenons quelques photos du village. Le gîte étape est très bien, nous avons une chambre pour nous 2 avec douche et WC à l’intérieur. Je fais la petite lessive et un petit somme, ensuite, nous allons faire un tour à la maison de l’alpage. C’est très bien fait avec un film sur la transhumance et divers tableaux sur l’élevage en montagne. Ensuite, petit tour dans le village et retour au gîte pour écrire le compte rendu et lire un peu. Le soir, au menu : salade, œufs durs, crozets et noix de veau au jus et tarte tatin aux abricots. C’était excellent ensuite au lit.

Mercredi 29 juin : 3ème étape : Besse en Oisans - La Grave

 

Sur le Plateau d'Emparis

Debout 7 heures moins le quart. Petit déjeuner et départ ; ça monte bien. Nous passons au-dessus de la Salce et ça monte jusqu’au col de Nazié à1902m en encore ensuite jusqu’aux chalets de Josserand (2244m), ensuite, c’est un alpage que nous traversons et nous voyons quelques marmottes, nous arrivons à 2200m. C’est maintenant la montée vers le col du Souchet (2365m) et là, nous voyons La Meije et les glaciers de la Girose et du mont de Lans. Ça se couvre et se découvre et nous avons même droit à quelques gouttes. La météo annonçait des orages en fin de journée mais il n’est que midi ! Nous descendons vers le hameau du Chazelet et là, c’est très dur pour moi car cela descend fort et dans la pierraille. Je commence à avoir mal aux pieds ; il faut dire que nous descendons à 1776m. Arrivés au hameau, descente vers les terrasses et enfin La Grave. Nous arrivons sous la pluie et nous devons sortir les pèlerines pour les 10 dernières minutes. Jean va en reconnaissance pour trouver le refuge qui est tout en bas du village. Le dortoir est un dortoir de 8, il est bien, avec WC séparé et douche. Nous sommes tous seuls pour le moment et nous en profitons pour prendre notre douche car nous sommes poussiéreux. Je lave les sous vêtements et je dors ½ heure ; nous allons ensuite au village faire un tour.

 

Au Col du Souchet (2385 m)

 

Jean repère la boulangerie, elle ouvre à 7heures donc nous aurons du pain pour demain. Nous allons boire un café et pendant ce temps, nous avons droit à une averse de grêles et de pluie. La météo n’annonce pourtant rien de trop mal pour demain, nous verrons bien. La vue sur La Meije et les glaciers était grandiose ce matin et ce soir, dans le dortoir, nous avons encore la vue sur le glacier.

Nous allons manger, il y a toujours de l’orage et nous mangeons salade de chèvre chaud, poulet avec tagliatelles et clafoutis aux pommes. C’était délicieux puis retour au dortoir et dodo.

 

Jeudi 30 juin : 4ème étape : La Grave à Le Monétier les bains

 

La Meïge (3983 m) sous le soleil

Départ 7h45, il fait beau. Nous sommes partis pour 8 heures de marche. Au départ, balisage sur 200m puis plus rien. Nous grimpons au hasard mais ce n’est pas très rassurant car nous ne savons pas si nous sommes sur le bon chemin, puis, je vois au loin des randonneurs, Jean leur fait signe et ils nous indiquent qu’ils sont sur le bon chemin ; alors, nous remontons vers ce chemin et nous revoyons enfin un balisage un peu plus loin. Nous longeons la Romanche jusqu’à Villar-d’Arène sur le rive droite. C’est un petit torrent bien impétueux, un peu plus loin, nous le traversons et le longeons maintenant rive gauche. Bientôt, nous partons vers le pas d’Anna Falque. Les torrents descendent de la montagne avec fracas et c’est magnifique. Ensuite, c’est le plateau vers le refuge de l’alpe de Villar-d’Arène. Nous voyons quelques marmottes et il fait super beau. Nous pique niquons un peu plus loin avant de monter vers le col Arsine à 2348m. Il me paraît interminable ce sentier pour y arriver et enfin, ça y est. Nous redescendons par un chemin facile, le long d’un torrent couleur de l’eau savonneuse mais c’est paradisiaque !

 

Le Petit Tabuc vu du Col d'Arsine (2348 m)

Le chemin devient plus abrupt et je m’accroche à Jean car je flippe un peu, je commence à avoir mal aux genoux et il fait très chaud. La descente est longue mais c’est toujours aussi beau. Enfin, c’est la fin, nous arrivons au Casset, je commence vraiment à souffrir des pieds. Encore 35mn normalement sous le soleil. Nous arrivons à Le Monétier les bains et là, il faut encore chercher le gîte qui n’est pas facile à trouver. Enfin ça y est, nous y sommes, douche et dortoir, il est 17h15 9h30 pour 8h05 donné dans le topo plus 20mn pour le repas. Une journée fatigante mais très belle. Le refuge est confortable et nous sommes dans un dortoir de 6 : nos 2 lyonnais du départ, 2 bruxellois et nous. Nous mangeons des carottes râpées, des crozets avec du poulet et une tarte aux pêches. De bonne heure au lit car demain, la journée est longue !

Vendredi 1er juillet : 5ème étape : Le Monétier les bains - Vallouise

 

Vers le Col de l'Eychauda (2425 m)

Départ 7h30. Nous démarrons sous un ciel couvert et pas engageant, il pleut même un petit peu ; normalement, nous sommes partis pour 6h50 et la météo n’annonce rien de mauvais. Nous grimpons dans la forêt le long d’un torrent pour arriver 2 heures après à l’arrivée d’un télésiège en marche. Nous continuons de monter à découvert jusqu’au col de l’Eychauda, nous y arrivons 20mn plus tôt que prévu mais il fait un vent froid terrible. Nous mettons nos polaires tous les 2 et pantalon et gants de soie pour moi, car j’ai l’onglet. Nous sommes à 2425m, nous mangeons un peu plus loin à l’abri du vent et nous voyons arriver un groupe tout couverts capuches etc….

 

Le premier nous explique que, dans la montée (la descente pour nous) il fait un froid glacial. Nous nous attendons au pire ; nous entamons la descente, il y a du vent mais pas si glacial que ça. Cela descend bien et le paysage est toujours aussi beau avec ces montagnes rougeâtres d’où sortent les torrents. Nous apercevons les chalets de Chambran qui sont au bord d’un chemin relativement plat ; puis, c’est la descente par chemins entrecoupés de portions de routes ; ça commence à être bien fatigant ! Nous passons au-dessus des hameaux les Claux, St Antoine puis nous arrêtons au Sarret limitrophe de Vallouise. Là, j’en ai marre, toujours mal aux genoux et aux pieds !

 

Au fond, le Col de l'Eychauda (2425 m)

Enfin, c’est Vallouise ! Nous traversons le village et arrivons enfin à l’Aiglière. Le refuge est accueillant et le couple de gardiens est très sympa. Ils nous installent dans un dortoir de 3 et nous serons, une fois de plus Jean et moi l’un au-dessus de l’autre. Tout de suite, c’est douche et lessive car hier, je n’ai rien fait, j’étais crevée ! Je dors un petit peu et nous descendons au village faire quelques courses car demain, nous dormons dans un refuge non gardé. Nous achetons une petite brioche au sucre et nous buvons une bière puis c’est le retour au gîte. Il y a une salle de détente avec une quantité de livres de tous genres, nous choisissons tous les 2 une BD. C’est le repas : soupe tomates, haricots et tagliatelles, escalope de dinde, fromage blanc et tarte au citron avec le vin à table ; c’est très copieux. Nous projetons de partir à 7heures le lendemain car il va encore faire chaud et dodo.

Samedi 2 juillet : 6ème étape : Vallouise - Cabane de Jas Lacroix

Nous déjeunons à 7 heures et nous allons chercher du pain, départ 8 heures. Le 1er point est à 2heures sur le topo et 2h30 sur le panneau de la route. Il y a des navettes qui y vont car ce n’est que de la route donc pas intéressant mais nous, nous faisons tout à pied. Nous longeons un torrent parfois rive droite, parfois rive gauche mais c’est vrai que c’est fatigant car c’est en lacets et nous allons passer de 1166m à 1664m.

 

La Cabane du Jas Lacroix (1946 m)

A partir d’Entre Aigues, nous montons le long du torrent des Bans, puis le long de celui de la Selle jusqu’à la cabane Jas Lacroix à 1946m ; nous croisons des marmottes pas très loin de nous et nous arrivons à la cabane après 1h45 de montée. L’abri est propre : une table, 2 bancs et des couchages au-dessus, le toit a été refait et le sol est bétonné. Dans un coin, un balai, une pelle à poussière et un livre d’or. Nous nous installons pour manger, il fait très frais à l’intérieur et très chaud au soleil dehors. Après ça, petite sieste car j’ai toujours mal aux pieds et aux genoux. Nous nous installons dehors en alternant soleil et ombre. Jean a été saisi par une marmotte qui est arrivée à 1 m de lui. Elle a sifflé et s’est sauvée. Nous espérons voir des chamois et des marmottes ce soir.

 

Un excellent casse croûte à la fraîche

Rebondissement ! Nous voyons arriver un couple, il entre dans le refuge et n’en ressort pas, Jean va voir et en fait, nous apprenons qu’ils vont dormir là et partiront vers 4 heures du matin pour le pic du loup. Notre soirée en amoureux est à l’eau ; heureusement, les nouveaux arrivants sont super sympas et notre déception est moins grande. Nous discutons avec eux et ils nous expliquent qu’ils ont aidé à retaper cet abri et qu’il est fini depuis une semaine. La dame a 64 ans et lui aussi. Ils font pas mal de choses en montagne : lui du ski de randonnée et pour demain, ils ont les crampons tous les 2. Nous venions de voir des chamois juste avant leur arrivée, qui gambadaient comme s’il n’y avait pas de dénivelé. Puis, nous nous installons à table. Ils ont ramené du pastis pour le lendemain car ils font une petite fête à la cabane. Le monsieur nous en offre un petit verre et nous, nous leur offrons un peu de vin. Pour le dessert, ils ont ramené des cerises de chez eux qu’ils partagent avec nous. Nous faisons un petit tour dehors pour essayer de revoir des chamois que Jean voit avec les jumelles, quant à la marmotte qui avait fait saisir Jean, elle reste sur le rocher derrière nous tranquillement. Nous allons au lit tous les 4 après avoir surélevé les sacs car, d’après le couple, il y avait des crottes de rat dans la cabane. J’aurais mieux aimé ne pas savoir cela avant de dormir

Dimanche 3 juillet : 7ème étape : Cabane de Jas Lacroix - Refuge du pré de la Chaumette

 

Dans les schistes de l'Aup Martin (2761 m)

Le couple est parti tôt ce matin mais ils ont été très discrets. Nous nous réveillons vers 6 heures et entier, le rat n’a pas frappé ! Nous nous installons pour déjeuner et chouette ! Le monsieur a laissé son réchaud et comme nous avons les dosettes de café et sucre, nous nous offrons un super petit déjeuner avec des biscuits aux céréales. Puis, nous partons il est 7h05. Nous avons laissé un petit mot sur le livre d’or de la cabane et nous avons les coordonnées du couple pour leur envoyer via internet la photo que nous avons prise hier soir.

Et maintenant en route ! Le chemin est agréable et monte en pente douce jusqu’au fond de la vallée. Il y a toujours des marmottes qui sont à quelques mètres de nous. Puis, les difficultés arrivent, nous traversons tout un secteur d’éboulis qui glissent pas mal. On ne voit pas le chemin à l’avance on le découvre petit à petit ; peut être n’est ce pas plus mal ! Car ça devient de plus en plus dur, on traverse maintenant du schiste et nous sommes assez hauts et si on chute, on descend de 3 à 400 mètres sans être retenu car il n’y a que le vide, si bien que la peur me tient au ventre. Après cette longue traversée dans le schiste, nous arrivons presque à l’à pic du col de l’Aup Martin, mais il y a encore une vingtaine de mètres à grimper et là, c’est dans les pas de nos prédécesseurs que nous marchons tellement c’est instable.

 

Entre l'Aup Martin et et le Pas de la Cavale

Enfin c’est le col mais horreur ! Quand on est sur la crête du col c’est la même chose de l’autre côté mais en descente cette fois. La vue est magnifique et on peut dire que c’est mérité. On rencontre le maire de Vallouise qui nous a doublés en montant, et lui redescend maintenant. Il nous demande si ça va ? Ils nous demandent de rassurer le groupe qui arrive de l’autre sens et dont les femmes sont inquiètes. Pour nous, c’est moins pire car nous redescendons en oblique assez doucement vers le pas de la cavale (2735m). Jean a une sangle et m’attache pour pouvoir me retenir au cas où ? Mais en y allant tout doucement ça va. Nous arrivons au pas de la cavale à 11h30. Nous nous arrêtons un petit peu et c’est la descente en lacets très serrés, je sens mon genou et mon pied mais ça va. La descente est longue et nous apercevons ce qu’on croit être le refuge tout en bas. Il est encore petit mais ça nous motive car ces lacets on n’en voit pas le bout. Un peu plus bas, on retrouve les marmottes et enfin, au détour du dernier lacet ça y est c’est le refuge à1790m !

Il est très joli et la gardienne est très accueillante, nous décidons de manger une assiette Chaumette avec une bière. Elle nous indique le dortoir et nous devrions y être à 4. Puis, elle nous amène les assiettes qui contiennent 1tr de jambon cru, 3 tr de rosette, 1 tr de melon, du taboulé, du fromage de pays, 1 tr de pâté, de la salade et ensuite du fromage blanc à l’argousier et aux myrtilles. C’est fameux. Ensuite, c’est la douche à 2€ les 8mn, la lessive qui sèche en plein vent et la sieste de 3/4heure. Après la sieste compte rendu. Le ciel est un peu plus couvert et même menaçant à certains moments.

 

Au fond, le Refuge du Pré de la Chaumette (1790 m)

A 18 heures, nous ne voyons toujours pas arriver les bruxellois qui devraient être là ce soir. Et les lyonnais, où sont-ils ? Car, ils n’étaient pas là non plus hier soir. Nous avons bien fait de faire l’étape à Jas-Lacroix car l’étape aurait été très dure. A 19 heures, nous nous mettons à table ; ce soir, soupe, omelette gruyère et jambon haricots verts et tarte. Au milieu du repas, nous voyons arriver un premier couple puis nos bruxellois qui ont l’air à bout. Nous discutons un peu avec la dame, elle pleure elle est vraiment HS, elle me dit que demain, c’est repos pour eux. Je pense qu’elle a un peu présumé de ses forces. Nous allons au lit à 20h30 car demain, petit déjeuner à 6heures, la météo annonce des orages à partir de midi.

 

La suite, c’est ICI

2005-06-27 000 GR54 Ecrins

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Jean VRP de la montagne
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Jean VRP de la montagne
  • VRP, Voyager, Randonner, Pratiquer la montagne. Ce blog, a un seul but, partager la passion du Outdoor en montagne (randos, trails et autres) au travers de comptes rendus, de photos et de vidéos. Il y a plus de 100 publications, plus de 10 000 photos et de nombreuses vidéos. Pour être informé des publications, inscrivez-vous à la newsletter et n’hésitez pas de partager.
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