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Jean VRP de la montagne
30 juillet 2021

2021-07-30 GR5-Via Alpina-Mercantour J30 Epilogue

Entre GR5 et GR52, la balade en Via Alpina

De St Gingolph à Monaco par les montagnes

Du Lac Léman à la Mer  Méditerranée

De l’eau douce à l’eau salée

Jour précédent

30 juillet

Epilogue

Dans le but de réaliser ce compte rendu, j’ai commencé à prendre des notes mais j’ai vite changé de méthode, chaque jour, j’enregistrais mes journées sur mon téléphone que j’ai retranscrites. Pour le compléter, j’ai réalisé un montage photos/vidéos journalier de quelques minutes.

Après quelques jours à la maison, les pieds sont à nouveau sur terre et je réalise le beau parcours réalisé.

 

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J’ai passé 232 heures de ce mois à marcher, à transpirer mais aussi, à rêver dans des décors uniques. Même si ce début de saison a été copieusement arrosé, j’ai pu profiter des paysages incroyables, des alpages embellis de milliers de fleurs mais aussi, des crêtes et des points de vue sensationnels, des lacs pourvus d’une eau cristalline sans oublier des pierriers difficiles, et des névés à n’en plus finir. A chaque passage de col, un changement de paysage, une nouvelle découverte, un nouvel étonnement. Que du bonheur ! Par contre, je n’ai pas vu énormément d’animaux, mais lorsque je les ai vus, je ne pouvais espérer mieux ! Ca vaut vraiment le coup de renoncer au confort du canapé et à National Géographic ! Vivre de tels instants est juste magique. Je remercie le jour où j’ai été inspiré par ce projet car combien avons-nous d’occasions manquées dans une vie ? En ultra-trail, on parle d’introspection, c’est un peu vrai ici aussi, j’ai eu tout le temps de penser, de réfléchir, de voir aussi jusqu’où mes jambes pouvaient m’emmener. J'ai apprécié pleinement cette expérience en solitaire, être seul facilite toute prise de décision ! A contrario, lorsque l’on est seul, on ne peut partager ces moments fantastiques pourtant, j’aime la notion de partage avec les amis mais aussi avec des inconnus au passage d’un col.

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C’est à vivre ! J’ai beau essayer de décrire ce voyage mais je n’y arrive pas. Pas comme je souhaiterais, je ne suis pas un littéraire et je ne sais pas faire pas ressentir sur le papier, le vent, la pluie, le froid, ni d’ailleurs le soleil et la soif ! Je peux juste essayer de relater des faits et tenter de retranscrire un peu mes émotions.

Même si je suis passé dans quelques villages et hameaux, j’ai vécu un peu hors du temps, j’étais dans mon monde, dans ma bulle, dans ma montagne, un mois qui a passé vite ! Etre momentanément un peu en décalage avec la « société » a été un privilège. Je n’ai pu compter que sur ma persévérance. Sans cela, impossible de mener cette aventure à son terme bien plus difficile que ma rando de 2016. Il y a eu des hauts et des bas, beaucoup de hauts et très peu de bas qui n’ont été qu’éphémères. Un rayon de soleil, un sms, une pensée, un souvenir pour écarter toute pensée négative et reprendre un nouveau départ avec l’envie de réussir. A l’opposée, il m’a fallu ne pas me laisser tenter par un renoncement qui se traduirait en échec quand la météo cherchait à me mettre un genou au sol et cela, dès le début. Ce genou qui a failli m’interdire de partir ! J’avoue qu’avoir partagé mes deux premières étapes avec François, un type très sympa qui faisait le GR5, m’a bien aidé pour la mise en route. A part le départ chaotique, j’ai toujours été dans une bonne dynamique, mais au fil des étapes, il fallait parfois me botter les fesses pour ne pas tomber dans une spirale négative, me ressaisir, me relancer avant que le doute ne s’installe ! Ai-je atteint mes limites ? Je ne sais pas, mais le sentiment que parfois, avec la fatigue et la météo exécrable, j’étais proche de mes limites morales.

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Selon Mike Horn : « Pour se mettre en marche, il suffit d’avoir 5% de réponses à ses questions, les 95% restants viennent le long du chemin. Ceux qui veulent 100% de réponses avant de partir, restent sur place », une phrase tout à fait juste. Pour ma part, je me suis mis en marche avec un seul tracé et, sans fond de carte, je n’avais prévu aucun itinéraire bis « pour laisser une chance au hasard », pour que cela ressemble un peu à une aventure. Chaque jour j’ai donc suivi ma trace GPS, un trait sur un cadran sur fond gris, le fil conducteur qui m’a conduit jusque Monaco. Je ne suis pas différent d’un autre, je ne sais pas de quoi je suis capable lorsque je suis confronté à l'inconnu, que ce soit psychologiquement ou physiquement. Et là, je me surprends par le calme et la détermination que j’arrive à avoir. Alors OUI, il faut oser ce qui nous paraît « impossible », les limites se repoussent lorsqu’elles sont tutoyées. Tout paraît impossible à ceux qui ne tentent rien, d'ailleurs,  ceux là n'ont jamais d'échecs car ils ne tentent jamais rien. Pour commencer, il faut franchir le seuil de sa porte, car on sait ce que l’on quitte mais on ne sait pas ce que l’on trouvera ? Partir découvrir l’inconnu ! Mais aussi, accepter de renoncer n’est pas forcément un échec ! Cela fait irrémédiablement partie du jeu, c’est un apprentissage et l’on en revient plus fort. Comme chacun d’entre nous, j’ai souvent une sensation contradictoire, c’est comme s’il y avait deux « moi ». L’un toujours partant pour l’aventure, toujours motivé, excité, en besoin de nouvelles sensations, et un autre « moi » qui se pose des questions inutiles qui pourtant me fascinent tant, l’inconnu, la peur, la raison.

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Ouvrir une carte, créer son parcours, inventer son GR, passer où bon nous semble, c’est déjà s’évader sur les sentiers, se dépenser sans s’épuiser, revigoré par des lieux idylliques. Au départ, j’ai écarté les Pyrénées car plus tributaires des aléas climatiques ! Ah ah ah ah !!! Pour cette année 2021, ce ne fut vraiment pas le cas ! Mon cœur a commencé à battre la chamade pendant la préparation, lorsque je me suis noyé dans les cartes et les sites internet. Les cartes, devais-je en prendre ? En prendre voulait dire, de nombreuses cartes, des cartes précises, au 1/50 000ème, du volume, du poids et aussi un coût. J’ai vite écarté cette option. J’utiliserai mon smart-phone au besoin. Il me semble que j’aurai l’essentiel sinon, j’apprendrai à m’en passer. Puis j’ai imaginé un calendrier des étapes sur 1 mois (dont 2 jours en cas de repos obligatoire, météo, fatigue, blessure !). J’avoue que les étapes imaginées avaient parfois un gros ratio km/D+ et qui parfois s’enchainaient, je savais que ce n’était pas une rando pour touriste mais une réelle rando sportive. Que ce soit en trail ou en randonnée, j’ai toujours eu la fâcheuse habitude de surévaluer mes capacités, peut-être par manque d’humilité ! Le jour « J », le départ m’excitait autant qu’il m’interrogeait et cela tant que je n’aurais pas quitté St Gingolph, après, je suis rentré dans ma rando.

 

Est-ce que j’ai eu de la chance ? Peut-être. Il paraît que la chance sourit aux audacieux, je dirais plutôt que la chance sourit à ceux qui se bougent ! Qui se bougent les fesses ! Le jour de mon départ, j’ai eu droit à des annulations de trains pour cause de grèves. Cependant, je suis arrivé à bon port à St Gingolph en bus à 19h00 où j’ai démarré sous l’orage. Après 1 heure, bien trempé, sans possibilité de bivouaquer (trop pentu !), je suis arrivé à un gîte, Ouf ! Le soir, je constate que mon chargeur pour GPS, montre et téléphone me lâche, un bon démarrage, si c’est cela la chance ! Cela étant, j’ai toujours dormi à l’abri, je n’ai jamais manqué de nourriture, je ne me suis jamais réellement perdu.

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La chance, je la mesure. C’est celle d’avoir Christine à mes côtés pendant ce mois de randonnée, pendant qu’elle s’inquiétait, attendant des nouvelles, moi, j’étais bien, dans ma montagne, un peu égoïstement, un peu dans l’intemporel, mais qu’est-ce que j’étais bien ! Lorsque l’on s’éloigne l’un de l’autre, on se rend très vite compte des gens qui nous manquent et que l’on aime.

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La chance, c’est celle que m’a laissé ma mère, MéMé, sans le dire, un héritage inestimable, la persévérance, la tolérance et l'ouverture d'esprit tournées vers le monde. J'ai peut-être un patrimoine génétique à mon avantage. Pourtant,  je suis le seul de la famille à pratiquer du sport. Je pense simplement en faire un peu plus que la moyenne. Mes parents travaillaient mais ne connaissaient rien au milieu du sport. Mon père est décédé à 58 ans. Quant à ma mère, décédée à  87 ans, elle était hyperactive, toujours positive, avec toujours un brin d'humour. Deux expressions qu’elle aimait dire : « Une brouette qui grince, elle grince longtemps ! » ou « Le monde appartient aux gens qui se lèvent tôt ! ». Sans vouloir que quoique ce soit ne m'appartienne, c'est toujours un excellent départ pour la journée et je l'ai toujours appliqué.

Durant cette randonnée, j’essayais de me retourner régulièrement car la vue est différente d’un sens à l’autre et voir le dernier col passé, me réjouissait. C’est difficile à décrire, c’est juste à vivre, j’avoue être heureux, j’ai été comblé de ce parcours hors norme en tout genre que j’ai parcouru. Aujourd’hui, à l’écriture de ces lignes, cela me provoque déjà un réel manque.

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Avec la situation sanitaire, les refuges étaient peu fréquentés. Sur la totalité du parcours, j’ai rencontré des Belges, Allemands, Suisses, Italiens, 1 Canadien et quelques Français. En refuge, le peu de randonneurs se retrouvaient regroupés par cluster potentiel, chacun en bout de table, ajouté parfois à la barrière de la langue, cela ne facilitait vraiment pas les échanges. Dans les dortoirs, il n’y avait pas de couverture et vu le peu de monde, j’y étais souvent seul ! Moi qui aime le contact et « taper la discute », j’étais servi ! Le « côté positif de ce covid » est que je n’ai jamais attendu pour la douche !

Partir seul, c’était une première pour moi, ai-je eu un manque ? Non ! Dans la journée, la concentration et les décors comblaient « cette solitude ». Paradoxalement c’est dans les refuges que je me sentais le plus seul ! Seul, en bout de table ou au milieu d’Italiens peu anglophones. Heureusement, je n’ai pas enrôlé qui que ce soit ! Car, j’ai eu des passages techniques « chauds et difficiles » avec quelques prises de risques, donc engendrant des décisions et des responsabilités importantes, seul, c’est beaucoup plus facile à prendre !

En Suisse et en Italie, les étapes, je les ai faites majoritairement seul, sans voir âme qui vive, personne. Hormis dans les refuges, j’étais seul à longueur de journée. Lorsque l’étape passait à proximité d’un fond de vallée et donc souvent accessible en voiture, je pouvais voir une dizaine de personnes, pas plus. C’est à partir du refuge de Nice que j’ai rencontré beaucoup de randonneurs. J’aime me rendre dans les refuges d’altitude, ils sont toujours sympas, car seules les personnes qui se donnent la peine pour s’y rendre y ont accès. Le coucher de soleil sur les sommets leur sont réservés, c’est normal, rien n’est gratuit dans la vie !

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J’ai vécu une merveilleuse aventure, parfois démente. Mais je ne suis pas totalement cinglé, je suis parti avec la trace GPS récupérée sur le blog de la Via Alpina. Certes, je n’ai pas été trop dans les détails pour garder des incertitudes, pour avoir des surprises avec le risque que cela peut engendrer ! Et j’avoue en avoir eu quelques unes. Cependant, je ne pense pas avoir fait quelque chose d’exceptionnel, cela n’a pas été véritablement difficile, j’ai juste osé, osé suivre aveuglément une trace sans GPS sans fond de carte. J’ai juste voulu me sentir vivre dans un environnement que j’adore, qui oblige à garder une grande humilité en s’appuyant sur moi-même car la nature et la montagne resteront les plus forts. Rien d’exceptionnel en soi, revenir à des valeurs simples, vivre au grand air en restant maître de ma situation et de mes déplacements. J’ai fait le choix de la simplicité de la vie avec le juste nécessaire même si Christine m’a parfois été d’une aide précieuse.

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J’ai juste traversé les Alpes à pied, par la montagne. J’ai juste profité de la vie simplement pendant 28 jours. Mais moi, j’ai eu la chance de ne pas avoir les Allemands aux fesses comme des milliers de juifs en 1943, un évènement qu’il ne faut pas oublier à quelques mois des élections présidentielles !

Ayant établi un carnet de route avec les étapes, j’ai toujours connu la date car mon premier jour correspondait au premier jour calendaire de juillet, par contre, je ne savais pas si l’on était en semaine ou en week-end. Aucune question à me poser sur le programme du jour, chaque jour était identique, se lever, manger, marcher, manger, dormir et recommencer le lendemain. Parce que, l’objectif était devant, mettre un pied devant l’autre et avancer ! Pas de tourisme, juste une rando sportive !

Même si je connaissais le kilométrage et le dénivelé des étapes établies, ne pas en connaître les détails me laissait toujours envisager le meilleur et rien d’autre, excité par ce que j’allais découvrir ! Comme à chaque sortie en montagne, cela restera un moment fort de ma vie de randonneur.

Oui, j’ai eu des moments difficiles, des moments de fatigue mais je n’ai jamais douté de ma réussite même si la première semaine a mis à mal mon moral quelques fois par les conditions météo et d’enneigements. Je suis très heureux de cette performance, parce que pour moi cela en restera une !

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Cette randonnée restera sans aucun doute à jamais gravée dans ma mémoire pour ses paysages alpins incroyables, pour les rencontres (surtout qu’elles n’ont pas été nombreuses), les saucissons et les fromages d'alpages dégustés... mais aussi pour le challenge physique qu'elle a représenté pour moi.

En premier lieu, ce fut une envie de voyager mais je reconnais que cette rando fut vraiment sportive tant le rythme que je m’étais imposé était élevé.

Vieillissant, les balades en montagne se feront moindres au profit de balades en bord de mer et je me dis que les attaques de la nostalgie vont se faire de plus en plus fréquentes. Et c’est normal car j’ai plus de passé que d’avenir, donc dans l’équilibre de mon psychisme, il y a davantage de choses faites que de choses à faire. La tentation est grande de se laisser rattraper par le souvenir. Mais je veux encore me fabriquer des moments et non pas en revivre. Tous ces moments que nous donne la nature, je les aime. Ils font partie de mes randos que ce soit en bordure de mer ou en montagne, je ne me lasse pas de ces moments heureux que je veux renouveler encore le plus possible.

Ce compte rendu, je l’ai fait pour clore cette aventure mais aussi pour le relire dans quelques années, je l’ai fait pour Christine, pour mes enfants mais aussi pour mes petits enfants, pour le transmettre. Il est à disposition de tous pour donner envie d'aller découvrir le monde. Si, un seul lecteur se lance dans un projet, j'aurais réussi à transmettre cette envie que beaucoup ont au fond d’eux-mêmes mais hésitent à faire le premier pas.

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La pluie avec qui, par obligation, j’ai dû presque sympathiser ! Car sur 28 jours, j’en ai eu 14, un peu, intermittente, beaucoup, mais jamais passionnément ! Et cette pluie implique de mettre et d’enlever la veste de pluie en fonction des éléments et, de ce fait m’oblige à déposer le sac à dos puis le remettre et ce dernier faisait 16 kg ! Et j’avoue que cela était épuisant. Lorsqu’elle s’arrête, les sentiers glissent et les herbes s’égouttent sur les chaussures, résultats, les pieds sont trempés.

La pluie a aussi un impact sur les photos car un écran tactile humide fonctionne très mal. D’ailleurs, ayant été pris par l’orage dès le départ, il n’y a donc pas eu de photo au bord du Lac Léman. Mais, il n’y a pas que la pluie ! Sur la longueur, les parties techniques, l’état de forme, les erreurs d’inattention provoquent parfois un agacement passager et dans ces moments, faire des photos n’est pas la priorité. D’autre part lorsque j’évolue dans un tel environnement, j’ai tendance à ne penser qu’à moi, à être sur mon nuage.

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J’ai échangé de nombreux messages avec Christine. Entre le fait que j’étais souvent sans réseau et qu’il était en mode avion pour économiser ma batterie, notre correspondance était quelque peu limitée !

Le blog de la Via Alpina préconisait 41 étapes pour ce secteur, je l’ai fait en 28 jours. A plusieurs reprises, je faisais 3 étapes en 2 jours et j’ai doublé des étapes à 12 reprises. Durant ce parcours, j’ai passé 33 cols supérieurs à 2 000 m dont 13 supérieurs à 2 500 m avec de superbes points de vue, et là, j’aurais aimé avoir une carte pour mettre un nom sur les sommets environnants. En comparaison avec ma rando de mes 60 ans en 2016, approximativement, j’ai fait le même nombre de kilomètres et de dénivelé positif, par contre en 2016 je l’ai fait en 6 semaines, mais avec, en moyenne, 2 kg de plus.

J’ai bivouaqué une fois sur quatre et à chaque fois, c’était sympa mais, vu le rythme que je m’étais imposé, je n’aurais pas su faire ce parcours en 28 jours et en complète autonomie en dormant chaque jour sous tente, et de ce fait un sac beaucoup plus lourd. Les repas et le couchage en refuge me permettait de me refaire une « santé ». Bien que mon sac faisait 16 kg, je n’avais pas de réchaud et juste 3 jours de repas. Tout ce que j’ai emporté a servi, parfois peu, comme mes crampons, 500 gr juste pour 3 étapes mais indispensables. Je n’ai manqué de rien. Ah si ! Au final j’ai eu quelque chose de trop ! Comme j’ai parcouru la montagne « Comme j’aime », le résultat est de « moins 7 kg ! » sur mon poids de départ.

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Même si j’ai fait la majeure partie du parcours avec les bâtons sur le sac, chaque matin, je commençais par palper mon genou avant d’enfiler ma genouillère, puis je « m’enroulais » pour détendre mon dos, ça grinçait. Après le petit déjeuner, plein d’énergie, je reprenais ma route, heureux de ma situation.

Au final, j’ai fait : 800 km avec 40 000 m de dénivelé positif (réellement 790 km et 39 203 m D+) en 28 jours (232 heures) soit, en moyenne 28,5 km et 1 430 m D+ en 08h30 par jour. Un peu plus de kilomètres et un peu de moins de dénivelé que prévu. J’ai parcouru 50 km sur le GR5, 700 km sur la Via Alpina et 50 km sur le GR52.

L'étape la plus difficile, la 9ème étape : Valgrisenche (It) Refuge de l'Archeboc (Fr) pour la neige, la glace, l'exposition (vide)

L'étape la plus longue, la 15ème étape : Monêtier/Fressinières : 50 km avec 2 200 m D+ et 2 500 m D- en 13H00

 

L'étape la plus belle, de la 1ère à la 28ème étape, toutes belles avec leurs spécificités sans oublier la 29ème  avec l'accueil surprise à mon retour à la maison.

Comme principales anecdotes, je me suis réfugié et dormi dans un chalet d’alpage suite à un orage violent, où j’ai bu du lait en poudre ou encore, j’ai ramené une dame en perdition qui pensait voir des lapins alors que c’était des marmottes ! Et bien d’autres encore.

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Le passé c’est bien, mais l’exaltation du présent, c’est encore mieux et que dire de ce qui se prépare au fond de moi-même ? Arrivé à Monaco, je suis partagé entre fatigue, plaisir, fierté et déjà nostalgie. Comme le dit le proverbe, même si Monaco était la destination, ce n’est pas cela que je retiendrais mais bel et bien ce merveilleux voyage. Sans aucun doute, cette trace laissera une empreinte dans ma mémoire. Ceci dit, les meilleurs souvenirs sont à venir et pourquoi pas dans une nouvelle aventure. Sans aucun doute, je suis prêt pour un nouveau départ. Maintenant, je vais pouvoir me pencher sur mon projet de mes 70 ans………….si « Dieu » et Christine le veuillent bien.

Pour l’instant, je vis ma retraite comme je l’imaginais et j’espère que ce n’est que le début. Je l’ai toujours imaginé avec un sac sur le dos, faire des escapades en montagne et transmettre l’amour de la montagne à mes enfants et petits enfants, RAS !

Vive le dépassement de soi !

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Merci à Charline et Raphaël pour leurs dessins qui m’ont accompagné tout au long de mon voyage.

Merci à Christine qui a été mon routeur sur qui je pouvais m’appuyer, lorsque j’avais du réseau !!

Merci à MéMé à qui j’ai souvent pensé à ce qu’elle aurait pu me dire.

Merci à vous tous, pour vos messages et votre soutien.

Merci à la bonne étoile bienveillante qui a veillé sur moi.

 

Pas de suite, cette fois, c’est fini ! 

Mais, ma chaîne Youtube où trouver toutes mes vidéos, c’est ICI 

 

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Sem 1 (1)

Sem 2 (1)

A bientôt, pour une nouvelle aventure

 

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Jean VRP de la montagne
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Jean VRP de la montagne
  • VRP, Voyager, Randonner, Pratiquer la montagne. Ce blog, a un seul but, partager la passion de la montagne, que ce soit en randonnant, en courant, en skiant ou autres au travers de comptes rendus, de photos et de vidéos.
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