2002-04-27 La Côte d'Opale (Prépa GR20)

La Côte d’Opale

Si vous souhaitez commencer par regarder les photos, elles sont visibles à la fin de ce compte rendu.

What’s up, novembre 2001 : Custo me propose de l’accompagner pour faire le GR20. Le GR20, réputé comme le sentier de randonnée le plus difficile d’Europe 200 km et 10 000 m de dénivelé positif ! En somme, du costaud !

Cela fait 1 an, voire 2 que je connais Custo, sympa, volontaire, blagueur, on se voit chaque semaine à la salle d’escalade, il est de très bonne compagnie, tellement sympa, que je ne sais pas lui dire non ! Jusqu’à ce jour, je pensais ne jamais m’y rendre car les autonomistes ont la fâcheuse habitude de jouer avec les explosifs, et que tout cela avait un coût pour la société. Mais, bon, j’étais prêt à mettre momentanément mes opinions de côté pour découvrir « l’Ile de Beauté ».

C’est donc avec un grand plaisir que j’acceptais l’invitation.

Côté organisation, nous faisons le point sur l’objectif précis, le calendrier et la préparation ainsi que le matériel à acheter :

L’objectif : Eté 2002 : Le GR20 du Nord au Sud en autonomie totale, nos chéries nous enverrons un colis en poste restante à Vizzavona (au centre de la Corse, milieu de la rando).

Le calendrier et la préparation : L’un et l’autre, n’ayant aucune expérience en randonnée itinérante, nous prévoyons, un premier week-end sur la Côte d’Opale en avril, puis une semaine dans les Vosges en mai et enfin la Corse seconde quinzaine de juin (à priori le meilleur moment).

Matériel : Nous avons une tente de 3 places de 3,9 kg (cela permettra d’être à l’aise avec les sacs à l’intérieur) et chacun un peu de matériel. Il faudra compléter par un bon sac à dos (70 litres), de bonnes chaussures et probablement quelques accessoires.

Pour terminer, nous nous documentons sur le sujet. Beaucoup de personnes connaissent le GR20 mais nous ne connaissons personne qui l’ait randonné.

Janvier 2002 : J’ai subi une arthroscopie du genou gauche qui me titillait depuis quelques temps et là, plus question de reporter ! Reporter le ski, aussi, ce sera début avril. Nous réservons nos billets d’avion, l’engagement est maintenant ferme et définitif.

Avril 2002 : Après le ski, le temps d’un week-end, nous voilà partis faire une randonnée sur la Côte d’Opale. Nous avons nos sacs à dos de 70 litres (le mien, je l’ai eu par le Père Noël). Ils sont bien chargés et comme nous voulons être proches de la configuration de la Corse, nous y avons ajouté des haltères pour avoir une charge de 20 kg minimum !

Nous partons de Tardinghen au travers des chemins de l’arrière pays où souvent, nous avons droit à un joli point de vue sur la mer. Le Sentier nous mène à Sombre, Haute Escalles, puis nous grimpons au Cap Blanc Nez, nouveau point de vue, mais pas les falaises anglaises, elles ne sont pas visibles. Nous redescendons sur Escalles, là où nous installons notre bivouac au camping. Douche, lessive et un bon repas concocté par Custo rythme notre fin de journée. Pas besoin de berceuse !

Aujourd’hui, nous faisons la côte, malheureusement la météo, bien que clémente, ne nous permet pas d’apercevoir les falaises de craie anglaises. Après un bon petit déj’, nous posons le sac sur nos épaules, même réaction, le poids sera un ennemi majeur, il faudra qu’on le prenne sérieusement en compte. Nous sommes environ à mi parcours de notre boucle en termes de kilomètres. Concernant le dénivelé, même si l’on n’a pas fait grand-chose, nous avons fait le plus important. Par contre, aujourd’hui nous avons bien l’intention de passer un maximum dans les dunes plutôt que sur la plage. A plusieurs reprises, nous rencontrons des gens médusés lorsqu’ils voient nos gros sacs à dos, leurs regards en disent longs. A plusieurs reprises, nous faisons quelques incursions dans les dunes, avec nos sacs, le sable mou, c’est épouvantable ! Nous passons le Cap Gris Nez où une zone militaire abrite le CROSS (Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage maritimes) qui surveille le détroit du Pas de Calais. Nous continuons jusqu’au « Cran Poulet » puis rentrons dans les terres pour terminer notre boucle, soit environ 40 km et quelques centaines de mètres de dénivelé.

Que retenir de cette belle expérience. Le genou a tenu et ça, c’est très rassurant ! Par contre, nous ne sommes pas au bout de nos peines. Mais, l’un et l’autre nous sommes motivés, l’envie est là et les billets d’avion sont achetés ! Alors à nous de nous préparer au mieux pour que le plaisir soit à son paroxysme le jour « J ». Go !

Les photos sont ICI