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Jean VRP de la montagne
20 juin 2016

GR20-GR5 Du sud au nord. J1-J5

Mon voyage au travers de la Corse et des Alpes

Topo 1 – Le GR20 Sud/Nord, de Conca à Calenzana

A la fin du récit de chaque Jour vous trouverez les liens pour photos et vidéos.

Revenir sur la préparation

Jeudi 16 juin :

Jour 1 : Conca (252 m) à Refuge de Paliri (1055 m) Via Les ruines de Capeddu

D+ : 963 m - D- : 160 m - Altitude Max : 1 055 m - Altitude Min : 252 m

 

Les ruines de Capeddu, Aiguilles de Bavella, Variante Alpine des Aiguilles de Bavella, Mont Incudine, Crête de la Foce Aperta, Brèche A Petra di Leva, Arête des Statues, Monte Formicola, Col de Laparo, Punto Capella, Refuge de Prati, Bergeries E Capanelle, Corse, GR20

Conca, la nuit a été bonne malgré des consommateurs particulièrement bruyants en terrasse jusqu’à 2 heures du matin. Nous avons dû nous lever l’un et l’autre car nous avions la gorge sèche en raison de la chaleur mais aussi de la charcuterie. Pour terminer, à 5 heures, ce fut le réveil via les téléphones, une vraie basse-cour sur le bivouac, a priori, tout le monde s’était donné le mot pour cette heure. Tout le monde s’affaire autour des tentes, les toiles tombent une à une. Nous prenons notre petit déjeuner, plions la tente et quittons Conca. Nous voilà au pied du mur, je pense avoir mis toutes les chances de notre côté pour que ce voyage soit un succès, « Ya pu ka ! ».

Le jour est levé, la température bien agréable, nous partons nous semble-t-il, les premiers, mais je vois que d’autres vont nous emboîter le pas d’une minute à l’autre. Un à deux kilomètres de bitume avec déjà de gros pourcentages nous entraînent à la sortie de Conca, puis nous nous enfonçons dans le maquis sur le GR en scrutant le balisage blanc et rouge. Beaucoup de rochers et quelques montées et descentes raides voire très raides ponctuent cette première partie. Lorsque nous arrivons dans des parties plus clairsemées d’où émerge un promontoire, la vue est de toute beauté. Plus on avance, plus on monte et plus on monte, plus les points de vue sont magnifiques. Arrivés aux ruines de Capeddu, nous sommes à l’ombre et en profitons pour faire une pause. Nous avons 1 heure d’avance par rapport au temps de référence du topo, et cela, malgré notre chargement qui nous cisaille les épaules. Après 15 minutes de pause, alors que nous reprenons le chemin, les 5 Lillois arrivent, nous faisons un brin de causette et filons. Deux randonneurs nous doublent, ils voyagent légers et surtout ils sont jeunes. En théorie, dans 02H20, nous devrions être au Refuge d’I Paliri, le rythme reste le même et à 11H45, nous posons les sacs, pas mécontents de cette mise en jambes. Philou n’a qu’un mot à la bouche : « C’est magnifique » qu’il répète à plusieurs reprises, c’est encourageant pour la suite de notre aventure.

Nous installons notre bivouac et allons voir ce qu’il y a de disponible dans ce petit refuge. Pain, saucisson, fromage, il possède tout cela, génial !! Nous nous régalons, nous partageons ce bon repas à la table de nos 5 Lillois qui eux reprennent les sacs jusqu’aux Aiguilles de Bavella, qui seront sur notre route demain. Mais quel festin, avec le soleil, une bonne température et une légère brise, quoi de mieux ! Le ventre plein, nous allons rejoindre notre tente pour une bonne sieste qui nous semble bien méritée. Nous nous réveillons en même temps que le vent qui se lève, plus brutalement que nous, le soleil, lui reste généreux.

Le reste de l’après midi est partagé entre discussion de randonneurs, exploration des lieux (pour le lendemain) et le compte-rendu. Vers 18H00, nous sommes obligés de fermer un coté de la tente car nous risquons de perdre des vêtements. D’ailleurs, le lendemain, il y avait un sous vêtement accroché à notre tente, nous l’avons laissé sur place. Si le vent ne tombe pas, la nuit risque d’être agitée. Après un test de vent et de grosses pluies bretonnes, voici un nouveau test par grand vent corse.

Au menu du soir, velouté de tomate, saucissons secs, pâtes avec basilic, persil et huile d’olives, un repas top chef ! Pour terminer le repas, un petit café, le must je vous dis !

 

Bivouac d'I Paliri

Au Refuge d’I Paliri, j’ai forcément une pensée pour Custo car lorsque j’ai parlé d’Ange qui était le gardien du refuge en 2002 au gardien actuel, il m’a dit : « Ange, le poète ! ». D’autre part, j’ai vérifié que les voies d’escalade étaient toujours bien présentes.

A 20H30, tout est fermé, duvets et tente, les rafales de vent continuent mais après une journée d’échauffement, nous trouvons le sommeil sans problème. Vers minuit, le vent s’accentue et 2 sardines de la tente sautent, Philou sort et les remet en place et y ajoute des pierres.  

Pour le Jour 1, les photos, c'est ICI et la vidéo, c'est là (4'30'')

 

Vendredi 17 juin :

Jour 2 : Refuge de Paliri (1055 m) au Refuge d’Asinau (1530 m) Via : Bavella et ses Aiguilles – Variante Alpine des Aiguilles de Bavella

D+ : 1 111 m - D- : 636 m - Altitude Max : 1 662 m - Altitude Min :1 010 m

 

Les ruines de Capeddu, Aiguilles de Bavella, Variante Alpine des Aiguilles de Bavella, Mont Incudine, Crête de la Foce Aperta, Brèche A Petra di Leva, Arête des Statues, Monte Formicola, Col de Laparo, Punto Capella, Refuge de Prati, Bergeries E Capanelle, Corse, GR20
Départ à la fraîche

A 04H45, c’est le réveil, la seconde partie de nuit s’est faite par intermittence. Nous entendons le vent souffler à l’extérieur, la température ne doit pas être très élevée. Nous nous habillons chaudement et allons déposer nos sacs derrière une remise du refuge. Nous démontons la tente et avons bien des difficultés pour la plier. Plus tard, nous démarrons le ventre vide car impossible de faire fonctionner le gaz, le vent est trop fort. Le Col de Bavella est à 2 heures, nous prendrons notre petit-déjeuner là-bas !

Au démarrage, une petite douleur au genou gauche me rappelle que je dois démarrer crescendo. Ce matin, j’ai les 2 polaires sur le dos avec ma nouvelle veste goretex. Nous sommes en route depuis 30 minutes, nous entrons dans une zone exempte de vent, nous tombons la goretex, 15 minutes plus tard ce sera la grosse polaire, le chemin est technique et à gros pourcentage, dès que le chemin redevient « roulant », Philou adopte la technique de la marche nordique au point d’en oublier le balisage ! Arrivés au Col de Bavella, nous prenons un café avec un croissant en guise de petit-déjeuner, quel délice, et là, surprise, je rencontre Fabrice, un grimpeur de What’s up, salle d’escalade que je fréquente dans le Nord, venu grimper dans les fameuses Aiguilles de Bavella. Nous achetons pain, fromage et 2 pommes.

Alors que nous sommes dans un lieu touristique, il n’y a pas de réseau, donc pas de message et encore moins d’appel à nos chéries. Christine est à Orly, j’aurais aimé lui faire un petit coucou avant son envol pour l’Andalousie. Le prochain endroit où nous pourrions avoir du réseau sera peut-être Vizzavona à 4 jours de marche, à moins que ! C’est par la variante dite « Alpine » que nous évoluerons dans ce massif, plus sportive, plus belle, plus impressionnante. Nous prenons la direction de Bocca Pargulu à 1 662 m avec toujours, les majestueuses Aiguilles de Bavella en toile de fond. Nous sommes sur le versant sud, dans la roche et nous n’hésitons pas à nous tartiner de crème solaire. Pour cette variante, Philou se pose des questions : car le pourcentage est important, il y a de nombreux passages techniques où les mains sont souvent nécessaires pour se tracter ; le  sac nous rappelle son poids en permanence. Des marches de différentes hauteurs, un dédale de grosses pierres. Nous nous arrêtons régulièrement pour admirer cet endroit magique. En nous retournant, on distingue le Col de Bavella qui devient tout petit.

 

Sur la variante Alpine

Arrivés à Bocca Pargulu (1 662 m), nous faisons une photo souvenir avant de nous attaquer à une descente technique mais sympathique. Puis on remonte quelques passages difficiles où Philou se débrouille bien, même « trop bien ». En effet, le fait de ne pas devoir l’attendre et voyant une brèche là-haut, je file droit dans la pente avec Philou à mes trousses, nous passons la brèche puis, plus rien, ni balisage, ni cairn L ! Nous déposons les sacs, et « jardinons » à la recherche du sentier et de ses jalons. Au final, nous revenons sur nos pas, nous redescendons une bonne partie de ce que nous avons fait pour retrouver le bon itinéraire. Cela nous aura « coûté » une heure, mais aussi une bonne leçon, un rappel à la vigilance, il nous faut rester concentrés, par mauvais temps cela ne serait pas la même chose ! Je m’étais engagé sur la partie qui me paraissait la plus facile sans le savoir car nous attaquons la descente d’un énorme rocher. Pour cela une chaîne a été disposée. Je passe en premier en dispensant quelques conseils nécessaires à Philou car il faudra qu’il se débrouille seul. Comme nous ne sommes que deux, il n’a pas de pression (en pleine période estivale, c’est la queue dans les 2 sens, montée et descente). Certes ce n’est pas son activité habituelle, il s’y prend calmement et passe doucement sans souci particulier, mais il faut être patient. Après 2 bonnes heures de descente, nous rejoignons le tracé du GR et il nous faudra encore compter 3 heures pour rejoindre le Refuge d’Asinau (1 530 m) soit une journée de 9 heures.

 

Suite à l’incendie, il ne reste que les fondations du refuge, peut-être un règlement de compte à la Corse, qui sait ? Nous plantons la tente et mangeons un bon repas chaud car la température est fraîche avec un vent frais, puis direction sieste. Pour le réveil, rien ne vaut un brin de toilette à la source, elle aussi, très fraîche. Rangement des sacs puis, à nouveau repas, pour moi ce sera le petit- déjeuner de ce matin non consommé avant une nuit que l’on espère bonne. Il fait 12° dans la tente nous nous enfilons dans nos duvets, il est 21 heures.

Pour le Jour 2, les photos, c'est ICI et la vidéo, c'est là ( 6'00'')

 

Samedi 18 juin :

Jour 3 : Refuge d’Asinau (1530 m) au Refuge d’Usciolu (1750 m) Via : Mont Incudine – Crête de la Foce Aperta - Brèche A Petra di Leva – Arête des Statues

D+ : 1060 m - D- : 840 m - Altitude Max : 2 134  m - Altitude Min : 1 450 m

 

Les ruines de Capeddu, Aiguilles de Bavella, Variante Alpine des Aiguilles de Bavella, Mont Incudine, Crête de la Foce Aperta, Brèche A Petra di Leva, Arête des Statues, Monte Formicola, Col de Laparo, Punto Capella, Refuge de Prati, Bergeries E Capanelle, Corse, GR20

Une bonne nuit, c’est bien agréable, mais cela ne dure pas. A 04H30, il fait encore nuit, le jour tarde à se lever, mais le temps de prendre notre petit-déjeuner, de plier la tente et de tout ranger, le jour se présente à nous, il fait frais (8° sous la tente au réveil), mais le ciel est bien dégagé, je suis optimiste.

A 05H45, nous partons à l’ascension du Mont Incudine, chacun va à son rythme, Philou est un peu à la traîne, mais il cherche aussi désespérément du réseau. Arrivés à une belle dalle en granit à franchir, jugeant le passage un peu difficile pour Philou, je patiente qu’il arrive, le passage se fait sans trop de difficulté, nous sommes dans les temps de référence du topo. Philou finit par trouver un endroit avec du réseau, juste le temps de recevoir quelques sms, par contre, pas de possibilité d’en envoyer.

 

Au Mont Incudine

Au Mont Incudine(2 134 m), il y a quelques vaches, très étonnant dans des endroits tel que celui-ci qui nous semble totalement isolé. Nous évoluons sur la Crête de la Foce Aperta (1 805 m). Que c’est beau ! Parfois avec un peu de gaz, ce qui ne rassure pas Philou, mais ça passe ! Nous redescendons et traversons un petit torrent, Philou n’est pas trop à l’aise lorsqu’il s’agit de passer d’un rocher à un autre, cela ne sera pas top pour les prochaines difficultés. Je déciderais bien d’une pause dans ces belles vasques cristallines qui nous appellent pour nous rafraîchir mais nous ne sommes qu’en début d’étape. Nous rattrapons un chemin qui nous emmène vers la Bergerie de Croci, le soleil est bien présent, il fait très chaud. La descente n’est pas particulièrement intéressante, de longues parties « roulantes » sans trop de dénivelé, ce n’est pas trop mon truc. Nous rencontrons quelques randonneurs ; ayant reconnu le buff du Marathon des Sables, l’un d’entre eux nous apostrophe, nous discutons et apprenons qu’il a été Doc’Trot (Docteur sur le Marathon des Sables). Moins d’une heure après, nous rencontrons un couple avec la même conversation qui s’engage, lui est finisher du Marathon des Sables et sa copine est finisher de l’UTMB, souvent les mêmes profils dans ces lieux. Nous continuons et, à 09H30, nous faisons une pause à la Bergerie du Crozi avec un chocolat chaud !

 

C'est tentant !

Nouveau départ vers la Pointe Scardatta à 1 836 m, pour cela nous voyageons sur les crêtes, passant d’un versant à un autre, de toute beauté. Beauté que Philou ne doit pas apprécier à sa juste valeur car  trop concentré. J’essaye de le détendre sans réel résultat ; je dois être très vigilant avec lui. D’ailleurs, je ne fais que très peu de photos (lorsque j’en fais, son sourire est quelque peu figé) et aucune vidéo (qui pourtant en vaudrait vraiment la peine), cela aurait été pour lui de merveilleux souvenirs. Je lui montre au loin le refuge d’Usciolu pour le motiver mais nous évoluons lentement dans des dédales de pics passant sans cesse d’un versant à l’autre. Arrivés à un passage que nous devons dés-escalader, Philippe attrape des sueurs froides, il transpire par l’effort mais surtout par le stress, il dépense énormément d’énergie. Je descends la partie difficile, dépose mon sac, puis je vais rechercher le sien. Je grimpe à nouveau et l’accompagne pas à pas dans ce passage, cela est périlleux. Il m’avait prévenu qu’il pouvait être sujet au vertige, mais je ne pensais pas à ce point. De toute manière, la seule issue, c’est devant, donc je patiente et je l’encourage à tout va. Sur ce GR, Philou rencontre des problèmes d’assurance sur les parties exposées, là où il y a du « gaz » et aussi sur les descentes, la partie nord risque d’être plus difficile pour lui car tout le monde le sait (moi compris) qu’elle est plus difficile que la partie sud et nous sommes encore dans le sud. De mon côté, tout va bien, les épaules et les jambes sont là, pourvu que cela dure, personne n’est à l’abri d’une blessure. Nos relations sont bonnes et je reste calme et ne m’énerve pas, j’attends souvent Philou. Je vais faire le maximum pour l’emmener à Calenzana, après, je ne sais pas, Dieu seul le sait !

Après une dernière descente, nous arrivons au Refuge d’Usciolu à 1 750 m. Les Lillois jouent en terrasse à un jeu de société, l’aire de bivouac est déjà chargée, nous devons descendre en bas pour trouver un emplacement. Philou est « out », il ne veut plus rien savoir, les seuls mots qu’il a en bouche, c’est « manger et dormir », cela fait 10 heures que nous sommes partis. Je n’arrive pas à converser avec, « manger, dormir ». Je le laisse dormir une heure. Nous nous rendons dans un bâtiment annexe du refuge de quelques mètres carrés qui servent d’épicerie. A l’intérieur, c’est la caverne d’Ali Baba, on y trouve de tout, de la nourriture : fruits, pain, charcuterie, bonbons, de la bière Pietra, des tee-shirts, bâtons de randonnée, chaussures enfin tout ce qu’un touriste peut demander ! C’est incroyable vu les difficultés d’accès, probablement tout cela doit être héliporté.

 

Le Refuge d'Usciolu

Au retour, nous mangeons en partie ce que nous avons acheté : soupe, pain, saucisson, fromage. Pour terminer une douche plutôt fraîche. A 18H30, Philou est parti pour sa nuit et me laisse avec mes interrogations sur les jours à venir. Quant à moi, je regarde l’étape du lendemain sur le topo et fais mon compte-rendu. Vers 20H30, je suis dans mon duvet, je rumine sur le lendemain et finis par m’endormir. A 21H30, le gardien me réveille, il vient réclamer le droit de bivouac, cela ne réveille pas Philou. Je m’assoupis à nouveau mais maintenant, c’est le vent qui chahute la tente, je suis obligé de sortir ajouter des pierres sur les sardines car nous sommes quelque peu secoués. A minuit, c’est la pluie qui arrive, cela résonne dans la tente, comment sera le sentier demain ? Et Philou ? Cela aurait été trop beau que les problèmes s’arrêtent là, à 02H00, je « m’offre » une diarrhée, il faut faire vite, les toilettes sont en haut du bivouac, il faut plusieurs minutes pour les atteindre à la frontale au travers toutes sortes de pierres, de rochers et de tentes, quelle m…. !

Pour le Jour 3, les photos, c'est ICI et la vidéo, c'est là ( 2'00'')

 

Dimanche 19 juin :

Jour 4 : Refuge d’Usciolu (1750 m) au Gîte Col de Verde (1289 m) Via : Monte Formicola - Col de Laparo - Punto Capella - Refuge de Prati

D+ : 736 m - D- : 1197 m - Altitude Max : 2 041 m - Altitude Min : 1 289 m

 

Les ruines de Capeddu, Aiguilles de Bavella, Variante Alpine des Aiguilles de Bavella, Mont Incudine, Crête de la Foce Aperta, Brèche A Petra di Leva, Arête des Statues, Monte Formicola, Col de Laparo, Punto Capella, Refuge de Prati, Bergeries E Capanelle, Corse, GR20
Départ dans la brume

Enfin, il est 04H30, je suis content que le jour va bientôt se lever, un nouvel aller-retour aux toilettes, plus une lessive de dernière minute, m’occupent. Philou déjeune, moi je ne peux m’y résoudre, cela ne passe pas. Malgré tout cela, nous ne mettons qu’une heure et dix minutes pour nous mettre en route (alors que je vis au ralenti) avec un nouveau passage aux toilettes avant de quitter le refuge.

Le départ est très difficile, j’ai l’impression que le chemin est très raide, je n’ai plus de jambes, je me traîne, Philou est tout heureux de passer devant moi, la nuit l’a requinqué, cela me fait plaisir. Le temps est couvert et lorsque le soleil perce les nuages cela donne une vision d’un ciel irréel, je prends des photos sans grand espoir du rendu. Il me faudra quelques heures pour me rétablir, je vais m’abstenir de fromage pendant quelques jours. C’est le point principal de ce début de journée, le reste de la journée se fera par un temps bien nuageux qui nous privera de différents points de vue des vallées environnantes. La pluie s’invite même en milieu de matinée alors que nous descendons au Refuge de Prati, heureusement que nous ne devons pas passer de crêtes aujourd’hui car par temps de pluie l’adhérence est précaire et ces passages sont déconseillés.

Prévu à l’origine comme fin détape, le Refuge de Prati est à 2 heures du Col de Verde, 2 heures de descente, en grande partie en sous bois. Nous décidons d’avancer encore un peu avec nos amis Lillois ainsi que Tic & Tac, 2 p’tits gars bien sympas, Lillois d’origine. Mais avant cela, vu le temps, nous décidons de faire une pause espérant une atténuation de la pluie, pause partagée avec nos Lillois. Après un bon arrêt agrémenté de pain, saucisson, chocolat et autres, nous reprenons notre bâton de pèlerin et surtout nos vêtements de pluie car dehors la pluie ne cesse pas. Toute cette petite troupe se dirige donc vers le Col de Verde. Pendant la descente, les groupes se font et se défont, Philou et moi, nous descendrons avec Karine, nous roulons le dos espérant que la pluie nous effleure sans nous mouiller, c’est peine perdue, la pluie s’intensifie tout au long de la descente, nous arrivons au Col de Verde sous des trombes d’eau.

 

Temps exécrable, le refuge de Prati a dû bon

D’un commun accord, nous demandons 2 lits en dortoir pour éviter de planter la tente sous cette météo et aussi un repas chaud. Nous ne sommes pas les seuls à prendre une telle décision, certains monteront quand même la tente entre 2 petites accalmies. Nous sommes heureux d’être là, nous sommes au sec, nous avons pris une douche chaude, lavé notre linge (il séchera peut-être sur notre sac demain !) et un bon repas nous attend avec toute une équipe de gens sympathiques. A l’heure du repas, nous sommes conviés à la table du Club des 5 Lillois (Yves, le boss, Christelle, Karine, Arnaud et Philippe) et aussi à la table de Tic & Tac (Florent & Mathieu). Nous dînerons avec ces derniers, nombre pair oblige pour l’organisation des tables. Je sais que nous nous sommes régalés, mais je ne sais plus exactement la composition de ce repas. Ce dont je me souviens, c’est qu’ils ont pu ranger directement nos assiettes dans les placardsJ. Nous avons passé une très bonne soirée.

Pour le Jour 4, les photos, c'est ICI

 

Lundi 20 juin :

Jour 5 : Gîte Col de Verde (1289 m) à Vizzavona (920 m) Via : Bergeries E Capanelle

D+ : 513 m - D- : 882 m - Altitude Max : 1 640 m - Altitude Min : 1 289 m

 

Les ruines de Capeddu, Aiguilles de Bavella, Variante Alpine des Aiguilles de Bavella, Mont Incudine, Crête de la Foce Aperta, Brèche A Petra di Leva, Arête des Statues, Monte Formicola, Col de Laparo, Punto Capella, Refuge de Prati, Bergeries E Capanelle, Corse, GR20
Départ matinal

Au réveil, mon premier réflexe est de regarder si mes chaussures sont sèches ; chouette, c’est le cas. Le départ se fait tôt, « avant » le lever du jour car la journée va être longue. Le topo prévoit 09H10 et surtout, le temps est à nouveau couvert ; nous sommes en forêt, c’est donc avec la frontale vissée sur le front que nous démarrons avec nos 5 Lillois. Au bout de 5 minutes, nous sommes déjà dans les « choux », hier le repérage a été light, la pluie en est la raison. Nous « jardinons », mais très vite nous retrouvons le bon chemin qui monte droit en forêt.

Après une heure de marche, nous laissons nos Lillois filer tandis que Philou saigne du nez. Pause obligatoire d’une dizaine de minutes puis, nouveau départ progressif. Une heure après, nous sommes ralentis, nous avons perdu le balisage donc, à nouveau, jardinage ! Nous retrouvons le bon chemin et aussi Tic & Tac. Tac est ralenti par une tendinite au genou, nous partageons notre voyage avec eux, mais ils nous distancent car Philou n’est pas à l’aise dans les parties techniques. A 11H00, nous nous retrouvons tous à pique-niquer aux Bergeries d’E Capanelle, après chacun tracera sa route jusque Vizzavona. Nous y arrivons avec peu de retard, le gîte-refuge a reçu notre premier colis, nous nous bichonnons puis allons chercher quelques fruits chez « Le Chef de Gare », personnage haut en couleur de Vizzavona. Nous rencontrons les Lillois, Karine jette l’éponge (le genou !), mais elle sera remplacée par Frédérique, le Club des Cinq sera toujours à cinq. Nous apprenons que le Club des Cinq nous appelle Tintin et Milou, Milou pour Philou car ce dernier est toujours à mes troussesJ. Connus et surtout reconnus par nos casquettes, les randonneurs faisant le GR sud/nord nous connaissent, une bonne ambiance et entraide se crée dans ce petit groupe.

 

Pas d'erreur possible

Christelle et Arnaud m’interpellent par rapport à certains conseils que j’ai donnés à Philou et me demandent si je pratique la varappe. Suite à cela, une conversation s’engage et nous apprenons que, nous fréquentons la même salle d’escalade à Wambrechies, What ‘s up. Nous prenons rendez-vous pour fin septembre. Quant à Tic & Tac, pas de news, peut-être demain ! Hier c’est Honorine et son copain qui quittait le GR, Honorine rencontrait, elle aussi, un problème de genou, à nous d’être vigilants.

Demain, nous attaquons la partie nord. 

Pour le Jour 5, les photos, c'est ICI

La suite, c'est ICI

 

Les liens dans ce compte rendu : ConcaRefuge d’I PaliriAiguilles de BavellaRefuge d’Asinau,  Mont Incudinela Bergerie de CrociRefuge d’UscioluRefuge de PratiBergeries d’E CapanelleVizzavonaCascade des AnglaisRefuge de l’OndaRefuge de Pietra Piana,  Refuge de ManganuLac de RinosoLac MeloLac CapitelloBergeries de VaccaghjaPozzinesLac de NinoBergerie E’ RaduleRefuge de Ciottulu di i MoriPaglia OrbaBergerie de BalloneCalenzana, Cirque de la solitudeMonte Cinto, Pointe des Eboulis, Refuge de Haut Asco, Bocca Muvrella,  Passerelle de SpasimataRefuge de CarozzuRefuge d’Ortu di u PiobbuPour le Jour 1, les photos, c'est ICI et la vidéo, c'est là (4'30''), Pour le Jour 2, les photos, c'est ICI et la vidéo, c'est là ( 6'00''), Pour le Jour 3, les photos, c'est ICI et la vidéo, c'est là ( 2'00''), Pour le Jour 4, les photos, c'est ICI, Pour le Jour 5, les photos, c'est ICI, La suite, c'est ICI

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  • VRP, Voyager, Randonner, Pratiquer la montagne. Ce blog, a un seul but, partager la passion du Outdoor en montagne (randos, trails et autres) au travers de comptes rendus, de photos et de vidéos. Il y a plus de 100 publications, plus de 10 000 photos et de nombreuses vidéos. Pour être informé des publications, inscrivez-vous à la newsletter et n’hésitez pas de partager.
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