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Jean VRP de la montagne
3 septembre 2023

2023-09-23 Trail Per Cami

Trail Per Cami 2023

Un lien vidéo c'est ici

Ca y est, j’y suis !

Je parle de vacances, mais aussi de Belvédère, point de départ du Trail Per Cami, un trail de 27 km  et 2 150 mètres de dénivelé positif.

Belvédère est un village du Mercantour de 650 habitants posé sur un éperon rocheux dominant Roquebillière et la Vallée de la Vésubie, il est perché à 830 m d’altitude, ce qui nous fait gagner environ 5 à 6° de fraicheur, très appréciable en ce moment.

L’an dernier, j’avais fait un passage par ici et j’avais bien aimé ce trail particulièrement technique avec un beau ratio km/D+.

Décontraction avant le départ

Après le Marathon du Mont Blanc en juin où je pense avoir fait une belle course et avant le Munster Trail en octobre, ce trail se trouve bien situé en termes de dates pour garder la forme. Seulement, depuis le début d’année des douleurs aux genoux jouent avec mon moral. Cela a commencé par l’annulation de ma participation au Trail des Bosses (Belgique), puis j’ai été contraint de fractionner mes entraînements et les remplacer par du vélo. Malgré tout, cela m’a permis de rester actif.

Au lendemain du Marathon du Mont Blanc suite à une récupération en vélo, pendant 48 heures mes genoux ont crié STOP ! J’ai donc une fois de plus, ralenti et repris doucement, à la sensation. Durant le mois d’août, aucune alerte n’a entamé mon moral et tout s’est bien présenté.

A Belvédère, nous avions réservé une chambre dans un gîte, cette chambre se prénommait « Chamonix », un signe ?

Le jour « J », sur la place des Tilleuls animée, je récupère mon dossard et prends un café avec Christine en terrasse sous une température bien agréable. Il y a 89 inscrits sur le 27 km, il y a aussi un 13 km. Je retrouve Jérémie, un « expatrié » de l’Audomarois arrivé en Méditerranée.

Le Boss de l’organisation prend le micro pour un briefing de bienvenu et à 07h30 le départ nous est donné. Nous faisons 10 mètres, un virage et, tout de suite c’est la montée, nous savons tous ce que nous sommes venus faire !

L’an dernier, je m’étais placé à l’avant du peloton et beaucoup de locaux m’avait dépassé sur des sentes pas prévues pour cela. Cette fois, je suis parti en fin de peloton pour ne gêner personne et au contraire, j’ai même doublé quelques concurrents !

Belvédère - Vésubie - Mercantour
Belvédère (altitude 880 m)

Pour arriver à la première bosse (point haut du trail), à la Cime de la Valette de Prals à 2 496 m, il y a 1 666 m de dénivelé positif à effectuer sur 12 km avec des pourcentages de 20% à 25% (selon Strava) soit 1 m de dénivelé pour 5 m parcourus. Ces passages sont particulièrement raides et mes bâtons sont d’une aide précieuse.

J’arrive au premier ravitaillement, les bénévoles sont très accueillants, j’ai fait 800 m de D+ et l’on m’indique que je suis 67ème, cela fait 01h20 que je roule ma bosse. Je fais le plein d’eau, prends quelques pâtes de fruits et repars.

Pour l’instant je reconnais bien le parcours et c’est vraiment sympa, je « sors du bois », j’arrive dans les alpages. Des alpages d’herbes à chameaux grillés par le soleil, toutes sortes de touffes d’herbes qui empêchent de poser le pied convenablement. Au loin, je vois quelques concurrents m’indiquant par où me diriger mais aucune trace pour m’emmener là-haut. Je traverse ce « plateau », il est un peu près plat mais impossible de courir ici. Tout au loin, je vois des coureurs sur la crête et lorsque je me retourne, j’en vois encore derrière moi plus en difficulté que moi. De mon côté, je garde le rythme, lent mais constant.

Dans ce décor, difficile d’estimer la distance pour atteindre la crête. Durant la montée, quelques coureurs me dépassent et m’encouragent. Lorsque j’y arrive, je retrouve le même panorama que l’an dernier, c’est magnifique, une multitude de sommets en format « grand angle » et tout cela dans un décor minéral. Impossible de savourer ce point de vue en marchant car je suis sur un pierrier où chaque pose de pied est fondamentale. Ce pierrier s’étale sur plusieurs centaines de mètres, j’apprécie particulièrement ce moment, un beau cadeau après l’effort consenti.

Arrivé au bout de la crête, une petite descente me dirige au pied de l’ultime montée vers le point haut de la course à Cime de la Valette de Prals à 2 496 m. Je double un concurrent, c’est toujours bon pour le moral, même s’il est vraiment en peine. La montée se fait bien, une sente bien tracée et pas de touffes d’herbes mais que des cailloux. La croix qui symbolise ce sommet grandit au fur et à mesure de mon approche et je suis accueilli par deux bénévoles qui valident mon passage et m’encouragent. Je m’arrête une minute pour apprécier ce lieu. J’aperçois le Refuge de la Madone de Fenestre, le Col de Fenestre, La Baisse des 5 lacs, la Cime du Gélas partiellement enneigée et bien d’autres sommets. Le bonheur, c’est comme la montagne, ça se gagne. Pour moi, c’est à partir d’ici que la course commence.

Depuis quelques semaines, la question me taraude, comment mes genoux vont-ils accepter les descentes techniques qui seront, de ce fait, traumatisantes ? Vont-ils me faire regretter d’être là ? La réponse, c’est maintenant. La descente qui se présente devant moi est raide avec beaucoup de pierres instables, à moi de déjouer les pièges de cette partie. Avec beaucoup d’appréhension, je me lance dans cette « petite » descente. Chose pas très habituelle pour moi j’optimise au maximum les bâtons pour bien rester maître de mes appuis et de ma vitesse. N’étant pas trop rassuré, je ne contrôle pas mes quadris, ils sont totalement contractés. Malgré tout, je suis très heureux d’être là, je ne pense pas être trop lent. Une multitude de traces s’entrecroisent, à moi de choisir la moins difficile. Je suis un peu en apnée et beaucoup en retenue mais cette première descente se déroule bien, je la finis bien essoufflé. Les quadris sont toujours bien tendus mais ils résistent, à moi de rester maître et de ne pas me laisser emporter. Deux concurrents ont profité de cette descente pour revenir dans mes pas. J’arrive sur une sente en replat qui me permet de changer de foulée, presque de me détendre et surtout de me rassurer que tout va bien ! Cette partie m’emmène au Col de la Baisse de Prals.

Le panorama du sommet

Mon nouvel objectif est le ravitaillement de la Vacherie de Gordolasque distant de 5 km avec 900 m de D-, une descente parfois roulante avec de nombreux pièges, je la connais, à moi d’ouvrir grands les yeux et de ne pas oublier que je ne suis juste qu’à la mi-course. Je m’élance en premier à bonne allure, tout se passe bien, au premier ralentissement imposé, je jette un coup d’œil derrière moi, j’ai perdu mes deux comparses, je continue mon bonhomme de chemin. Je rentre dans une partie où la moindre erreur de pose de pied peut être fatale, je passe donc tranquillement. Mes deux comparses de toute à l’heure m’ont rattrapé et m’ont doublé. En quelques minutes, ils sortent de mon champ de vision, qu’importe, mon objectif est d’être sain et sauf à l’arrivée.

30 mn après le Col de la Baisse de Prals, j’arrive au ravitaillement de la Vacherie de Gordolasque, juste derrière mes comparses que j’ai rejoins, 30 minutes intensives. Je craignais pour mes genoux dans cette descente, mais tout s’est bien déroulé. Quelques amuses gueules salées, le plein d’eau et me voilà reparti pour la seconde et dernière bosse, juste 300 m de D+ avec une nouvelle fois des portions à plus de 20%. Deux coureurs sont partis avant moi, leur rythme est trop élevé, je ne peux les suivre, je sais que la descente finale est longue donc, il faut que je garde un peu de ressource. Il me faudra 30 mn pour rejoindre le sommet de cette ultime bosse. Une fois en haut, je récupère bien, je m’hydrate bien et me relance, il reste 8 km de descente dont 1,5 km de bitume pour 900 m de D-. Le terrain est très agréable, j’ai une bonne foulée, j’avoue que je suis un peu euphorique car tout se passe bien, à mon tour, je rattrape et double un coureur. Je passe dans le secteur des « Terres Rouges », de toute beauté, le soleil « tape » fort. Dès qu’une partie devient technique, je la passe tranquillement, pas de précipitation ! Un nouveau coureur est en vue, je « fonds » sur lui et continue ma descente, tout en bas je distingue un hameau, peut-être Belvédère ! Je traverse le torrent de la Gordolasque sur une passerelle et me retrouve sur la route bitumée. Je marche quelques mètres, m’alimente et m’hydrate et me relance. Cette partie bitumée me paraît vraiment longue d’autant que je suis à nouveau au soleil et la réverbération du bitume n’arrange rien.

Un sentier ombragé en finish

Lorsque je rattrape un petit canal d’irrigation, je sais que je suis presque arrivé. Au loin, j’aperçois Jérémie qui vient à ma rencontre, nous courons ensemble en échangeant sur cette belle journée. Quelques minutes plus tard, je débouche sur la place de Belvédère, Christine m’accueille et je passe l’arrivée, content de ma prestation. Mon temps est de 05h41 soit 10 mn de moins que l’an dernier, quant à Jérémie, il a mis 04h05, le même temps que lors de la dernière édition.

Bilan très positif, aucune crampe, aucune douleur aux genoux, par contre, il a fallu 3 jours pour que les courbatures disparaissent ! Une magnifique journée à rééditer.

 

La vidéo du jour (3'30'')

2023-09-03 Trail Per Cami (1)

 

 

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  • VRP, Voyager, Randonner, Pratiquer la montagne. Ce blog, a un seul but, partager la passion du Outdoor en montagne (randos, trails et autres) au travers de comptes rendus, de photos et de vidéos. Il y a plus de 100 publications, plus de 10 000 photos et de nombreuses vidéos. Pour être informé des publications, inscrivez-vous à la newsletter et n’hésitez pas de partager.
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