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Jean VRP de la montagne
15 juillet 2021

2021-07-15 GR5-Via Alpina-Mercantour J15

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15 juillet

Au départ de Le Monêtier-les-Bains (1 495 m)

Via : Col de l'Eychauda - Chalets de Chambran - Pelvoux - La Douonne

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Comme d’habitude à 06h00, je quitte ce gîte bien sympa. Hier j’ai terminé l’étape fatigué, cette nuit, j’ai bien dormi, je me sens bien retapé, en forme, prêt à en découdre, je pars plein sud. Comme en 2005 avec Christine, j’en garderai un bon souvenir. Côté météo, il fait frais et c’est couvert avec beaucoup de vent, je fais le choix de partir en polaire, la goretex restera sur le sac. Je descends rejoindre puis enjamber la Guisane, je change de rive en direction de la station de ski, je rejoins un parking où un groupe de 4 randonneurs se préparent.

 

Je quitte le bitume pour un sentier dans un bois et ça monte tout de suite, je suis sur le GR54 (Tour de l’Oisans et des Ecrins). Abrité du vent, la température monte vite, je parle de la mienne ! Pour la goretex, j’ai eu raison de la laisser sur le sac. Je passe dans un prés-bois et je vois un beau chamois à une dizaine de mètres, il m’a vu, il broute tout en me gardant à l’œil. Joindre l’utile à l’agréable, une pause d’observation qui me permet de souffler un peu. Après quelques minutes, je poursuis mon chemin, la journée commence bien. J’arrive à la chapelle de Charvet, il y a un bivouac, le même équipement vu dans la descente de Névache. C’est la seconde fois que je le vois mais, ça ronfle toujours !

 

Dans le jardin de Luc Alphand, Serre Chevalier

Je passe dans un mélézin bien aéré, les mélèzes ont besoin de beaucoup de lumière qui pénètre jusqu’au sol, une photo de carte postale, malheureusement sans rayon de soleil. La montée est raide, j’avance un pied devant l’autre. Mon talon ne dépasse pas les orteils du pied opposé tant le pourcentage est important, les tendons d’achille travaillent bien, les pores de ma peau aussi ! La polaire a rejoint la goretex. C’est dans ces moments là que cela arrive ! Je souffle et me pose des questions existentielles : Pourquoi je fais ça ? Qu’est-ce que je veux prouver ? Mais, pas de réponse ! A moins que je veuille me sentir vivant ! Ou, à la recherche d’une certaine reconnaissance ! Je n’en sais rien. Partir seul peut être compliqué psychologiquement. Pour ma part, je n’en ai pas réellement l’impression, par contre, très souvent, quand je rencontre quelqu’un, j’associe son visage à une connaissance (famille, ami), comme si je voulais me raccrocher à quelqu’un ! Est-ce que cela peut être le fait que je sois en grande partie seul ? Là aussi, pas de réponse. J’aimerais bien en connaître la raison ! Dois-je consulter pour cette simple raison ? Pour l’instant ces réponses ne sont pas à l’ordre du jour, l’objectif c’est Vallouise, voire un peu plus loin.

Au Col de l'Eychauda

Je suis au-dessous du col de l’Eychauda dans le jardin de Luc Alphand sur le domaine skiable de Serre Chevalier, je pense être au col dans 1 heure, je longe le télésiège éponyme. Pour l’aménagement de ces pistes, la dynamite a été employée sans réserve, de la caillasse et pas un brin d’herbe, totalement artificiel, c’est un spectacle de désolation. L’hiver, on ne s’en rend pas compte, avec la neige immaculée, c’est l’impression d’une montagne vierge que je garde en mémoire. Moi, qui suis amateur de ski, je trouve cela vraiment triste d’en arriver là. Le pis, est que, dans les autres stations, cela doit être similaire.

 En voyant le col, j’ai l’impression que la montée me semble plus cool, à moins que les bâtons portent leur fruit ce matin. Par endroits, les écoulements d’eau ont formé de gigantesques fossés de plus de 1 mètre de profond. Alors que je suis à 5 minutes du col, je suis obligé de remettre ma polaire car le vent froid, me transperce. Un bassin de retenue d’eau pour la neige artificielle a été créé, ce qui n’arrange rien au paysage. Après 2h15 d’ascension, je suis au col à 2 431 m, j’ai fait 920 m de D+, un très bon rythme. Cela me rassure de mon état de forme, l’ascension étant donnée pour 3 heures, c’est donc parfait. Je n’ai pas remis la goretex mais c’est vraiment limite, car j’ai aussi froid aux mains. J’espère que d’ici 10 minutes je serai à l’abri du col côté sud.

 

Au fond, le Col de l'Eychauda

Je ne traîne pas et change de vallée vers Vallouise mais je ne descends pas très vite, j’ai même l’impression de suivre parfois les courbes de niveau, en terme de dénivelé négatif, ce n’est pas top ! Je repousse sans cesse un arrêt pour me couvrir, j’augmente le rythme pour me réchauffer mais ce n’est pas très efficace. Plus bas, il y a un peu plus de luminosité, quant aux degrés, je n’en sais rien, je m’active pour aller plus vite.

 Ici ou là, il y a des marmottes qui se manifestent mais je ne leur prête pas attention. Maintenant ça descend juste bien, pas trop pour mes genoux et suffisamment pour aller chercher des degrés rapidement car je suis toujours limite coté température du corps, de la tête et des mains. Mon altimètre m’indique que j’ai perdu 300 m d’altitude donc en théorie, j’ai dû gagner 2°. Ne pas déposer le sac, c’est à quoi je pense, pourtant l’envie de le déposer est là mais il me faut encore gagner quelques degrés. Je ne connais pas l’isotherme zéro, mais, je ne devais pas en être très loin au niveau du col, j’essayerai d’y penser et de regarder cela à Vallouise. En attendant, à chaque zig, j’ai droit au vent froid d’est de face et j’attends le zag pour l’avoir dans le dos ! Mes bâtons sont dans le sac et mes mains dans mes poches tant que le terrain n’est pas technique.

 

Au fond, les Chalets de Chambran

La température commence à me convenir, mon altimètre m’informe que j’ai descendu 500 m d’altitude, et le vent a faibli, ça va beaucoup mieux, je me détends. En même temps, je me rends compte que je suis bien sur ma trace et aujourd’hui, cela ne me convient pas, mais pas du tout !! Je peste contre moi-même, faire demi-tour me retarderait de plus de 4 heures ! Hier, au gîte, lorsque je regardais la carte, j’avais prévu une petite variante, 2 heures tout au plus. Je devais passer par le lac de l’Eychauda perché à 2 539 m, qui paraît-il, est magnifique en cette période de fonte. Seulement, il fallait que je bifurque au col vers le col de l’Yret puis, suivre les cairns, passer au Roc de la Montagnolle à 2 828 m avant de récupérer le col des Grangettes à 2 684 m pour accéder un peu plus bas au lac. Voilà, c’est ce que j’avais prévu mais, le froid a figé ma mémoire ! Lorsque j’étais au col, pour ne pas déposer le sac à dos pour me vêtir plus chaudement, je voulais perdre de l’altitude rapidement pour gagner quelques degrés ! Bon, il n’y a pas « mort d’homme », mais j’ai manqué un nouveau décor magique, le genre de décor qui ne me rassasie jamais. Une consolation, je passe dans un alpage où il y a une multitude de fleurs de toutes les couleurs, juste pour moi, car par ici, je suis seul mais ça va je suis bien occupé.

Chapelle St Jean à Chambran

L’âme en peine, je continue ma descente. De l’autre côté du vallon, je vois des randonneurs qui montent en direction du lac de l’Eychauda, c’est par là que, j’aurai dû revenir. Je m’arrête un instant et suis de loin le sentier qui se dirige vers le lac. Sur la totalité du sentier que je discerne, au loin, peut-être une vingtaine de randonneurs sont partis au lac, peut-être pour piqueniquer en bordure du lac.. A l’approche des chalets de Chambran, je ne peux qu’avoir une pensée du off fait ici avec Christine, Alex, Thierry et Morgan l’an dernier. J’avais fait une belle chute, qui me donne régulièrement des douleurs aux cervicales. Un super we malgré tout. Je croise le seul randonneur dans ma direction, il me demande d’où j’arrive. Ensuite, il me dit qu’il s’y rend et qu’il aurait aimé passer par le lac d’Eychauda mais qu’il y avait eu un éboulement du coté du col des Grangettes et qu’il était impossible de faire la liaison par la crête. Impossible, je ne sais pas ! Je suis presque soulagé d’avoir oublié de bifurquer au col. Nous nous saluons et reprenons chacun notre route.

 

Dernier regard sur l'Eychauda

A Chambran, c’est le terminus, la route s’arrête ici sur un parking qui est bien fourni en cette matinée, une dizaine de voitures. A proximité, il y a aussi un petit bar, mais fermé pour l’instant, il sera ouvert pour le retour des randonneurs. Sur le bar, il y a plusieurs numéros de taxi pour ceux qui ne veulent pas descendre à Vallouise à pied. Je pose le sac sur une table de piquenique et me mets en tee-shirt car maintenant il fait chaud. Je sais que pour rejoindre Vallouise, il y a beaucoup de bitume, c’est très roulant et pas marrant et cela pendant près de 2 heures, je m’en souviens très bien de mes précédents passages. Allez ! Il ne faut pas baisser les bras, je me mets en marche, j’adopte un bon rythme espérant le tenir. Je passe au-dessus du torrent Le Gyr et prends une sente technique qui coupe les lacets.

Il est 11 heures quand j’aperçois le clocher de l’église entre les arbres, je suis heureux de revoir Vallouise où j’ai participé entre autre au Tour des Glaciers de la Vanoise en 2009 ou 10 ans plus tôt lors de l’ascension des Aiguilles des Cinéastes et de la Barre des Ecrins. Aujourd’hui, je me vois arriver en finisher  sur la place seulement…….en m’approchant, Vallouise se découvre et j’aperçois des toiles de parasol, pas des parasols de terrasse, mais des parasols de marché avec le brouhaha associé.

 

Le Gyr à l'entrée de Vallouise

Je pénètre dans Vallouise par l’arrière de l’église et là…….déception ! Sur la place, d’innombrables étals dans un bruit de foire, je suis déçu. Les terrasses sont pleines de touristes ! Moi qui aurais aimé retrouver Vallouise comme je l’aime, tranquille et paisible. Une fois la « pilule avalée », je fais le tour du marché, j’achète du fromage et saucisson, par contre, je ne trouve plus de pain. Je m’installe à une terrasse et commande une omelette jambon avec un coca. Comme c’est jour de marché, le service est un peu débordé mais je me régale. Après une pause de 45 minutes, je quitte Vallouise par un bon chemin pour…….je ne sais pas trop où ! Après 22 km et 900 m de D+, il faut que je relance, il faut que j’avance. Je suis dans la vallée, je jugerais le moment opportun pour planter la tente. Cependant, j’aimerais encore trouver un peu de pain. De mémoire, il y a une superette à l’entrée du village, je quitte donc le sentier pour un détour sur le bitume, elle est 500 m plus loin. Elle est ouverte et il y a du pain qui dégage une très bonne odeur. A cet achat, je m’offre une plaque de chocolat Côte d’Or. Une fois dans le sac je reviens sur mes pas et cette fois, je relance pour de bon.

Avant de remonter, j’ai Christine au téléphone, tout va bien pour elle. Elle est arrivée dans les Vosges et il ne fait que pleuvoir ! Côté météo, moi aussi j’ai de la pluie mais de manière plus ponctuelle. Aujourd’hui ce n’est pas grand beau mais c’est bien lorsque l’on randonne. De la rive gauche du Gyr, je passe à la rive droite de la Gyronde (torrent formé par le Gyr et l’Onde). Je suis sur une petite route bitumée qui dessert un camping. De temps à autre quelques rares voitures passent. L’une d’entre elles s’arrête à mon niveau et me propose de m’avancer jusqu’aux Vigneaux 3 kilomètres plus loin. Je la remercie et continue sur cette petite route en bordure du torrent où quelques kayakistes se font bien plaisir dans une eau turquoise, j’avoue que je les envie un peu !

 

Tout au fond, le Glacier Blanc. Devant, Vallouise

J’arrive aux Vigneaux (1 100 m) où il y a un Camping qui est très calme, il est 14 heures, c’est trop tôt vu que ce soir, je bivouaque. Cette fois je quitte la vallée et je m’enfonce dans un bois sur le GR50 (Tour du Haut Dauphiné). Ici aussi, la pluie a fait du ménage, il y a plusieurs endroits où la terre est retournée, probablement par des sangliers, ce qui a facilité des petites coulées de boue. Tout cela ne rend pas ma tâche facile. Le côté sympa est que je marche en sous bois assez aéré. J’arrive au Col de la Pousterle à 1 763 m, il est 15 heures, ce col s’est bien défendu les derniers mètres sont raides, en même temps j’ai 30 km et 2 000 m de dénivelé dans les jambes et cela commence à peser ! De ce fait j’ai bien bu dans cette montée et il me faut trouver de l’eau impérativement avant le bivouac.

 

Le Vallon du Fournel

Au col, il y a un panneau indiquant Fressinières 4 heures et il est 16 h, je ne pense pas que j’y irai ce soir mais je bivouaquerais dans le vallon du Fournel qui, je pense, est à environ une heure d’ici. Je vois aussi que je passe sur différents circuits de la Station Trail des Ecrins. A cet instant, mon objectif est de me rapprocher de Fressinières car demain je pensais m’arrêter à Mont Dauphin, mais après renseignements, ce n’est pas possible, il n’y a qu’un seul gîte qui est complet et les bivouacs sont interdits. Il me faudra donc aller plus haut en montagne pour trouver un lieu de bivouac. Je quitte le col par un chemin de montagne en faux plat qui donne accès au parking du col. Il y a quelques voitures, dans l’une d’entre elles, il y a une personne, je l’interpelle en lui demandant s’il aurait une bouteille d’eau à me vendre et il me répond avec un large sourire : « Oui, j’en ai mais 100 mètres plus bas, vous avez une fontaine ! ». Je le remercie et m’empresse d’aller faire le plein ! Voilà c’est fait, je suis paré pour ce soir et demain matin ! Content, car j’étais presque à sec ! Cela fait 3 litres donc 3 kg, mais aujourd’hui mon dos ne se plaint aucunement. Dès à présent, je peux me poser quand cela me plaira. Je continue et j’aperçois, le vallon du Fournel et le hameau du Sapet 400 m plus bas. Par contre, cela me semble bien pentu !

 

La surprise du parcours : Déviation !!

La descente se fait bien, je coupe tous les lacets de la petite route pastorale, elle n’est pas aussi pentue que ce que je pensais. Je passe à côté d’un chemin qui va vers d’anciennes mines de galène argentifère et Argentière la Bessée, il est fermé à cause des éboulements, je croise les doigts espérant ne pas avoir cet imprévu ! En fin de descente, je rencontre 2 couples avec 2 enfants de moins de 10 ans, ce sont eux qui mènent le groupe et d’un bon pas, ils ont la « banane », ils partent bivouaquer au col soit 400 m de dénivelé, cela fait plaisir à voir ! Encore 100 m et je franchis le torrent du Fournel puis, traverse le hameau du Sapet à 1 352 m. Maintenant, on « inverse les muscles », je commence une nouvelle montée en direction du Col des Lauzes, 500 m plus haut. La journée tire à sa fin mais je suis étonnamment toujours bien, alors j’avance encore un peu !

Une sente pas toujours bien marquée

Je quitte ce petit hameau par un beau sentier, ça sent le résineux et c’est bien agréable. Sur le bord du sentier, il y a quelques gros véhicules de débardage mais aussi des troncs débités, ils sont énormes tant par leur diamètre que par leur longueur. Ils sont nus, tel un cylindre, plus de branche, plus d’écorce, très impressionnant. Je pense que ce sont des mélèzes mais, sans certitude. Quelques dizaines de mètres plus loin, il y a un panneau d’interdiction et de déviation. Lorsque je regarde ce panneau, la déviation proposée se fait par un chemin 2 à 3 fois plus long que le tracé initial pour un dénivelé équivalent. Le choix est vite fait, il est 17h00 et pas un bruit, le débardage est à l’arrê

t pour aujourd’hui, je garde donc le tracé initial. Seulement, la partie en exploitation forestière est sans dessus dessous ! Rien de visible ! Je me guide donc par le GPS qui me donne un cap à tenir et je m’y tiens car il n’y a aucun point de repère. J’enjambe des amas de branchages, des herbes hautes, des troncs et autres. C’est un véritable champ de bataille. Parfois je retrouve le sentier, puis un lacet me renvoie dans ce cahot.

 

Une sente pas toujours bien marquée

Apparemment, les débardeurs coupent les arbres du bas vers le haut, une saignée d’une vingtaine de mètres de larges, les engins utilisés sont énormes. Cette partie, perpendiculaire aux lignes de niveau, est raide. Le sentier original faisait de nombreux lacets et pour bien faire, cette trouée que les forestiers exploite est juste entre les lacets de droite et de gauche. Il ne reste donc, pas grand-chose du sentier, sans GPS, impossible de me sortir de ce capharnaüm. Malgré la complexité du terrain, je ne passe pas trop de temps dedans ! J’en sors par un petit alpage avec des herbes qui m’arrivent aux genoux, heureusement sèches mais, avec de nombreuses orties !! Je ne traîne pas ! A une centaine de mètres un troupeau de moutons, je suis rassuré à la vue du berger, je lui fais un signe de bonjour. Quelques secondes plus tard, deux gros chiens arrivent sur moi en aboyant, c’est quand même toujours impressionnant, surtout que j’ai l’impression que le berger ne s’en soucie guère ! La sente dans les herbes est étroite, je sens l’haleine d’un des chiens à mes fesses qui continue d’aboyer. Je n’ose même pas me retourner ! Pas question pour moi de faire une photo, une pause pipi ou autre, je trace la route. Arrivé à une butte, en une fraction de seconde les chiens arrêtent d’aboyer et font demi-tour, je dois être à la limite de leur territoire, en attendant, je respire mieux !

 

Ca y est, je suis au Col des Lauzes à 1 759 m, enfin je crois car je jardine ¼ heure avant de retrouver une trace fiable. Il est 18h30, c’est ici que la déviation se termine, il y a un panneau identique pour la déviation pour le passage sud/nord. Fressinières est annoncé pour 1h20, je suis content. Un peu de fatigue mais rien d’exceptionnel que ce soit le dos ou le genou, tout va bien ! A moi la descente, elle se fait bien, je suis chaud, je vois Fressinières dans le fond, c’est magique, dommage qu’il manque un peu de lumière. Par endroit, il y a de nombreux chardons bleus, surnommée « Reine des Alpes ».

 

Derniers reflets du jour

Après 01h15, je suis aux premières habitations mais le GPS m’indique que je ne suis pas encore arrivé, mon point d’arrivée est encore à 2,5 km. Je continue donc, sors de ce petit village et longe La Biaisse par la rive droite. Je suis un chemin d’alpage agréable, dès à présent, je cherche un point de bivouac au cas où. J’en ai vu deux, mais ils étaient déjà occupés par des campings car !

 

Je continue et j’arrive au camping Les Allouviers, il est 20h00, très satisfait de cette journée. Ce soir, je me suis mis une journée d’avance par rapport à mon programme prévisionnel. Les étapes en Italie peuvent être compliquées, je serai content de m’attribuer, au besoin, une journée de repos. Contrairement aux chiffres, 13 h de marche, 50.5 km, 2 174 m de D+, 2 512 m de D- et 1 h de pause, la journée ne m’a pas paru démesurée, je suis bien physiquement et moralement au top, forcément. Ayant eu de longues parties de liaison, j’ai eu largement le temps d’entendre les encouragements de beaucoup de monde dans les oreilles, mais surtout de Charline et Raphaël qui m’ont fait un dessin pour mon départ, Lise et guillaume sans oublier ma supportrice que j’ai nommée : Christine. Avec, ce petit monde, je ne pouvais que bien me comporter.

 

Mon bivouac à Fressinières

Aujourd’hui, une grande et belle étape ponctuée par 3 « difficultés » : La liaison de Chambran à Vallouise, puis de Vallouise aux Vigneaux et enfin de Fressinières au camping. Trois liaisons sans grand intérêt, c’était long avec  très peu de dénivelé mais aussi du bitume, je connaissais ces passages et je suis content que cela soit fait. Maintenant que je suis au camping, j’espère qu’il y a la possibilité de manger. En m’inscrivant, je pose la question, on me répond qu’il y a une pizzéria, ce sera parfait ! Je vais donc de ce pas, commander ma pizza puis, j’installe ma tente et prends ma douche en lavant juste une paire de chaussettes. Au retour, ma pizza est juste prête, c’est impeccable ! Accompagnée d’une petite bière, je me régale appréciant cette fin de journée, je repense à l’accompagnatrice qui doutait que la liaison Granges de la Vallée Etroite, Névache, Monetier, Vallouise et Fressinières en 3 étapes, ce qui représente quand même 120 km et 5 300 m D+ soit possible. Dommage qu’elle ne soit présente pour m’offrir ma bière ! Après cette excellente pizza je comble mon estomac par un morceau de Beaufort. Aujourd’hui j’ai fait 2 étapes (R128 + R129) du topo de la Via Alpina. Hormis les randonneurs vus de loin sur le sentier du Lac de l’Eychauda, les touristes sur le marché de Vallouise et les vacanciers à mon arrivée au camping, comme habituellement, j’ai fait ma route seul et croisé 2 personnes, à Chambran plus le berger. Bien que seul, je ne m’ennuie pas, les instants sont tellement riches à vivre, j’essaye d’en profiter au maximum. Maintenant il est temps de fermer la tente puis je ne résiste pas longtemps aux appels de Morphée.

La vidéo de la journée, c’est ICI (4'43'')

La suite, c'est ICI

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Jean VRP de la montagne
  • VRP, Voyager, Randonner, Pratiquer la montagne. Ce blog, a un seul but, partager la passion du Outdoor en montagne (randos, trails et autres) au travers de comptes rendus, de photos et de vidéos. Il y a plus de 100 publications, plus de 10 000 photos et de nombreuses vidéos. Pour être informé des publications, inscrivez-vous à la newsletter et n’hésitez pas de partager.
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