2011-06-26 Marathon du Mont Blanc

Marathon du Mont Blanc

Si vous souhaitez commencer par regarder les photos et vidéo, elles sont visibles à la fin de ce compte rendu.

Après Annecy, voici Chamonix et sa vallée Blanche.

Nous sommes 20 à y être arrivés, 11 coureurs et 9 accompagnants, Francis, notre aîné du LNA devait être des nôtres aussi, mais il s’est blessé au Trail des Coteaux de l’Aa, il a dû se résoudre à jeter l’éponge avant l’heure. Pour Stéphanie et Alexandre, le trail en montagne, c’est une première. Ils se sont laissé entraîner par le groupe, c’est une très belle course mais elle se mérite 42 km et 2 500 m D+, ce n’est pas rien !

Seront donc au départ : Lucie, Maryse, Stéphanie, Alexandre, Bruno, Denis, Franck, Hervé, Jackie, Jean, Jean-Louis et Guillaume.

Arrivés en début d’après-midi dans notre chalet « habituel » près du centre ville, nous allons retirer nos dossards. Puis un petit tour en ville pour nous hydrater au houblon une dernière fois et retour au chalet, demain, on se lève tôt.

A 06h30, nous sommes sur la Place Jacques Balmat (1^er ascensionniste du Mont Blanc avec le Docteur Paccard). L’ambiance est joyeuse, on plaisante, on rit…….jaune…

A 07h00, nous sommes lâchés, chacun, part à son rythme. Je pars avec Denis car lors des entraînements, il m’avait dit qu’il doutait un peu de lui par le manque d’entraînement spécifique à cette l’épreuve, de ce fait nous partageons ce trail ensemble, avec le même objectif, être à l’arrivée. Nous quittons Chamonix, passons au Lavancher (km 8) sous les encouragements de nos accompagnants. Après le passage du Col des Montets (km 15), nous redescendons sur Vallorcine (km 19). Nous sommes bientôt à mi-course et n’avons fait « que » 600 m D+, à cet instant, il reste 23 km et 1 640 m D+, c’est ici que le trail commence !  

Après un petit ravito, nous entamons les 750 m de dénivelé qui nous sépare du Col des Posettes et ça commence dès la sortie du ravito, nous rentrons en sous bois et après de nombreux zigzags, nous débouchons sur un chemin forestier que nous suivons. Nous sommes dans un tunnel de verdure et l’on voit le bout….du tunnel à quelques centaines de mètres. Plus on s’en approche, plus c’est lumineux, plus c’est grandiose, sur un fond bleu azur, la chaîne du Mont Blanc avec sa majesté en son milieu, le top. Tous les coureurs contemplent cet endroit magique. Après quelques minutes et quelques photos nous prenons la direction du Col des Posettes, une partie magnifique.

Arrivés au col et en accord avec Denis, nous nous séparons pour que je puisse descendre selon mes envies, nous nous donnons rendez-vous en bas, à Montroc au ravitaillement. Je descends comme quelqu’un que l’on vient de libérer de toutes contraintes, je cours, je fais des sauts entre les pierres, je prends parfois des risques en doublant dans les rhododendrons sans savoir ce qu’ils cachent, je me fais vraiment plaisir dans cette descente que j’avale sans réfléchir et j’arrive à Montroc (km 31), heureux mais fatigué de cette descente bien technique. Je regarde ma montre et m’alimente tranquillement en attendant Denis. Alors que je récupère, Denis arrive, je regarde ma montre, 3’00’’ de différence dans cette descente où j’ai pris quelques risques. Cela n’en valait vraiment pas la peine ! Une leçon à retenir. Denis se ravitaille à son tour puis nous repartons ensemble. Nous traversons la route Chamonix/Vallorcine et attaquons la dernière partie La Flégère et Planpraz.

Alors que nous sommes repartis depuis 15 minutes, je suis pris de crampes et quelque chose que je ne connais pas par son intensité, j’ai les 2 jambes raides comme des bouts de bois, je suis incapable de les plier et je ne parle pas de la douleur occasionnée. Denis ne sait pas quoi faire pour me soulager. Je serre les dents en attendant que cela passe. Après une dizaine de minutes, j’arrive à convaincre Denis de partir, de me laisser en espérant que cela passe au plus vite. Après cet arrêt inévitable, 30’ de perdu, je repars comme un « grand-père », mes muscles endoloris se remettent doucement, ils n’ont pas apprécié ce que je leur ai imposés, la descente du Col des Posettes.

Dans un premier temps, je marche délicatement, puis doucement j’appuie un peu plus. Courir je n’y pense pas, de toute manière, cela monte bien, donc je me réfère au dicton : « Qui va doucement va loin ». J’arrive à La Flégère, content d’être là mais la dernière partie est celle au plus gros pourcentage. Je sens les crampes qui sont sous jacentes, j’avance uniquement à la sensation. Je ne pense pas être en manque d’hydratation car depuis le départ, j’ai bien bu et je continue, d’ailleurs si c’était de la bière je serais hyper positif ! Maintenant j’entends le speaker de l’arrivée et je distingue de multiples couleurs au loin, là-haut. Doucement mais sûrement, j’y arrive et c’est Alexandre qui m’encourage pour la dernière ligne droite, puis Guillaume et Bernard. Au final, je passe l’arrivée près de 20’ après Denis. 08h04, c’est le temps qui m’est attribué soit 01h20 de plus qu’en 2007 ! J’ai gagné 3’ dans la descente des Posettes et perdu 30’ après Montroc, une belle leçon à retenir !

Derrière moi, Bruno puis Jean-Louis qui coachait Stéphanie passent l’arche d’arrivée. Seuls, Lucie, Maryse et Franck ne passeront pas l’arche d’arrivée pour des problèmes digestifs, ils seront rapatriés par Christine en vallée.

Pour Alexandre, ce ne fut pas un baptême mais une communion avec la montagne et le résultat s’en est ressenti, 35^ème sur 2 200 partants (400 abandons). Dans l’ordre d’arrivée, Alexandre, Jackie, Guillaume, Hervé, Denis, Jean, Bruno, Stéphanie et Jean-Louis, le détail des résultats dans les photos.

Après que nous soyons regroupés, nous prenons le téléphérique de Planpraz pour redescendre en vallée.

Un nouveau week-end magnifique dans la cité de l’alpinisme qui me fait malgré tout dire que rien n’est gagné pour la fin août sur ses mêmes montagnes.

Les photos, c’est ICI

La vidéo au Col des Posettes ci-dessous (1'39'')