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Jean VRP de la montagne
21 juillet 2013

2013-07-21 Trail des Passerelles de Monteynard

Trail des Passerelles de Monteynard

 Si vous souhaitez commencer par regarder le montage photos/vidéos, il est visible à la fin de ce compte rendu.

Camping au bord du lac de Monteynard

Dans le but de nous préparer pour la CCC pour Guillaume et la TDS pour moi, nous avions repéré un trail, le Trail de Passerelles de Monteynard à Treffort (20 km au sud de Grenoble). L’information avait été lancée au LNA  ainsi qu’aux amis. Philippe le Breton, frère des sables de 2010 avait accepté « l’invitation », lui qui était aussi inscrit sur la TDS. Les « frères » étaient impatients de se retrouver, la dernière rencontre remontait à septembre 2010 au Trail de la Côte d’Opale. Les retrouvailles se sont donc déroulées sur le quai de la Gare de Lyon. Emotions et embrassades étaient elles aussi au rendez-vous. Ensuite ce fut le train pour Grenoble, voiture de location pour Treffort (630 m d’altitude). Nous n’y sommes pas encore arrivés que nous découvrons déjà quelques somptueux paysages. Pour y arriver, nous descendons quelques lacets passons entre quelques rares habitations (il n’y a que 2 000 habitants) et arrivons en bordure d’un lac artificiel au bleu azur (10 km de long sur 300 m de large), le Lac de Monteynard.

 

Prêt pour une nouvelle belle aventure

Une fois stationnés, nous allons tout droit au retrait des dossards et là, les complications commencent. Pour Guillaume et Philippe, pas de problème, ils ont leurs dossards, pour moi, l’organisation n’a pas reçu mon certificat médical et j’ai oublié l’original. Après contrôle et re-contrôle, rien sur leur base de données, le boss de l’organisation ne veut pas me donner mon dossard. Après beaucoup d’insistance et de discussion, il me donne mon dossard en me demandant de me présenter sur la ligne de départ auprès du médecin de la course pour validation ou non de ma présence. C’est mieux que rien ! Maintenant direction camping, il est complet mais la propriétaire nous trouve 2 petites places à côté d’un couple d’Annecy inscrit sur la même course que nous. Installation avec vue sur le lac, tente, matelas, duvet mais aussi et surtout le nécessaire pour la course. Pendant cette préparation, BANCO, le fameux certificat médical est retrouvé, je suis heureux !

 

Sur le bateau mouche

Le cœur léger, nous nous rendons au restaurant du camping. Détendus, nous dînons en pleine nature, le temps chaud, laisse échapper quelques éclairs dans un ciel de plus en plus foncé. A peine le repas terminé, les bourrasques de vent se multiplient et le ciel s’assombrit terriblement. Toutes les tables sont rentrées à la hâte dans un déferlement de pluie qui s’abat sur nous. Le tonnerre nous assourdit avec la résonance des montagnes alentours mais la bonne humeur est toujours présente jusqu’au moment où Philippe se pose des questions sur l’étanchéité de sa tente. Dès que la météo se calme, nous retournons aux tentes et là, nous sommes tous les trois devant la tente en attendant le zip de la fermeture éclair. Les tentes sont plantées en légère pente au pied d’un talus. Dès que Philippe ouvre la tente, il se fait entendre, dans le « bas » de la tente, plusieurs centimètres d’eau ! Par chance, la majorité de ses effets sont sur la partie « haute ». C’est comme cela que Guillaume et moi récupérons un naufragé breton.

 

2013-07-21 032 Passerelles de Monteynarda

Après une nuit, tout compte fait pas si mauvaise, le petit déjeuner englouti, nous prenons la direction de l’embarcadère. Un bateau mouche nous emmène de l’autre côté du lac à Mayres-Savel, point de départ du trail. Aussitôt arrivés, je me précipite vers le directeur de course avec un grand sourire pour lui remettre mon certificat médical. Ensuite le briefing nous annonce qu’il fera très chaud et qu’il n’y a pas de barrière horaire, cela ne sera que plus « cool », no stress ! Pour ce trail, j’ai un compagnon de luxe, « une grosse mobylette » qui tournera en sous régime, Philippe. Le départ donné, Guillaume part devant, rien d’anormal ! Et moi je me fonds parmi les 300 traileurs avec Philou. Après 1 km de chemin large, le temps que la meute s’étire, cela devient un single dans une belle montée. Philippe va et vient, discute, prend des photos, rit. Dans cette ambiance, pas le temps de s’ennuyer, cela passe vite, nous évoluons toujours à l’ombre.

 

Le Drac et l'Ebron se rejoignent pour le lac

Guillaume n’est plus dans notre champ de vision. Après quelques montées, nous longeons le lac sur les courbes de niveaux jusqu’au km 10 où nous bifurquons en direction du Senepi (1 769 m), point haut de la course. Pour l’atteindre, il nous faudra près de 05H30, c'est-à-dire avec le soleil au zénith sans possibilité de trouver de l’ombre. Pendant cette ascension, nous croisons, Christelle, notre voisine de camping, qui a dû abandonner sur un problème de genou, elle est très déçue.

Etre à découvert dans ces alpages à un avantage, c’est d’avoir un panorama hors du commun, il est de toute beauté. Bon, il y a de belles bêtes à viande, çà, c’est le regard du boucher breton, mais surtout les retenues d’eau d’un bleu azur, tout comme le ciel.

La passerelle himalayenne du Drac

Ce petit coin de paradis est inséré entre les falaises du Vercors et le massif des Ecrins. Lorsque vous êtes là haut, vous oubliez les efforts entrepris pour y arriver. Bien évidemment, quelques photos souvenirs et nous entamons la descente dans des herbes hautes, la prudence est nécessaire pour préserver les chevilles. Pendant cette descente, nous faisons de nombreux arrêts, car nous ne pouvons courir et regarder en même temps ce merveilleux paysage, ici, pas d’autoroute, pas de ville, rien ou presque, nous sommes au cœur de la nature. Cette descente durera 01H30 jusque le retour au village de Mayres-Savel où des habitants nous offrent une boisson fraîche, puis c’est le 3ème ravitaillement. Pause de 5 mn pendant laquelle nous apprendrons que le dernier de la course se situe à environ 2 heures dernière nous, enfin moi ! Je trempe ma casquette dans la fontaine, fais le plein d’eau et confiants, nous prenons la route en direction de la 1ère des 2 passerelles, elle enjambe le Drac. Philippe est impatient d’en découdre avec le vide qui lui fait perdre la parole !

 

Guillaume

Nous l’apercevons en contrebas, en quelques minutes nous y sommes, je pars devant et me retourne régulièrement pour l’observer, tout se passe bien, côté Philippe, pas de crise d’ados en vue. Nous y sommes, c’est vraiment chouette, c’est indiscutable, c’est à découvrir, je pense qu’il y a environ 50 m de vide et aucun danger de chute. Le point de vue est top, je laisse Philippe se débrouiller seul pour qu’il surmonte et vainc sa peur. Tout se passe bien. La jonction avec la seconde passerelle est bien accidentée avec un fort pourcentage, c’est là que je me rends compte que j’ai oublié mes bâtons au dernier ravitaillement, pas question de faire demi-tour, mes cuisses paieront cash cette erreur. La seconde passerelle qui franchit l’Ebron n’est pas un problème pour Philippe, il est presque à l’aise. Après être redescendus, nous remontons en direction du château d’Herbelon, dernière grosse difficulté. Arrivés à un changement de direction, à environ 8 km, des membres de l’organisation nous informent que 2 « aiguillages » ont été mis sur le parcours pour les concurrents. Les coureurs tardifs seront détournés directement vers Treffort. Pour rester sur le parcours initial, au niveau du second aiguillage, il va falloir « courir » !

 

 

Jean

Nous sommes un groupe de 6 coureurs, et le rythme s’accélère, d’un commun accord, Philippe part devant, le groupe s’étire, les 3 derniers « calent » dans un beau raidillon, je ne vois plus Philippe, quant à Guillaume, a-t-il passé l’arrivée, qui sait ? Je continue mon périple sous une température toujours caniculaire et arrive au dernier ravitaillement. C’est là que Philippe aurait dû être, lui qui a fait de nombreuses photos, il a manqué « LA » photo du jour. A mon arrivée, je bois un verre de coca et d’un seul coup, je pense à Maryse, elle qui a vécu cela à plusieurs reprises, j’ai l’estomac qui malaxe, une éruption monte en moi sans que je puisse contrôler quoi que ce soit. Je me déleste de quelques centaines de grammes ou de centilitres ! Depuis le matin, je n’ai pas réussi à manger, après de longs efforts, l’estomac se venge !

 

La passerelle de l'Ebron

Cela se reproduit à plusieurs reprises. Après quelques hésitations, la Croix Rouge me laisse repartir, il ne reste que peu de montées avant de redescendre vers Treffort. Arrivé en « bas », au niveau du lac, je vois une concurrente arriver sur ma droite, probablement qu’elle a été « aiguillée » plus haut. Quelques centaines de mètres me sépare de l’arrivée. Alors que je passe l’arche tant attendue, j’entends dans les hauts parleurs que le dossard 162, a gagné une croisière avec repas sur le Lac, c’est Philou !

Au final, 08H53 pour cette superbe ballade, Philippe est arrivé depuis 23 mn soit 08H30. Guillaume a mis 08H35 et notre voisin campeur (s’appelant aussi Guillaume) arrive en 08H57, très éprouvé après les 49 km.

 

Satisfaits d'une très belle journée

Je suis « mort », obligé de m’asseoir, Guillaume nous raconte qu’il a eu aussi des moments de « vide », le soleil était fort, trop fort pour des nordistes ! Après une bonne pause, nous rentrons au camping pour débriefer sur la course et prendre une douche régénératrice. Philippe offre à nos voisins campeurs la croisière et allons trinquer à une nouvelle amitié.

Pour revenir sur les résultats, Philippe et moi avons été « aiguillés à l’insu de notre plein gré », dommage pour nous. Nous n’avons fait « que » 47 km pour 2 532 m de D+ (données de l’organisation). Pour les 2 Guillaume, qui ont fait le parcours initial, 49 km selon l’organisation, ils ont fait une très belle course à la vue des températures et de la configuration du terrain. La différence avec nous est, en théorie, de 2 km mais, avec un peu de dénivelé supplémentaire qui pèse lourd en fin de course.

Au final, une belle organisation avec beaucoup de bénévoles très agréables, à notre service. Une épreuve qui devrait grandir tant le site est magnifique, pour moi c’est l’égal d’Annecy mais beaucoup plus convivial avec un bel isolement en milieu naturel.

J’ai reçu beaucoup de messages d’encouragements, merci à vous.

 

Une amitié sans faille

Avant de terminer ce compte rendu, je tiens à dire MERCI à Philou. Il a un niveau autre que le mien et, il est resté tout au long de la course avec moi, ce qui lui a permis de réaliser de nombreuses photos. Quant à Guillaume, nous avons partagé le départ, l’arrivée et l’après course avec grand plaisir. Pour l’occasion, j’avais emmené des timbales du Marathon des Sables avec lesquelles nous avons trinqué à notre belle amitié née dans le désert avec dans la tête « Highway to hell » d’AC/DC.

Ce trio que nous avons formé, nous allons le revivre à la fin du mois d’août en vallée de Chamonix, Guillaume sera sur la CCC et Philou et moi sur la TDS, j’ai déjà hâte d’y être.

 Le montage photos/vidéos, c’est ci-dessous (11’05’’)

2013-07-21 000 Passerelles de Monteynard

 

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  • VRP, Voyager, Randonner, Pratiquer la montagne. Ce blog, a un seul but, partager la passion du Outdoor en montagne (randos, trails et autres) au travers de comptes rendus, de photos et de vidéos. Il y a plus de 100 publications, plus de 10 000 photos et de nombreuses vidéos. Pour être informé des publications, inscrivez-vous à la newsletter et n’hésitez pas de partager.
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