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Jean VRP de la montagne
9 juillet 2021

2021-07-09 GR5-Via Alpina-Mercantour J9

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09 juillet : Au départ de Valgrisenche,

hameau d’Arp Vieille (2 217 m)

Via : Avise, Runaz, Lago Lolair, Planaval

Un beau début d'étape

Après une nuit très fraîche, je suis content que ce soit l’heure de se lever. La nuit n’a pas été terrible. En plus du froid, les orages ont été très actifs. Je m’extirpe de mon duvet et passe la tête à la porte, le temps est dégagé, l’isotherme, la limite pluie/neige est bien visible par une ligne horizontale, il a descendu vers 2 500 m je pense. Je referme la porte et prends mon petit déjeuner, un bol de lait avec des céréales (comme le dîner de hier soir). Ma montre et mon téléphone ont repris un peu de batterie, j’espère que ce sera suffisant jusqu’au terme de cette étape. Une fois prêt, j’enfile mes chaussures, bof ! Puis je vais replacer le banc et remets les clefs comme je les ai trouvées. Je quitte ce Refuge d’Arp Vielle qui m’a sorti d’une sale situation. Hier, j’étais une nouvelle fois dégoûté, mais ce matin, le moral a repris le dessus. J’ai toujours du mal à imaginer qu’après une fin de journée pourrie, le lendemain, le lever du soleil serait magique. Un ciel d’un bleu azur que les sommets environnants plaqués de neige tutoient au dessus d’alpages d’une grande palette de verts.

 

Cependant, les polaires sont quand même de sortie, je ne mets pas les gants pourtant…mais, je n’ai pas envie de déjà, déposer le sac, bientôt les rayons du soleil sortiront de derrière la montagne. Je jette un œil sur le GPS et regarde le cap ! Me voilà en route, la sente est bien marquée, pas de souci ! Cela monte vite. Après une trentaine de minutes, je prends l’excuse de regarder le GPS pour souffler un peu. Une très bonne chose car je vois que j’ai déjà perdu ma trace ! Demi-tour ! Je redescends le GPS en main jusqu’au moment où il m’indique de bifurquer. Là, plus de sente et je découvre un panneau cassé dans des branchages, à priori un acte de malveillance, il a (ou a été) cassé à sa base mais qu'importe, ce n’est qu’une demi-heure de perdue. Pendant quelques minutes je passe au travers de rhododendrons et autres plantes avant de retrouver un semblant de sente, visiblement, une sente pas fréquentée. La montée se déroule bien pendant 30 minutes, le pourcentage n’est pas très élevé puis, il y a une véritable cassure et là, c’est raide ! J’imagine le col là-haut, une bergerie y est enracinée, il y a une centaine de mètres de D+ mais une barre de neige entrave le sentier.

 

Il fait froid, vivement le soleil !

Je m’en approche doucement avant d’analyser la situation. Lorsqu’on est seul et confronté à un problème, la question du doute ne se pose pas, pas d’alternative, pas de négociation avec quiconque, pas de tergiversation, la solution au problème est vite trouvée, soit j’avance, soit je fais demi-tour ! Même si je me préparais à vivre ce genre de situation (au fond de moi-même, je l’espérais), accepter le fait qu’on ne maîtrise pas tout n’est pas évident, mais je pense que cela me grandit intérieurement. Impossible de le contourner, après avoir jeté un œil, j’imagine la ligne que je vais prendre. Je sers bien mon sac sur mes épaules et ma taille, le sac doit faire corps avec moi car les 16 kg peuvent facilement me déséquilibrer. Je mets mes crampons, sors les bâtons et passe les dragonnes. Aucune trace visible, je suis le premier à passer, pas de stress, pas de précipitation, je ne m’occupe que de moi, donc cool !

Je me dirige vers un gros rocher, un pas, deux, puis trois, au fur et à mesure que j’avance, mes crampons me donnent de moins en moins de grip. J’arrive au rocher, content de pouvoir me stabiliser sur une prise. La chute m’est interdite. Entre le rocher et la neige, il y a un espace vide laissé par la neige fondue au contact du rocher, j’y insère mes pieds, mais le grip des crampons n’est pas excellent.

Un cairn bien visible, sur fond de ciel bleu

Je souffle un peu puis, je longe le rocher en tâtonnant pour une nouvelle prise, ce ne sont que des prises inversées à la hauteur du visage, pas le top mais content qu’elles soient là, cela permet de garder mon équilibre. J’avoue que mes notions d’escalade sont bien utiles dans cette situation. Je suis sur un dévers avec de la neige jusque mi-genoux, enfermé entre rocher et neige. J’avance avec prudence, sur chaque prise, je donne quelques frappes pour connaître sa résistance. Par endroits, il y a pas mal de pierres qui se délitent, la prudence s’impose. Croiser les jambes, alors qu’elles ont très peu d’espace, c’est sport ! Heureusement que la neige profonde n’est pas très dure. J’arrive au bout de ce rocher, je ne peux compter que sur mes crampons et maintenant mes bâtons. La vue d’un gros cairn m’encourage à le rejoindre pour l’enrichir d’un nouveau caillou. Par chance, le dévers diminue, un pas après l’autre, je me rapproche de la sortie de ce névé. Tout se passe bien, je prends mon temps, même si je serai heureux une fois cette difficulté passée. J’arrive à une ancienne bergerie qui est abandonnée, il ne reste que les murs. Voilà, c’est fait ! J’espère que je ne devrais pas faire demi-tour car là, ce serait une autre histoire !!

Au fond, le Massif du Ruitor

Je suis un peu soulagé, rien n’est jamais gagné, la journée ne fait que commencer. L’avantage d’être en itinérance, c’est que, lorsqu’on a franchi une difficulté, on n’en parle plus (si l’on ne fait pas demi-tour) ! Je suis au col à 2 668 m d’altitude, étant maintenant sur le versant sud, quasiment plus de neige, je retrouve le sentier. Il est dégagé bien marqué, mais détrempé, il y a ici ou là des petites flaques d’eau gelée, dûes aux orages et à la baisse des températures de cette nuit. Je ne crains pas l’eau, en-dessous des genoux, tout est trempé. La descente étant raide, dans un premier temps je garde mes crampons, ils s’enfoncent bien dans le sentier alors j’en profite. Cela dure un bon ¼ d’heure puis je reste sur les courbes de niveau, là j’enlève mes crampons. Je suis en quelque sorte en balcon, je vois le fond de vallée encore bien enneigé, et en face une belle montagne avec de nouvelles parties enneigées. Je sais que tout à l’heure, je serai de l’autre côté mais aucune idée d’un passage quelconque, rien n’est visible. En attendant, c’est vraiment chouette !

Un névé très douteux

Je continue mon trip et après quelques minutes, alors que j’arrive dans une partie un peu encaissée, j’aperçois de la neige sur le sentier, comment cela va-t-il être ? En m’approchant, je vois que ce n’est qu’un névé de 4 à 5 m de large mais dans une forte pente sur un petit torrent ! Ne voulant pas prendre de risque, je me rééquipe de mes crampons et m’approche en regardant que les abords ne sont pas fondus. Doucement, je mets un pied dessus et là, je vois que la traversée n’est pas réalisable. Le névé est gelé au point que je ne sais rien enfoncer dans la neige, ni crampons, ni bâtons, je n’arrive même pas à rayer la surface. Je voyais bien que ce névé était luisant mais, de la glace à ce point, je ne l’imaginais pas, aïe !! Je fais un tour d’horizon visuel pour faire le point.

Si je regarde vers le bas, le névé file dans la vallée et je n’en vois pas la fin. Si je regarde vers le haut, le névé est cassé à une dizaine de mètres au-dessus. Pour moi, c’est l’unique solution, même si la pente est conséquente. Je m’y attaque et je suis beaucoup moins à l’aise que tout à l’heure. Pour atteindre cette cassure, je suis parfois à quatre pattes ! Je plante mes pointes avant de mes crampons dans la terre. Je ne pense pas que cela soit très efficace mais cela m’apporte un soutien psychologique, cela me rassure un peu. Je traîne mes bâtons par les dragonnes et mes mains cherchent la moindre aspérité pérenne et il n’y en a pas beaucoup. J’y arrive difficilement, mais j’y arrive ! Je suis au niveau de la cassure, je me redresse doucement.

 

Les névés se suivent et sont toujours douteux

La fracture dans la roche et sur le névé, fait une vingtaine de centimètres, elle est sans neige, le torrent joue à saute mouton dessus. Calmement, je traverse, l’eau remplit mes chaussures en quelques secondes et, 2 minutes plus tard,  je suis de l’autre coté. Il me reste maintenant à rejoindre le sentier. Je m’abaisse doucement et j’opère de la même manière que lors de la montée, sauf que, cela est plus compliqué, je manque de recul et de visibilité, je ne vois pas ou très peu mes pieds. N’ayant aucun recul, je ne peux pas voir les appuis éventuels, je suis plus lent qu’à la montée. De quatre pattes, je suis parfois allongé sur cette pente. Si je venais à glisser, je ne pense pas que la marche formée par le sentier m’arrêterait donc prudence. Encore quelques minutes et j’ai les deux pieds sur terre, ouf ! Je ne sais combien de temps le passage de ce névé a pris mais cela m’a paru long, le principal est que cette difficulté soit derrière. Si des marmottes ou des chamois m’ont vu, ils doivent bien rire.

Je reprends mon rythme mais… pas pour longtemps, en effet, je retrouve la même situation quelques centaines de mètres plus loin ! Exactement la même situation que précédemment, il y a quand même une différence, ce névé est plus exposé. De ce fait, sur le bord, c’est de la dentelle. Après avoir remis les crampons, je m’approche du névé. Le torrent est bien visible par les trous du névé qui forment une dentelle, la neige est molle ! Je ne tiens pas spécialement à passer au travers de ce névé, que serait la réception un mètre plus bas dans un mélange d’eau et de pierres, au mieux le derrière dans l’eau, au pire une entorse ? Je regarde, vers le haut, une cassure qui me paraît identique. Même problème, même solution ! Je me mets en route, les minutes sont longues mais même résultat. Je me retrouve sur le sentier, encore un grand ouf !

Lac Saint Grat et le Massif du Ruitor

Me voilà à nouveau reparti, je me dirige vers une belle cascade que j’aperçois au loin, plus je m’approche plus le bruit de l’eau est soutenu, sous cette cascade la douche doit être des plus vivifiante. Elle surgit derrière le verrou du Lac Saint-Grat. Surplombant ce verrou, une petite chapelle, en arrière-plan, la Grande Rousse, la Becca du Lac et le Massif du Ruitor qui culmine à 3 486 m d’altitude. Il me manque quelques mètres de dénivelé pour apercevoir le lac mais déjà l’arrière plan est fabuleux. Une fois sur les lieux, je suis bouche bée, il n’y a pas de qualificatif pour des instants comme celui-ci, une réelle richesse du Val d’Aoste. Au pied du Massif du Ruitor, le lac de Saint-Grat (2 454 m) est alimenté par les dernières langues des glaciers qui se noient dans ce lac glaciaire. Il essaie de résister à la fonte, ce qui contribue au contraste entre son bleu et la blancheur de la neige, juste magnifique !

 

Alors que je fais quelques photos, un couple d’italiens arrive, nous échangeons une prise de photos puis, le gars m’explique que son épouse n’est pas très à l’aise sur ce terrain et me demande les conditions pour redescendre vers Valgrisenche. Je lui explique mon vécu, par sagesse, il renonce et après un pique-nique ils redescendront vers Reverra Bassa. Certains tatouent le nom de leur épouse sur eux, moi j’ai tatoué ces images dans mon cerveau, je ne les oublierai jamais. Je regarde une dernière fois ce beau cirque glaciaire qui ferme cette vallée, je passe sur la passerelle qui enjambe le torrent et amorce la descente. Je n’ai plus mes crampons, ça glisse un peu mais la descente est cool, pas de souci. En descendant, je chante et je viens à penser que depuis plusieurs jours j’avais failli tout remettre en question, je me jette des noms d’oiseaux à la figure, je suis en colère contre moi-même. Aujourd’hui je suis hyper content de ne pas avoir cédé à la facilité en faisant demi-tour, d’avoir tenu le coup face à l’acharnement de cette météo, je vis des journées fortes en émotion et j’en redemande !

 

Heureux d'être là, à 2 454 m d altitude

La descente se passe bien, beaucoup de neige mais rien de dangereux des névés que je peux éviter, d’autres bien plus épais où il n’y a aucun souci à marcher dessus. Sur l’autre versant, j’aperçois le sentier par lequel je suis arrivé avec les deux névés de ce matin. Je croise plusieurs randonneurs qui montent au lac. La fin de cette descente se situe aux alentours de 2 000 m lorsque j’arrive à une passerelle pour changer de rive du torrent Grandalpe qui provient du Lac de St Grat. Avant de traverser, il y a une bifurcation, d’un côté Reverra Bassa pour descendre vers le fond de vallée, de l’autre le Col du Mont à 2 636 m pour la France, c’est cette direction que je prends. La montée se fait bien, il fait soleil mais à cette altitude pas vraiment de chaleur, je contourne des pics rocheux et j’aperçois au loin ce qui me semble être le col à franchir, il va falloir se cracher dans les mains ! Je continue par des zigs et des zags et finis par arriver à une ancienne bâtisse militaire. Un champ de neige énorme me fait face, wouah ! Par quel bout vais-je entreprendre ce col qui me ramènera en France ?

 

Sur le côté de la bâtisse, au soleil et à l’abri du vent, deux italiens sont assis. Deux personnes qui me semblent être des « vieux de la vieille » de la montagne, des visages burinés par le soleil, un bon équipement vestimentaire et des chaussures Sportiva bien usées. Les coudes sur les genoux, ils sont en train de manger un fruit. Ils me saluent et me demandent vers où je me dirige. Je leur fais voir le col. En balançant la tête de droite à gauche, l’un des deux me répond, nous avons essayé, mais ça ne passe pas ! Je me tourne vers le col, en effet le défi me semble de taille. Pour ne pas les froisser, je leur dis que je vais aller jeter un œil. En attendant, ils me font sacrément douter !

Une belle carte postale

Le froid est dans cette combe, je m’équipe pour le froid et place mes crampons, je regarde mon GPS et les salue d’un signe de la main. Alors qu’il y a un repère qui dirige droit dans la pente, ma trace m’écarte du pied du col. Je pars vers la droite et rejoins un ancien sentier militaire qui fait des zigs et des zags à l’écart de ma destination finale. Pour l’instant, je commence par couper un névé bien raide mais pas plus de 5 à 6 mètres de large, cela ne me rassure pas pour la suite. Une fois passé, j’évite d’autres névés, je prends de l’altitude sans le moindre risque. Evidemment, je finis par revenir droit dans la neige et là, j’aperçois mes deux italiens en bas qui me suivent du regard. J’effectue comme toujours des allées et venues, à chaque demi-tour je vois mes italiens, je passe par des endroits qui me paraissent improbables. Au moins si je chute, ils pourront appeler les secours ! Je progresse doucement mais sûrement, rien ne presse, les crampons tiennent bien dans une neige compacte. J’arrive à un abri, une cabane en ruine. Si le col est proche, il y a encore un dernier passage exposé. A chaque pose de pied, je jauge mes appuis, encore une dizaine de mètres. C’est gagné ! Je suis au Col du Mont à 2 626 m d’altitude ! Pas sûr que les Italiens ont essayé une trace similaire, je n’en ai vu aucune. Ce col a toujours été un lieu de passage pour les contrebandiers, les émigrants et les marchandises. Il y a aussi une plaque célébrant l’union et la fraternité des peuples. Elle rappelle aussi que les cols et les montagnes ne divisent pas mais au contraire unissent.

 

 

Le torrent Grandalpe

Après le Val d’Aoste me voilà de l’autre côté en Tarentaise, en France et avec un grand soleil, il y a bien encore quelques névés mais rien d’exceptionnel. Sur le versant qui surplombe le col, une dizaine de bouquetins broute la rare herbe alpine entre les rochers. Un dernier regard en Italie, je salue mes italiens et rentre en France, il est 14 heures. Au final cette 4ème difficulté de la journée a été relativement facile. Dans un premier temps, je garde mes crampons, sorti des névés en soupe, le sentier est gorgé d’eau, vu la pente cela me permet de ne pas glisser. Au loin, il me semble voir le Refuge de l’Archeboc, terme de mon étape, puis loin, très loin, ce beau vallon qui s’étire jusque Ste Foy Tarentaise, le Vallon du Mercurel. Pour le refuge, j’ai 600 m de D- à faire. Je descends tranquillement, dans moins de deux heures je poserai le sac, content car fatigué physiquement mais aussi un peu psychologiquement. Même si j’ai le sentiment de ne pas avoir été stressé dans les difficultés, dans mon for intérieur, cela devait être un peu le cas. En attendant, ce fut une fabuleuse journée. La descente se déroule bien, je finis par enlever mes crampons car ce n’est plus nécessaire. Encore quelques centaines de mètres avant de déposer mon lest. Alors que je suis à une dizaine de mètres du refuge attiré par les tables et bancs qui me tendent les bras, je heurte, je ne sais quoi et je pars en courant avec l’espoir de récupérer mon équilibre. M’étaler ici, ce serait forcément avec dommage ! Je ne sais pas comment je fais, mais j’arrive à me rétablir et m’arrêter ! Au final, la peur de ma journée !

 

Col du Mont à 2 626 m

Je suis au Refuge de l’Archeboc à 2 030 m d’altitude, je dépose mon sac qui me cisaille les épaules.

Il est 15h30, je commande une bière et une omelette fromage salade. Je suis assis face au soleil, entouré aux ¾ par la montagne, le dernier ¼ étant la vallée qui file vers Ste Foy Tarentaise 1 000 m de dénivelé plus bas. Un repos, un repas bien mérité après une étape, je me régale. Aussitôt fini, j’échange avec la gardienne sur le sujet d’actualité, la crise sanitaire. Elle m’explique qu’il y avait deux groupes de randonneurs qui devaient séjourner ici, puis continuer vers l’Italie, seulement l’Italie a fermé temporairement sa frontière entraînant, de nombreuses annulations. Elle me demande des infos sur les obligations sanitaires dans les refuges suisses et italiens car elle craint qu’on lui ordonne de fermer en août ce qui diminuerait énormément le transit par ce col.

Une fois dans le dortoir, un dortoir de 4 où je serai seul, je prends une douche puis une sieste, « mmh ». Au réveil, le rituel de la lessive avant la prise de notes journalières. Pendant ce temps, à tour de rôle, la montre et le téléphone, qui ont tenu le coup sont rechargés, suivront une batterie pour le GPS et le « power bank ». A noter que le tracé de la partie italienne que je viens de faire du Grand St Bernard à l’Archeboc (les 3 dernières étapes) est particulièrement sauvage, je ne vois quasi personne, est-ce l’effet covid, je n’en sais rien ! En cette fin d’après midi, il n’y a pas de possibilité de donner de news, pas de réseau, que ce soit à Christine ou des encouragements à Guillaume qui prendra le départ de l’Utcam ainsi que Max et Séb sur la TGV.

 

Refuge de l’Archeboc à 2 030 m

A 19 heures, c’est le repas, au menu, un plat savoyard : Crozets et saucisses. Dans l’entrefaite, six randonneurs sont arrivés, ils sont là pour la semaine et randonnent en « étoile ». Il y a aussi 2 chercheurs venus faire un état des lieux de la faune à la demande des instances politiques locales. A 09h30 je me rends dans mon dortoir, à la fenêtre, ce n’est pas encore l’obscurité totale mais, déjà les étoiles apparaissent sur un fond bleu indigo. Je règle ma montre pour un réveil à 05 heures et me glisse dans mon duvet.

Cette étape a mis en évidence, qu’emmener quelqu’un, peut poser de sérieux problèmes de sécurité car, ce que je trouve d’accessible ne l’est pas forcément pour d’autres. Aujourd’hui, je peux être un chef de file et demain un maillon faible ! Pour ma part, quand je me retrouve dans une situation difficile et que je ne connais pas instantanément la solution, je me dois de réussir à contrôler mes émotions, au mieux, les éliminer pour que ce soit la logique qui dicte la marche à suivre, car la peur altère la réalité et fait faire de mauvais choix. Est-ce que l’idée de faire demi-tour m’a traversé l’esprit, je ne sais pas ! Si c’est le cas, cela n’a pas dépassé une fraction de seconde, pas une de plus !

La vidéo de la journée, c’est ICI (2'32'')

 La suite, c'est ICI

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Jean VRP de la montagne
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Jean VRP de la montagne
  • VRP, Voyager, Randonner, Pratiquer la montagne. Ce blog, a un seul but, partager la passion du Outdoor en montagne (randos, trails et autres) au travers de comptes rendus, de photos et de vidéos. Il y a plus de 100 publications, plus de 10 000 photos et de nombreuses vidéos. Pour être informé des publications, inscrivez-vous à la newsletter et n’hésitez pas de partager.
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