2009-05-02 L’Ardéchois

L’Ardéchois

Si vous souhaitez commencer par regarder les photos, elles sont visibles à la fin de ce compte rendu.

Un début d’année proche de celui de l’an dernier, en effet, suite à la déroute de l’an dernier sur l’UTMB, les « anciens » ont souhaité retenter l’aventure de Chamonix. Toutes les personnes intéressées par l’UTMB sont déjà finishers des courses qualificatives de l’organisation, la réflexion est donc vite faite ! Maryse, François, Jackie, Jacques, Jean-Louis, Thierry et moi postulons pour l’UTMB, quant à Bruno, il postulera sur la CCC.

Un mois après, les résultats tombent, nous sommes tous retenus, fin août nous serons à Chamonix. En attendant, il nous reste à nous entraîner.

Pour moi, l’année commence par les incontournables, ski rando, le Trail des 2 Baies sur la Côte d’Opale, puis ski en famille et le Trail des Poilus, idem que l’an dernier, à la différence, que cette année, je suis toujours sur mes 2 jambes ! Puis le Trail de Seninghem et le Marathon de Paris, 42,195 km de bitume, même si l’on parcourt de belles avenues, je ne me suis vraiment pas éclaté.

En mai, fait ce qu’il te plaît, j’en profite donc pour me rendre en Ardèche avec une équipe du LNA, c’est mon 1^er Trail « montagne » de la saison, l’Ardéchois 57 km pour 2 450 m de D+.

Nous sommes bien installés au camping des Roches à Desaignes, l’ambiance est bonne et détendue. L’après midi nous allons retirer nos dossards et nous promener dans ce petit village totalement décoré aux couleurs du trail.

Le lendemain à 8 heures, sous un grand soleil, le maire de Desaignes donne le départ. Nous (les 1 200 trailers) faisons le tour du village et quittons cette bourgade qui compte le même nombre d’habitant que de trailers, 1 200 âmes.

L’Ardéchois a la particularité de ne pas avoir beaucoup de montées, mais lorsque vous en abordez une, vous vous y attaquez pour 1 voire 2 heures. Dès que la pente augmente, le silence s’installe ponctué par les pointes des bâtons sur le sol, les dos se courbent, les Pénitents de Mées sont en procession en Ardèche !

Pour arriver au 1^er ravitaillement, je traverse des prés avec des multitudes de fleurs de toutes les couleurs agrémentés par un chant, les cigales ! Trois côtes pour environ 1 200 m de D+ sont à franchir et, au sommet de l’une d’entre elles, au km 17, les vestiges du château de Rochebonne où le point de vue panoramique est de toute beauté, une belle récompense car pour y arriver, il faut se donner. La descente se révèle technique avec un passage à gué, il faut que je reste attentif. Lorsque le sentier passe à proximité d’une route, je retrouve nos accompagnants, cela est très agréable. D’ailleurs je les retrouve au ravitaillement (km 22), la fatigue et les premières douleurs apparaissent, les visages commencent à être marqués par la fatigue.

Requinqué physiquement et moralement, je reprends ma route parfois seul, parfois avec Bernard, les kilomètres et le dénivelé passent. Je suis même surpris d’être « déjà » au ravitaillement du Km 33. Cela me donne du baume au cœur, dans 2 heures maximum je serai au 3^ème et dernier ravitaillement. Ca monte, ca descend, les décors sont sympas et le voilà !

Au km 45, c’est le dernier ravitaillement, celui de Labatie d’Andaure, je tiens le bon bout, encore 12 kilomètres sauf qu’il reste la difficulté de la course, l’ascension des ruines de Rochebloine au travers des chênes et des sapins, 500 m de dénivelé sur 3 km.

Pour accéder au sommet je me « fraye » un chemin parmi les genêts, à chaque fois que « j’écarte » les branches, il y a une senteur bien particulière qui se dégage. A partir de ce dernier point haut, il me reste 9 km de descente avant d’arriver à Desaignes. Une heure de descente pour rejoindre l’arche d’arrivée. Pendant ce temps, j’oublie les difficultés passées et je pense à nos accompagnants qui m’attendent et m’ont supporté tout au long de cette épreuve.

En arrivant sur le pont enjambant le Doux, au pied de Desaignes. La corne de brume et les clarines sont en action. Encore une centaine de mètres et une nouvelle victoire sur moi-même en 08H53mn. MERCI à Christine, les accompagnants et à tout mes soutiens.

Les photos, c’est ICI

Avant l’UTMB 2009, il me reste une course préparatoire qui se jouera dans la cour des « grands », le Tour des Glaciers de la Vanoise, la TGV, 72 km pour 3 800 m de D+. Pour ceux qui connaissent la région, cela va être un régal. La Vanoise est un lieu que j’apprécie particulièrement, pour moi franchir cette arrivée sera une étape supplémentaire pour l’UTMB, mais aussi un rêve. D’ailleurs, au club, il y a des phrases types du genre : « Faites que le rêve dévore votre vie, afin que la vie ne dévore pas votre rêve », de Ph Chatel. Le 05 juillet prochain, ce rêve sera à ma portée, à moi de faire l’effort conséquent, en disant que : « La seule chose qu’on est sûr de ne pas réussir est celle qu’on ne tente pas », cela est de Paul Emile Victor. Avec des textes comme cela, on ne peut que réussir ! Outre Atlantique, je pourrai dire « I can », mais je ne renie pas mes origines, je me limiterai à dire « Ca va le faire ! ».

Avant de terminer ce compte rendu, et comme je vous l’avais évoqué, avec 8 amis du LNA, je suis préinscrit au Marathon des Sables 2010. Nous sommes passés du stade de projet au stade de réalisation, d’une course virtuelle à une course réelle. Dès à présent nous savons que la course aura lieu du 02 au 12 avril 2010. Ce sera donc avec la « Dream Team » des 4 Marathoniens des Sables de 2004 du LNA que nous partirons et, j’en suis très heureux.