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Jean VRP de la montagne
15 juin 2016

GR20-GR5 Introduction, Préparation

Mon voyage au travers de la Corse et des Alpes

Introduction

A la fin du récit de chaque Jour vous trouverez les liens pour photos et vidéos.

Un jour ou l’autre, tout le monde en a marre de feuilleter les magazines, tout le monde rêve de voyager à un moment ou à un autre de sa vie, seulement le temps manque toujours !

Projet vers les îles et le sable fin pour certains, le bricolage et le jardinage pour d’autres, pour moi c’est quelque peu différent. Après avoir découvert le désert au travers d’un trek en Mauritanie avec ma femme Christine en 2005 puis le Marathon des Sables au Maroc en 2010 où j’ai fait la connaissance de Philippe, demeurant en Bretagne, l’envie me « brûlait » les jambes de repartir pour faire une randonnée, une randonnée ultra, une randonnée à vivre intensément, à vivre comme si c’était la dernière, une randonnée où il faudrait que je me dépasse face à la difficulté ou à la durée. Partir loin, partir dans un lieu magique qui respire tout autre chose que la ville, l’urbanisation et sa pollution. Partir loin pour se retrouver et partager la même passion avec d’autres personnes, et où la nature et les lieux sont uniques.

J’ai longtemps pensé que le jour où j’arrêterais de travailler, je remplirais mon sac à dos et j’irais de refuge en refuge contempler les montagnes ; le moment était venu. Cela reste une manière utopique de rêver car on ne peut pas quitter les siens comme cela. Mon projet de randonnée se fera à « minima ». Pour la première année de mes 60 ans, je voulais marquer de mon empreinte (de pied) l’année 2016, il me fallait donc porter un projet avec un point de départ et un point d’arrivée, un vrai projet.

Ce projet ne pouvait se dérouler que dans les Alpes, un territoire que j’affectionne tout particulièrement. J’ai partagé de grands moments en ces lieux que ce soit l’hiver à ski en famille ou entre amis ou que ce soit l’été autour du Mont-Blanc sur le GR5, autour des Ecrins sur le GR54 ou encore autour du Queyras sur le GR58, des dizaines de lieux magiques voire mythiques sans oublier les trails en Vanoise, dans les Ecrins et à Chamonix, point de départ de beaucoup de rêves. J’ai partagé beaucoup de ces moments avec Christine, avec parfois de très grandes émotions, indescriptibles, des émotions à vivre. Maintenant, il me restait à définir, le point de départ, le point d’arrivée et surtout comment les relier.

Lorsque Philippe de Bretagne m’a annoncé qu’il voulait monter un projet pour ses 60 ans, je lui ai immédiatement fait part du mien, il m’a tout de suite dit : « j’adhère ! » Nous nous sommes rencontrés lors du Marathon des Sables, nous avons partagé quelques trails et avons déjà vécu ensemble des expériences fortes sportivement et émotionnellement, j’étais très heureux de ce : « j’adhère ». De plus, quoi de plus beau que de partager un tel projet avec Philippe ! Tout ce que nous avions fait, nous l’avions réalisé avec des temps impartis. Cette fois-ci, « rien », aucune notion de temps, aucune barrière horaire, aucune contrainte hormis un retour pour le 1eraoût. Comme le plaisir est décuplé lorsqu’il est partagé, cela devrait-être grandiose, en somme, « Que du bonheur ! ».

Voici l'annonce de notre projet ci dessous (45'')

Tracé du GR20 et du GR5 (De Conca à Thônon les Bains)

 

Dans un premier temps, il fallait se mettre d’accord sur un projet commun et pour cela il n’aura fallu que peu de temps. En effet, Philippe rêvait de partir en autonomie « à la dure », selon ses propres mots, de parcourir et découvrir le

en Corse. De mon côté, les Alpes étaient incontournables. Par conséquent, nous avons décidé de faire un cumul des deux, partir du sud de la Corse, à Conca jusqu’à Calenzana au nord par le GR20, prendre le bateau pour Nice et filer tout droit vers le nord par l’intégral Alpin du GR5 (appelé aussi GTA, Grande Traversée des Alpes) jusqu’à Thonon-les-Bains sur les rives du Lac Léman (Le tracé du GR5 va de Hoek van Holland à Nice soit 2 600 km, Mer du Nord à la Mer Méditerranée). J’avais bien pensé qu’à la sortie de Nice nous pourrions bifurquer sur le GR51 pour redescendre à proximité de Menton jusqu’au GR52 et la Vallée des Merveilles avant de retrouver le GR5 à St Dalmas Valdeblore mais cela allait peut-être faire un peu beaucoup ! Je préférais mettre toutes les chances de notre côté pour que cette rando soit un succès.

Généralement, ces deux sentiers de Grande Randonnée se font du Nord vers le Sud, dans le sens des topos, peut-être pour aller vers le soleil et la Méditerranée ! Pour faire différemment, ce parcours nous le ferons du Sud vers le Nord, d’une part cela évitera les névés tardifs que ce soit au nord de la Corse ou dans les Alpes et d’autre part lorsque le soleil brillera de mille feux, ce sera dans le dos. D’après les topos, le GR20 se fait en une ou deux fois, nord et/ou sud et le GR5 en deux ou quatre fois (Nice-Larche-Modane-Landry-Thônon les Bains), selon les disponibilités et envies. Philippe et moi, nous ferons les deux en une seule fois. Les topos indiquent qu’il faut compter une quinzaine de jours pour le GR20 et une quarantaine de jours pour le GR5. Evidemment cela peut se parcourir de façon sportive ou en « touriste ». Philippe n’avait qu’un seul impératif, un retour le 1er août, quel que soit l’endroit où nous serions.

Nous avons un but, relier Conca à Thônon les Bains dans de bonnes conditions, ce que nous allons vivre n’est pas une aventure proprement dite. Certes, il y aura bien des passages délicats, exposés, avec du « gaz », des ravins ou des névés, mais nous serons malgré tout, toujours à quelques pas de la civilisation avec des téléphones portables, une tente, de la nourriture, donc pas de réel danger. Rien à voir avec les aventuriers connus au travers des livres qui nous font toujours rêver et rien à voir non plus avec ce que vivent actuellement les milliers de migrants qui fuient l’oppression, la famine et la guerre sur des milliers de kilomètres avec des enfants. Alors nous, ce ne sera qu’une belle balade, mais surtout notre aventure.

Jean et Custo en 2002 sur le GR20

Pour ma part, j’ai partagé le GR20 en 2002 (nord/sud) avec un ami d’escalade, Custo (diminutif de Custodio). Pour le GR5, je l’ai parcouru en partie et vécu avec Christine à plusieurs reprises depuis 2002. De toute évidence, ce sont deux superbes GR à parcourir, à vivre de l’intérieur, nous allons nous régaler.

Tout cela, nous pouvons le faire grâce au soutien de nos femmes, « nos Christine » qui nous laissent vivre pleinement nos aventures, un très grand merci à elles.

Après que l’itinéraire soit défini, il nous faut maintenant passer du rêve à la réalité, du rêve à l’action, il va falloir penser à ce projet, le préparer en commençant par l’étude des différents topos et lister le matériel nécessaire en cherchant à le limiter pour éviter un sac à dos trop lourd, trop encombrant.

D’après les différents topos, ces deux points sont distants d’environ 830 km (180 km pour le GR20 et 650 km pour le GR5) avec un dénivelé positif de 43 000 m (13 000 m D+ km pour le GR20 et 30 000 m D+ pour le GR5), mais ce ne sont que des chiffres !

Un jour j’ai lu : “Fais de ta vie un rêve, et d'un rêve, une réalité.” Eh bien j’y suis, au moins une partie de mes rêves commence à se réaliser.

A l’écriture de ces quelques lignes, mon rythme cardiaque a largement augmenté, il est temps de passer à l’action. Ne dit-on pas que la vie commence à 60 ans. 

 

Les préparatifs

Préparation des colis de Philou

Philippe me demande d’être « maître d’œuvre »et de gérer l’ensemble de ce projet en me laissant « carte blanche », je m’exécute. Je sors les dernières notes de mes randos pour le matériel ainsi que mes cartes disponibles, j’en profite pour relire mon compte rendu du GR20 2002. Quels souvenirs avec Custo ! Je le transmets à Philippe et l’incite aussi à regarder les vidéos du GR20 sur le net pour qu’il se rende compte de la particularité de la Corse, et aussi pour qu’il fasse ses propres recherches. En effet, plusieurs de ses amis ont fait ces deux GR, d’ailleurs, l’un d’entre eux lui a dit qu’enchaîner les deux n’était pas réalisable en un temps aussi court. Pour moi, le fait d’entendre cela me sur-motive pour le succès de sa réalisation. En tout état de cause, Philippe étant sujet parfois au vertige, le GR20 sera pour lui, la « difficulté » de la rando.

En premier lieu, je fais les achats communs, les quatre topos du GR5 (celui du GR20, je l’ai déjà), une tente « légère », de trois places (2,2 kg) avec deux ouvertures, permettant d’être à l’aise à l’intérieur avec les sacs à dos en cas de mauvais temps, un matelas autogonflant de 1,20 m (350 gr), un réchaud (230 gr) et une batterie solaire pour nos téléphones qui serviront aussi d’appareils photos (260 gr). Il restera quelques achats que nous ferons au fur et à mesure de notre préparation.

Pour l’évènement, nous imprimerons quatre tee-shirts (pour nos Christine et nous), ainsi que deux casquettes floquées à nos prénoms.

Les achats réalisés, il me reste à lister tout le matériel et effets personnels qui me semblent nécessaires et les peser, pièce par pièce, sachant que le sac sera, comme toujours, inévitablement trop lourd. A ce moment-là, il sera plus facile de sélectionner les choses dites superflues. Il est impératif de ne pas dépasser les 17 kg le premier jour car, arrivés sur place, il nous faudra acheter du gaz (380 gr), pain (500 gr), saucissons (250 gr), fromage (250 gr), fruits (500 gr) et remplir nos gourdes d’eau (2 litres), soit presque 4 kg supplémentaires. 

Préparation des colis de Jean

Concernant la nourriture, nous préparerons chacun 7 colis qui seront envoyés en poste restante par nos Christine en fonction d’un calendrier prévisionnel remis à jour en fonction de la vitesse à laquelle nous évoluerons. Mes colis seront composés de petit-déjeuner (Muesli+ lait en poudre, en individuel), de repas lyophilisés, pâtes, saucisses sèches, fruits secs, barres céréales, chocolat, gaufres, soupe et même du magret de canard déshydraté, des piles (frontale), du savon, etc., le nécessaire pour « entretenir » un bonhomme mais aussi un peu de nourriture« plaisir ». Je prévois deux repas par jour, le troisième étant composé et acheté lors des passages en vallée (principalement, pain, saucissons, fromage, fruits). Sur le GR5, je ne pense pas que l’on rencontrera de problème, par contre, sur le GR20, à ma connaissance, il y a peu de possibilité pour se ravitailler. Ce sera donc un peu plus compliqué car emporter de la nourriture pour 2 fois 6 jours avec le reste du sac (réchaud, tente, matelas, duvet, etc.), cela risque de dépasser largement les 20 kg.

Je réalise un calendrier prévisionnel pour nos étapes sur le parcours, je le rédige sur 7,5 semaines, cela veut dire qu’il nous faudra gagner 5 jours minimum pour que Philippe puisse être rentré le 1er août. Je ne prévois aucun jour de repos seulement, régulièrement, des journées plus courtes, 4 à 5 heures de marche maximum, tout cela dépendra aussi du rythme que nous aurons. Le fait d’être en autonomie, nous facilitera la tâche, nous pourrons bivouaquer à l’heure et au lieu qui nous conviendront le mieux (si le terrain le permet !). Sur ce calendrier, je vais aussi prendre en compte l’ouverture des bureaux de poste car dans les villages, la poste n’est pas ouverte tous les jours, et parfois même, en demi-journée. Arriver le vendredi soir à la poste veut dire, soit deux jours d’arrêt, soit que l’on abandonne le colis avec d’autres problèmes (manque de nourriture entre autre qui agirait sur le moral).

Etant donné que je ne trouve pas la possibilité que l’on se rejoigne à l’aéroport de Figari le même jour, le départ est fixé le 15 juin à 11H00 depuis Lille, Philippe arrivera de Bretagne la veille à la maison. L’achat de notre billet d’avion pour Figari est fait ; un aller simple me donne l’impression d’un aller sans retour. La dernière fois que j’ai eu cette impression, c’est lorsque j’ai quitté le travail pour la dernière fois en septembre, l’an dernier, une sensation de vide où il faut vite retrouver de nouveaux repères et nouveaux objectifs. Sur ce point, que ce soient les repères ou les objectifs, ils sont identifiés depuis longtemps.

Nous allons réaliser une belle aventure, une aventure que beaucoup aimeraient réaliser car nous sommes de ceux qui pensent que les rêves que l’on fait, nous ne devons pas laisser les autres les faire à notre place !

En attendant, je me plonge dans les topos, Philippe compte sur moi. Je les lis de A à Z, puis les scanne et imprime juste ce qu’il faut. Je mets aussi les petites cartes du topo sur mon téléphone, cela pourra aider avec le zoom intégré. J’ai fait le choix des topos car il faudrait 31 cartes 1/25 000ème, (1 carte pèse 85 gr) pour faire cette traversée, encore une histoire de poids mais aussi de coût et cela ne me semble pas justifié. Ils ne seront pas envoyés par la poste, je ne veux pas avoir de « fil à la patte » avec La Poste. Les 5 topos pèsent 1 kg, les copies 400 gr, soit 600 gr de gagnés. D’autre part, au fil des jours j’effeuillerai les copies de topos.

Côté nourriture, j’ai testé les différents types de muesli et aussi les différents repas lyophilisés, je vais commander le nécessaire pour 50 jours. Philippe fait la même chose de son côté.

Pour l’équipement, j’ai eu en avance une nouvelle veste goretex pour la fête des pères, cela tombe bien. Je teste de nouvelles chaussettes, j’en prendrai 3 paires tout comme les tee-shirts, ils seront de marque et conception différentes au cas où il y en aurait un que je ne supporterais plus au bout de quelques jours. Pour les sous-vêtements, même chose dont un qui peut servir le cas échéant de maillot de bain dans les magnifiques vasques Corses.

Une mini pharmacie est aussi nécessaire, crème solaire, seringue et éosine pour les ampoules, bande élastoplast pour les entorses, micropur, coalgan, etc.

Il nous faudra aussi revenir avec des souvenirs pour raconter à notre famille et amis, les téléphones feront office d’appareils photos. Pour des raisons d’économie de batteries, ils seront en permanence en mode « avion », nous enlèverons ce mode à chaque fin d’étape ou parfois sur certains points hauts pour communiquer au besoin.

Voilà, je pense avoir fait le tour, chacun de son côté s’équipe et se prépare, moi, j’épure les pentes de Wavrans sur l’Aa, là où se déroule le Trail des Coteaux de l’Aa, le but étant de faire des sorties de 5 à 6 heures avec beaucoup de dénivelé avec un sac de 17 kg minimum (pour ce test, j’ai mis des boîtes de conserves dans mon sac). 

 

Week-end test

Tout doucement le calendrier se déroule. Durant le week-end du 1er mai, nous allons dans le fief de Philippe en Bretagne pour faire un test grandeur nature. Le seul « hic », est qu’il se fera au bord de la mer, donc pour le dénivelé ce ne sera pas le top.

Arrivés en Bretagne, au Croisic, il pleut, bizarre. Qu’importe, nous aurons aussi de la pluie pendant notre rando ! Nous installons notre campement. Le soir, ce sont de grosses giboulées qui mettent notre tente à contribution et ce n’est qu’un début, durant la nuit c’est un déluge qui s’abat avec un vent conséquent, on s’accroche ! A 03H30 du matin, nos Christine installées dans la caravane à côté de notre tente, nous demandent si tout se passe bien… Nous leur répondons par l’affirmative. Au lever du jour, c’est un ciel d’un bleu azur qui nous accueille avec une température fraîche. Après un petit déjeuner à nos normes, nous démontons la tente et rangeons nos affaires, direction la côte, puis nous la longeons vers le sud. Après 16 km, nous faisons une pause. Nos Christine nous ont rejoints, elles ont leur pique-nique et nous, nos lyophilisés. Après un bon repas, nous prenons la direction de La Baule, puis Saint Nazaire, le rythme est bon et nous sommes contents du bon déroulement de cette journée. A Saint Nazaire, nos fidèles épouses sont venues à notre rencontre. Au final, nous aurons parcouru 40 km avec seulement 194 mètres de dénivelé positif, sur ce point, difficile de s’entraîner pour la montagne, cela restant malgré tout très positif. Le soir, nous faisons toujours « table à part », après une bonne soupe réhydratante, nous faisons des pâtes avec du saucisson sec. La nuit a été plus calme, le lendemain la sortie a été plus « light ». Le bilan du week-end est bon, cela nous permettra de rectifier certains points de détails. La prochaine fois que l’on se rencontrera, ce sera pour notre départ.

 

Week-end test en Bretagne et en couple

Maintenant, chacun doit parfaire son sac et ses colis, les dates de réception des colis sont arrêtées, elles sont théoriques et évolueront en plus ou moins en fonction des évènements :

Vizzavona : Réception prévue le : 21 juin

Nice : Réception prévue le : 02 juillet

St Sauveur sur Tinée : Réception prévue le : 05 juillet

Ceillac : Réception prévue le : 11 juillet

Modane : Réception prévue le : 18 juillet

Val d’Isère : Réception prévue le : 22 juillet

Les Houches : Réception prévue le : 28 juillet

Voilà !

Il me semble avoir pensé à tout ce que l’on peut imaginer « à distance » : Itinéraires (topos), Timing, Matériel, Habillement, Nourriture, Pharmacie, Colis et autres…. 

 

Mon voyage au travers de la Corse et des Alpes

Le départ

Mardi 14 juin 2016 : J-1 :

Philippe arrive à Lille, il a l’air prêt, il a adopté une coupe de cheveux militaire, il arbore un grand sourire et des yeux pétillants. Le soir, c’est, pasta party’s au Rialto avec Christine.

Mercredi 15 juin 2016 : J 0 :

Ce matin, nous sommes partis de bonne heure, Christine nous conduits à l’aéroport, notre vol est à 11H00 pour Figari, le sud de la Corse. Après avoir enregistré nos bagages, nous prenons une dernière consommation en compagnie de Christine puis, c’est un « au revoir » plus long que ceux que nous avons connus jusqu’à maintenant, je devrais rentrer début août, pas de date exacte car je ne maitrise pas tout, que ce soit, la forme physique et encore moins les conditions météorologiques que nous pourrions rencontrer. Un bisou, nous passons au contrôle, un dernier signe de la main et nous rentrons en salle d’embarquement. Pour ce jour de départ, nous avons revêtu notre tee-shirt avec, en face avant une carte de France avec nos localités respectives et les tracés des GR20 - GR5, dans le dos notre « Dream Team »,  sans oublier nos casquettes floquées de nos prénoms.

Nous approchons de la Corse

01H30, c’est le temps qu’il nous aura fallu pour apercevoir les côtes dentelées de l’Ile de Beauté et atterrir à Figari à quelques encablures de notre lieu de départ, Conca. A notre descente d’avion, nous ne sommes pas seuls, d’autres randonneurs sont aussi présents, nous les reconnaissons par leurs sacs à dos aussi importants que les nôtres. En moins de 2 heures, nous avons gagné plus de 10 degrés et perdu toute trace de vent, ça dégouline de partout, nous prenons une boisson fraîche et nous nous rendons à proximité d’un arrêt d’autobus à l’ombre. Il y a bien quelques nuages mais c’est pour le décor, l’inverse de chez nous. Demain, ça risque d’être « chaud »J, un départ en fanfare. L’autobus nous emmène sur le port de Porto Vecchio garni de yachts plus beaux les uns que les autres, une surenchère évidente. Sur place, nous téléphonons à l’Auberge de la Tonnelle qui fait la navette jusque Conca, point de départ de notre voyage, les randonneurs présents dans l’avion sont toujours là, l’un d’entre eux, a  priori, le « chef de file » explique le programme des jours à venir.

Arrivés à Conca, nous nous enregistrons et allons planter notre tente. Salvatrice, elle le sera cette douche, que c’est bon et rafraîchissant, notre tente est plantée à l’ombre d’un eucalyptus, il y a quelques tentes présentes sur l’aire. Nous partons en reconnaissance pour connaître le point d’entrée du GR dans le maquis, cette démarche se fera chaque soir car, pour moi, rien de plus énervant de chercher sa route en démarrant au réveilL. Au retour, nous rencontrons les randonneurs vus dans l’avion, ils sont lillois, une équipe de 5, ils ont entre 30 et 40 ans. Ils font le même parcours que nous, mais l’hébergement sera en refuge ou en tente louée par le refuge, ils nous appellent par nos prénoms, ils nous ont repérés par nos tee-shirt et nos casquettes. Leur chef de file a tout planifié et réservé de Lille. Ils nous informent que le Refuge d’Asinau a brûlé dernièrement. Etant en autonomie, cela n’a aucune incidence sur notre projet. Arrivés au bivouac, nous étudions le topo de notre première étape en direction du Refuge de I Paliri. A 19 heures, nous allons manger une bonne ardoise de charcuterie accompagnée d’un petit rosé corse à l’Auberge, nous sommes en face de deux anglais qui viennent de terminer leur GR. Malgré mon anglais limité, nous échangeons, ils sont ravis, ils ont trouvé cela magnifique, ils ont aussi grimpé le Monte Cinto à 2 706 m. D’autres randonneurs profitent du téléviseur pour suivre la coupe d’Europe de football. Après un bon thé, nous rejoignons notre tente pour préparer nos affaires du lendemain. A 21 heures, extinction des feux.

Après avoir passé de nombreuses heures sur les cartes, dans les topos, les sacs à dos et autres pour préparer ce voyage, nous voilà dans le vif du sujet, demain c’est le vrai départ !

 

Que l’aventure commence !

La vidéo des préparatifs, c'est ICI (2'00'')

Le calendrier des étapes prévues, c'est là

La suite, c'est ICI

 

Nous y sommes, demain c'est le départ

Les liens dans ce compte rendu : le Marathon des Sables,  le GR5, le GR54, le GR58, le GR20, le Trail des Coteaux de l’Aa, la vidéo, c'est ICI (2'00''), le calendrier, c'est là, la suite, c'est ICI 

 

2016-06-03 004 Logo final face

 

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  • VRP, Voyager, Randonner, Pratiquer la montagne. Ce blog, a un seul but, partager la passion du Outdoor en montagne (randos, trails et autres) au travers de comptes rendus, de photos et de vidéos. Il y a plus de 100 publications, plus de 10 000 photos et de nombreuses vidéos. Pour être informé des publications, inscrivez-vous à la newsletter et n’hésitez pas de partager.
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