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Jean VRP de la montagne
28 août 2014

2014-08-28 CCC Courmayeur Champex Chamonix

La CCC Courmayeur, Champex, Chamonix

Si vous souhaitez commencer par regarder les photos et vidéos, elles sont visibles à la fin de ce compte rendu.

Voilà ! Une belle course à mon actif !

Chamonix, ville de sports extrêmes était, comme chaque dernière semaine d’août, à la fête, c’était la semaine mondiale de la course nature. Au programme, 5 courses, de 53 km à 300 km pour 7 500 coureurs venus de 77 pays des 5 continents. C’est le graal pour tout trailer qu’il est inconcevable de ne pas aller s’y mesurer.

Voici le menu pendant cette semaine mondiale du trail :

2014-08-27 197 Chamonix OCC

OCC : Orcières (Suisse) Champex (Suisse) Chamonix, 53 km 3 300 m D+ Tps max : 14H00

CCC : Courmayeur (Italie) Champex (Suisse) Chamonix, 101 km 6 100 m D+ Tps max : 26H30

TDS : La Trace des Ducs de Savoie (Italie/France), 119 km 7 250 m D+ Tps max : 33H00

UTMB : Ultra Trail du Mont Blanc (France Italie Suisse France), 168 km 9 600 m D+ Tps max : 46H00

PTL : Petite Trotte à Léon (nom du concepteur), 300 km 28 000 m D+ Tps max : 141H00

Au LNA, les défis ne font pas peur, parfois cela ne « passe » pas, mais, à chaque fois, nous en revenons plus expérimentés, plus fort. La fin de saison 2013-2014 sera marquée par 7 finishers sur les courses de Chamonix sur 7 au départ et j’en faisais partie. Pour l’instant, sur les ultra-trails, le plus « titré » du club est, sans aucun doute, Jackie avec 3 UTMB à son actif, avec aussi de nombreux maillots finishers et de nombreux podiums. Il se prépare minutieusement, il va vite, a de l’endurance et le mental, toujours déterminé à passer la ligne d’arrivée. Quant à moi, je suis toujours dans la seconde moitié du peloton, je flirte souvent avec les barrières horaires et je n’ai jamais fait de podium au LNA ou ailleurs, par contre je suis content d’être le premier au club à être finisher sur les 3 principales courses de Chamonix la CCC, la TDS et l’UTMB. J’espère que Jackie, à qui il lui manque la TDS, s’y confrontera prochainement tout comme notre Frère des sables Philou le Breton à qui, il lui manque l’UTMB. Comme Jackie, j’aurai marqué mon passage au club de mon empreinte …….de pied.

 

Sacs de course et d’allègement prêts

Arrivés dès le début de la semaine, nous partageons le départ de la PTL avec les trailers dans une ambiance de folie dans les rues de Chamonix, une course colossale qui se déroule par équipes de 2 ou 3 trailers, c’est encore un autre monde, une autre dimension. Maintenant, nous commençons à imaginer notre course, dans quelques heures, nous allons rentrer dans le vif du sujet. Nous cherchons tous à détendre l’atmosphère par quelques blagues mais les rires sont rares. Mardi, la pression monte d’un cran, cela fait 12H00 qu’une pluie abondante et ininterrompue, arrose la vallée, comment gérer cet afflux d’eau ? Cela devient l’attraction de Chamonix, la puissance de l’Arve, alimenté par les glaciers est de couleur grise, les maisons en bordure de la rivière se retrouvent à fleur d’eau.

Renaud est le premier à passer le contrôle technique pour obtenir son dossard pour la TDS. Il a la pression et essaye de le cacher, puis soulagement, il obtient son dossard. Retour au chalet pour la finalisation de son sac pour un départ le lendemain, mercredi, à 07H00 de Courmayeur en Italie.

Maxime est le second à suivre le même circuit mais pour l’OCC. A l’inverse, il est hyper détendu, il a toujours le sourire aux lèvres, son départ est fixé à Orcières, en Suisse, jeudi à 08H00.

L’ambiance est bon enfant, maintenant, c’est notre tour, Stéphanie, Alexandre, Jackie, Thierry et moi pour la CCC. Nous sommes dans la file au contrôle technique avec une certaine nervosité, avec toujours la peur d’avoir oublié un élément essentiel qui nous empêcherait de prendre le départ. 1 heure plus tard nous avons nos dossards et sommes « bagués » et « pucés » sur nos dossards et nos sacs qui enregistreront nos différents temps de passage. Un premier soulagement certes mais le plus dur restait à faire.

Bagués, prêt pour le départ

 

Retour au chalet pour mettre au point notre sac et ce soir, pas de veillée car demain le départ se fera de Courmayeur à 09H00. Pendant que nous nous préparons, Maryse et Bernard suivent et encouragent Renaud et Maxime sur leur course respective.

 

Jour « J » 06H30 : Nous prenons le bus pour Courmayeur. A 08H00, nous sommes déjà dans les sas de départ, Alexandre et Jackie dans le premier, quant à Stéphanie, Thierry, et moi dans le second. Il y a 3 sas pour éviter l’engorgement des sentiers à la sortie de la ville. Les hymnes nationaux retentissent puis la musique affectée à cette course : « Across the Mountains de Vangelis ». Le regard d’Alexandre en dit long, il est ému. Le décompte est lancé, 3, 2, 1, 0, le premier sas part dans l’euphorie et les hurlements de joie sous les applaudissements et le retentissement de nombres de clarines. Depuis les inscriptions il y a presque 1 an tout le monde attend ce moment unique et magique. Quelques minutes plus tard, c’est à notre tour d’avancer sous les ordres du starter, même rituel, même joie, mêmes larmes. Avant le départ je croise par hasard le regard de Christelle et Guillaume, trailers amis d’Annecy, improbable coïncidence, je les ai rencontrés lors des Passerelles de Monteynard l’an dernier avec Guillaume et Philou.

 

2014-08-27 242 Chamonix CCC

09h10, l’émotion est à son comble, le départ est donné. Dans un premier temps nous essayons de rester ensemble le temps de la montée jusque la Tête de la Tronche, 10 km plus loin et 1 360 m plus haut. La pluie est annoncée pour la fin de journée, pour l’instant le temps est couvert et il ne fait pas trop chaud. Pour sortir de Courmayeur, 2 km de bitume et nous voilà à « slalomer » entre les arbres pour prendre de l’altitude, nous sommes en file indienne, ici aucun ne court, la pente est trop raide ! Parfois nous croyons voir le sommet mais à chaque fois que nous en avons l’impression, il recule au fur et à mesure que nous avançons ! Thierry a pris un peu d’avance sur moi et Stéphanie un peu de retard mais nous sommes toujours en visuel. Peu avant le sommet nous passons au col Sapin, la fraîcheur se fait sentir, mais je décide de continuer sans modifier ma tenue. Nous dominons le val Ferret face au glacier de la Brenva.

Dans l'ascension du Grand Col Ferret 2525 m

Après 02H41 de course, je passe le pointage de la Tête de la Tronche à 2 571 m avec inévitablement un admirable point de vue. Je rattrape Thierry, il va vite, nous faisons un bout de chemin ensemble, un bon chemin mono trace pour courir et se faire plaisir mais déjà des crampes se font sentir sur les quadriceps et ce n’est que le début de course. Je ralentis, frustré et laisse filer Thierry que j’aperçois une dernière fois au ravitaillement du Refuge Bertone (1 992 m), 40 minutes plus tard. Je perds Thierry, Stéphanie me rejoint. Maintenant la course est belle et bien lancée.

 

La première grosse difficulté est derrière, la seconde, qui pourrait poser problème est le Grand Col Ferret mais, une étape à la fois !! Stéphanie garde le rythme, elle n’est jamais loin, elle me semble en pleine forme pour ce défi où elle s’est laissée entraîner par nos superlatifs sur les courses de la vallée de Chamonix. Pour rejoindre le Refuge Bonatti (2 015 m), puis celui d’Arnuva (1 771 m), il y a 12 km de relativement roulant sans gros dénivelé, nous suivons les lignes de niveau.

 

Avec Stéphanie, de beaux moments de partage

Arnuva, c’est un ravitaillement mais surtout la première barrière horaire, nous y arrivons à 14H54 et y restons 15 minutes, le temps pour moi d’essayer de m’alimenter et de faire le plein d’eau. De l’Italie, nous sommes passés en Suisse. Nous avons 01H20 d’avance sur la barrière qui est à 16H30. Stéphanie repart 2 minutes avant moi, elle est partie car elle veut faire le forcing lors de l’ascension du Grand Col Ferret. Dans un premier temps, je tiens le rythme une vingtaine de mètres derrière, puis, en passant près du refuge « LNA », pardon « Elena » (cela ne s’invente pas !) à 2 062 m, au fil de l’ascension, elle me distance doucement, double des dizaines de coureurs et pointe quelques minutes avant moi au Grand Col Ferret (2 525 m), il est 16H30. Une nouvelle fois, la vue est surprenante, les glaciers de Triolet et de Pré de Bar semblent très proches. Pour l’instant la météo reste agréable, habituellement il fait souvent froid ici, le vent lèche les glaciers avant de s’abattre sur le col.

 

Nous repartons ensemble pour La Fouly, seconde barrière horaire à 20H15 avec un ravitaillement. Pour l’atteindre, que de la descente, très roulante, après une petite récupération, nous relançons. La descente se déroule bien, nous avons un rythme similaire et nous arrivons en même temps que la pluie à la Fouly, nous avons perdu 900 m d’altitude, il est 18H05 et nous sommes accueillis par Christine et Bernard qui sont venus nous encourager. Ils nous pressent pour que l’on ne perde pas de temps, ils vivent aussi la pression des barrières horaires. Une pause de 30 minutes, le temps de faire le plein d’eau, s’hydrater d’une soupe et se changer car la pluie tombe de plus belle. A la sortie du ravitaillement, nous avons 01H45 d’avance sur la barrière horaire. Nouvel objectif, Champex, pour cela, toujours de la descente sur 8 km puis 300 m de D+ pour y arriver. A mi parcours, nous nous équipons de nos frontales. Dorénavant, notre moyenne va baisser car nous entrons dans la nuit, la fatigue commence à se faire sentir, le terrain est devenu très glissant et, nos pas sont beaucoup moins sûrs mais nous ne lâchons rien.

Arrivé à la Fouly

Nous arrivons au ravitaillement de Champex (1 465 m) à 21H05 après 12H00 de course. Champex est un lieu d’assistance donc chaque coureur peut se faire aider par une personne, pour nous c’est nos fidèles accompagnants Christine et Bernard qui font tout pour nous faciliter la tâche. Dehors, sous les parapluies, Dominique, Maryse et Maxime, qui est finisher de l’OCC, sont venus nous encourager. Dans la tente, nous nous ravitaillons, nous mettons des vêtements secs et, après 45 minutes, reprenons notre bâton de pèlerin, nous repartons à 01H25 de la barrière horaire. Nous contournons le lac et plongeons dans la forêt. Le rythme a baissé, jusqu’à présent, nous observons notre état de forme au travers de nos regards, maintenant ce sont des onomatopées : « Steph ! », « ça va ! » ponctuées de râles et de souffles courts. Ce sera la majorité de nos échanges de la nuit. Nous passerons au pointage de la Giète (1 884 m) à 00H40. Il y a un grand feu de bois mais, pas question de s’y approcher sinon……

 

Le prochain contrôle aura lieu à Trient, 500 m plus bas où, le ravitaillement avec assistance est possible. Mes cuisses m’empêchent toujours de me libérer comme je le souhaiterais mais je suis toujours en course et c’est le principal. Nous y arrivons à 01H49, la pluie a cessé, Christine est là, fidèle au poste, Bernard est, quant à lui, parti attendre Alexandre qui est proche de l’arrivée. Elle nous bichonne (enfin, elle fait ce qu’elle peut !), nous buvons une nième soupe aux vermicelles et partons en direction de Catogne (2 034 m) avant dernière difficulté, il est 02H28, nous avons toujours 01H15 d’avance sur la barrière horaire. Je n’ai pas de souvenir de la montée de Catogne (2 304 m) donc rien de mauvais, même si rien n’est jamais facile, probablement parce qu’au bas de celui-ci (800 m plus bas !), c’est Vallorcine et la France, dernier passage en vallée, dernier ravitaillement avec l’arrivée en visuel dans la tête ! Dans cette descente, une nouvelle fois, les cuisses sont à saturation mais je suis confiant pour Chamonix, le jour va se lever et cela aura un impact positif sur le mental. Christine, imperturbable nous attend, je pointe à 05H48, je ne sais plus m’alimenter, j’ai l’estomac en vrac, les cuisses en feu, mais Chamonix n’est plus si loin, il reste une vingtaine de kilomètres et 1 000 m de positif et aussi de négatif. Après 20H35 de course, en un instant, un coup de pompe m’arrive, les larmes me remplissent les yeux, Christine me motive, nous repartons, au final 20 minutes d’arrêt, il nous reste 50 minutes sur la barrière horaire.

Un ravito, un café, quel bonheur !

Direction le col des Montets, je longe le torrent de l’Eau Noire en direction du col des Montets, le jour s’est levé et la température agréable, mon coup de mou est passé, cela me permet d’atteindre le col sans difficulté, il n’y a aussi que 200 m de dénivelé ! Au col, nous coupons la route et passons à côté de la maison de la réserve naturelle nationale des Aiguilles Rouges. Nous partons pour plus de 600 m de dénivelé en direction de la Tête aux Vents avec un gros pourcentage. J’ai repris mes esprits et une fois n’est pas coutume, j‘emmène Stéphanie mais aussi une quinzaine de coureurs, ce qui donne l’impression d’un petit train multicolore, personne ne parle, chacun essaye de rester « collé » au coureur qui le précède. Alors, qu’il ne reste environ que 200 m de D+ à faire, je m’arrête pour une pause de 5 minutes le temps de récupérer un peu de souffle. Stéphanie qui fait le maximum pour garder le contact, la trouve bienvenue.

 

Une nuit sans lune, juste la frontale !

Guillaume (d’Annecy) nous double en nous racontant les mésaventures de Christelle (problème de genou) puis disparaît à une vitesse incroyable. Pas de temps à perdre, nous relançons pour atteindre la Tête aux Vents, nous y serons à 08H54, nous avons bientôt 24 heures de course dans les jambes, nous sommes à 2 127 m d’altitude. Normalement, ici, c’est un des plus bels endroits de la vallée, le balcon sud, car nous sommes face à la chaîne du Mont Blanc, je dis normalement car nous sommes dans les nuages et nous ne verrons malheureusement rien. Nous ne verrons pas non plus les bouquetins qui viennent souvent en ces lieux. D’ailleurs nous n’avons pas vraiment le temps de contempler la nature, l’avance sur la barrière horaire diminue doucement et il serait dommage d’être arrêter par une barrière horaire si près du but. Nous doublons quelques coureurs en grandes difficultés, ils sont bien en peine par rapport à nous et le chemin étroit et glissant rend difficile les dépassements, nous relançons sans cesse pour ne pas perdre de temps. J’en suis vraiment bien revenu par contre je sens que Stéphanie fatigue. Lorsque je vois un chalet d’altitude, je sais que nous sommes à quelques centaines de mètres car cet été, Christine et moi y sommes passés lors du TPMB.

 

Finisher après 26h11 de course

Nous arrivons « enfin » à la Flégère, il est 09H49, je pensais que la barrière était à 10H00 mais c’est 10H30 ! Que du bonus. Nous prenons quelques minutes pour nous désaltérer et partons pour l’arrivée, il y a 8 km à parcourir avec 800 m de dénivelé négatif. Nous ne traînons pas, il nous reste une marge de 40 minutes, une fois les sous-bois passés avec les nombreuses racines piégeuses, nous arrivons sur une route de montagne, nous commençons à y croire et à nous détendre quelque peu. Avant de rentrer dans Chamonix, nous enfilons notre maillot LNA. Il nous reste 2 km, Stéphanie va découvrir une arrivée à Chamonix, le parcours nous « impose » une dernière balade en ville et devant des centaines de spectateurs nous traversons la ville sous de nombreux applaudissements, puis ce sont nos amis du LNA qui nous font une haie d’honneur, ils sont tous là, vêtus de leur veste finisher. Dans ces moments là, l’émotion prend le pas sur la fatigue et les yeux brillent. Encore 100 m et l’on passe sous l’arche d’arrivée avec la musique de Vangelys. Nous sommes place du Triangle de l’Amitié, c’est magique, nous l’avons fait, nous sommes finishers de la CCC. Il est 11H25, la barrière finale était à 12H00.

Nous enfilons notre polaire finisher chèrement acquise puis, quelques photos souvenirs avant que chacun ne s’échange ses impressions.

Voilà, nous étions 7 au départ sur 3 courses et,

nous sommes 7 à l’arrivée ! Tous finishers !

 

Les 7 finishers et Bernard, le coach

Je tiens à remercier Stéphanie avec qui j’ai fait la quasi totalité de la course, même si nos échanges ont été très limités, elle m’a été d’un bon soutien moral dans les descentes. Je n’oublie pas Christine et Bernard présents sur les lieux d’assistance. Sans oublier, la joyeuse équipe du LNA, les coureurs, Renaud, Maxime, Alexandre, Jackie et Thierry et les accompagnants, Florence, Marine, Maryse, Janine et Dominique qui nous ont soutenus tout au long de ce périple. Pour terminer, VOUS, vous qui avez fait sonner mon téléphone de notes de musique positives, MERCI. Grâce à cette ambiance, grâce aux entraînements de Bernard, nous n’arrivons peut-être pas à déplacer des montagnes mais nous arrivons à les contourner.

Au final, sur la CCC, il y avait 1 945 trailers au départ, 1 423 sont arrivés. Je suis classé 1 354ème et 150ème V2M. A noter qu’il y a eu 522 abandons dont Christelle (d’Annecy) arrêtée à la Flégère pour 9 petites minutes et un genou en « vrac ».

Sur la TDS, Renaud termine en 29h25

Sur l’OCC, Maxime termine en 08h52

Sur la CCC, Alexandre termine en 18h25, Jackie en 21h15, Thierry en 22h48, Stéphanie et moi en 26h11.

Les Photos, c’est ICI

Le montage photos/vidéos, c'est ci-dessous (13'44")

La vidéo de l'organisation, c'est ci-dessous (20'25")

2014-08-27 000 Chamonix CCC

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  • VRP, Voyager, Randonner, Pratiquer la montagne. Ce blog, a un seul but, partager la passion de la montagne, que ce soit en randonnant, en courant, en skiant ou autres au travers de comptes rendus, de photos et de vidéos.
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