2006-03-18 Ski de Rando à Pralognan

Ski de Rando à Pralognan la Vanoise

Si vous souhaitez commencer par regarder les photos, elles sont visibles à la fin de ce compte rendu.

Ah ah, quelle chance d’être arrivé ici, à What’s up ! En effet, je ne fais que rencontrer des gens sympas, avides de sports de montagne. Après, Jean le Belge, Jean-Christophe, cette fois, c’est Custo qui me propose d’aller faire du ski de rando !

Cela fait une quinzaine d’années que je pratique le ski alpin, sans difficulté majeure, mais uniquement sur piste, quant à faire du hors piste ? En même temps, passer à côté d’une telle opportunité, il faudrait être fou !

Avec Fanny et Marie-Anne, toutes deux pratiquantes assidues de Whats’up et Custo, me voilà donc dans le train couchette qui nous emmène à Moutiers avant de prendre le bus jusqu’à Pralognan à la porte du Parc National de la Vanoise.

Mes 3 compères connaissent le ski de rando à des niveaux différents. Fanny a un très bon niveau, Marie-Anne aussi, Custo a un peu d’expérience et moi, j’ai la chance de pouvoir être là et de découvrir. Je suis le p’tit jeune, même si l’apparence reflète l’inverse.

Arrivés sur place, nous partons louer le matériel qui est spécifique (ski, chaussures, pelle, sonde et Arva qui est un détecteur de victime d’avalanche), puis rencontrons Damien, notre guide pour le week-end. Nous sommes briefés sur le programme et partons de suite.

Nous prenons un télésiège qui nous emmène au Pont de la Glière. Les premières explications concernent le fonctionnement de l’Arva. Suite à ces explications, Alex va cacher son Arva dans un champ de neige et nous simulons une recherche de victime. Une fois que nous avons bien assimilé, cet exercice de sécurité, nous nous préparons et je découvre la pose des peaux de phoque sur la spatule qui est, au final, très simple.

Damien, s’élance et nous le suivons, cela n’est pas trop technique tant que le pourcentage est faible, et lorsque celui se redresse il faut virer et, de ce fait, faire une conversion. Pas très difficile, il y a un petit coup de cheville à faire au bon moment. Il me faudra quelques conversions pour réussir convenablement et éviter de m’épuiser inutilement.

Dans un décor exceptionnel, face à l’Aiguille de la Vanoise, sous un ciel azur, nous prenons doucement de l’altitude, nous nous enfonçons dans 10 à 20 cm de neige. Je souffle, le poids des skis à traîner dans la neige n’est pas aisé. En fin d’après-midi, nous arrivons au refuge du Col de la Vanoise à 2 516 m (anciennement appelé Félix Faure), nous avons fait 500 m de dénivelé positif. Content, d’être arrivé car je fais tout pour ne pas ralentir le groupe mais incontestablement, à mes dépends, je suis fatigué. Je compte sur un bon repas et une bonne nuit pour me remettre sur pied. Nous passons une très bonne soirée puis, le duvet est le bienvenu.

Après une excellente nuit, alors que nous nous préparons, Dominique, un émigré de la capitale, installé à Champagny en Vanoise, nous rejoint pour cette journée qui s’annonce excellente. Destination le Col de la Grande Casse en passant sur le glacier éponyme. Arrivés à un replat, nous faisons une pause thé, qui je l’avoue me permet de souffler. C’est aussi le cas de Marie-Anne qui est malade, professeur de sport, elle a de la ressource, mais là, elle ne va pas plus vite que moi, cela me permet de me sentir moins seul à l’arrière du groupe. Nous nous remettons en route vers le col, bien visible au dessus de nous. Les conversions se rapprochent et se succèdent jusqu’au moment où nous débouchons au col à 3 096 m. Je suis à bout de souffle, je suis assis sur mon sac à dos. Nouvelle pause, mais cette fois, c’est pour le paysage, c’est vraiment magique, je suis sans souffle mais aussi sans voix. Et lorsque que je découvre de l’autre côté, par où la descente en hors piste va se dérouler, je ne dis rien, mais me pose des questions !!

Damien nous explique globalement par où nous allons passer, il partira devant, Dominique fermera la marche. Nous enlevons les peaux de phoque et nous élançons, l’un après l’autre, nous nous enfonçons de 20 à 40 cm, c’est vraiment génial, aucun bruit, une glisse au top, heureux d’être là. Lorsque le terrain m’oblige à tourner, mon absence de technique hors piste et mes cuisses cramées de la montée se paie cash, je mange de la neige. Cela arrivera à plusieurs reprises, mais que c’est top ! La montagne, la vie est belle !

Arrivés au hameau de Laisonnay d’en Haut, nous profitons d’une table de pique nique pour déjeuner, toujours sous un soleil généreux. A la reprise, nous terminons par une pente légère qui nous emmènera jusque Champagny le Haut, terme de notre week-end.

Ce soir, il ne faudra pas me bercer car je suis très fatigué mais très heureux de cette nouvelle expérience. L’an prochain, je serais partant, si l’on me propose un tel déplacement. Et pour être moins à la peine, je vais me mettre à courir régulièrement pour réduire la différence avec les p’tits jeunes.

Les photos, c’est ICI