2023-07-17 Refuge de Lachat - Refuge de la Roselette

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17 juillet 2023

Refuge de Lachat – Refuge de la Roselette

Via Chard du Beurre, Col de la Lézette, de la Légette, le Mont Clocher, Col de Véry et du Joly

A 07h00, tout le monde se retrouve au petit déjeuner puis, en terrasse, on s’équipe de nos chaussures et fermons nos sacs. A 07h45, je démarre, mon départ est un peu tardif, la convivialité a pris le dessus et c’est bien. Je pars avant mes rencontres éphémères. La journée commence par une descente tranquille jusque le Nant Rouge (1 450 m) que l’on enjambe grâce à un petit pont en bois. Derrière, évidemment, c’est une belle remontée, j’arrive à une route que je traverse puis, eh bien la montée ne s’atténue pas. Mais, une belle récompense, une belle vue sur le Refuge de Lachat et la Chaîne des Aravis en arrière plan, je me sens minuscule dans cette immensité.

A Chard du Beurre (1 889 m), sur le domaine des Saisies, je profite d’une passerelle aménagée en balcon face à la Chaîne du Mont Blanc, le panorama est incroyablement beau même si le Mont Blanc a toujours sa garde rapprochée. En redescendant, je retrouve Aliziz, puis Romain et les incite à s’y rendre car cette passerelle est un peu à l’écart de la trace officielle et c’est bien dommage. Nous nous retrouvons à 3 pendant quelques minutes avant de reprendre notre balade solitaire.

Entouré de remontées mécaniques, je descends en direction du Col de la Lézette (1 785 m) sur une large piste (de ski l’hiver), puis ce sera le Col de la Legette (1 778 m) avant de reprendre une petite sente en direction du Col Véry. La température est idéale, de plus j’arrive à donner des news à Christine, tout va bien.

Après quelques centaines de mètres, je retrouve mon couple de Nantais qui fait une pause, nous sommes étonnés de nous (re)voir. En fait lorsque nous étions sur la passerelle, ils ont fait confiance au panneau du GRP et ont contourné ce beau point de vue s’en sans rendre compte, dommage ! Je reprends ma route et laisse Corinne et Dominique à leur quiétude.

Nous sommes 5 à un rythme similaire et chacun respecte la tranquillité des autres. Les échanges se font presque seulement au refuge, la journée, chacun est dans sa « bulle », dans son monde. Parfois nous sommes à une centaine de mètres l’un de l’autre, chacun dans son mode.

La sente revient sur un large chemin d’alpage, il monte sans aucune difficulté. Je reprends une petite sente qui s’élève jusqu’au Mont Clocher (1 976 m), de là-haut, j’ai un beau point de vue sur le village d’Hauteluce, les barrages de Roselend et de la Girotte. Lorsque je récupère le chemin initial, Romain est là, nous faisons quelques centaines de mètres puis nous nous séparons. Un peu plus loin, le Patafan, un chalet restaurant me tend les bras, j’y fais une pause.

A la reprise, je me retrouve avec Aziliz, Corinne et Dominique et faisons le dernier kilomètre sur cette large route d’alpage pour atteindre le Col de Véry (1 973 m). Nous croisons de nombreux vtt électriques, certains tranquilles et d’autres à peine respectueux des lieux. A ce col, il y a un chalet, le Refuge de la Croix de Pierre, Corinne et Dominique y poseront leurs sacs, le temps d’une nuit, une étape imposée par un problème de réservation. Ce refuge, je m’en souviens, avec Christine en 2014, alors que nous faisions le TPMB (Tour des pays du Mont Blanc), ce refuge était là, à point nommé, car nous essuyions un bel orage, une pause avec un chocolat chaud nous fit un bien fou avant une reprise vers les Mont de Vorès, c’était la seconde fois que nous le faisions, nous l’avions déjà réalisé en 2002, 20 ans déjà !!

Après le col de Véry, avec Aziliz, nous faisons un bout de chemin ensemble, nous apercevons Romain en pleine pause à l’écart du chemin, puis c’est au tour d’Aziliz de déjeuner, moi j’attendrais encore un peu. Plus tard, voyant un troupeau au loin, je préfère m’arrêter pour manger pour éviter les taons qui aimeraient, eux aussi faire un festin. Je m’installe pour dévorer mon sandwich préparé par le gardien de Lachat. Je me régale. Le balcon est superbe, devant moi, des fleurs multicolores avec en arrière plan l’Aiguille de Roselette (2 384 m) et la Tête de la Cicle (2 552 m).

Au redémarrage, je traverse un grand troupeau de vaches d’Abondance qui se trouve sur le sentier. Un peu derrière moi, Aziliz qui ne me semble pas très à l’aise auprès de ces grosses bêtes, je patiente un peu en l’observant du coin de l’œil, puis continuons ensemble en direction du Col Joly en visu. Nous poursuivons notre chemin, un peu en contrebas, une odeur pestilentielle attire l’œil, c’est un chamois en état de décomposition, il a dû être emporté par un éboulement. L’un et l’autre, sachant que notre refuge se trouve à l’abri du col, nous avons l’impression que l’étape est sur le point de s’achever.

Erreur ! Au pied de l’Aiguille Croche (2 487 m), il y a une dernière grimpette bien raide, juste 150 m de D+ qui nous font souffler comme jamais. Cette fois, nous sommes plus haut que le col, maintenant cela devrait être plus tranquille. Effectivement, plus de surprise, nous descendons jusqu’au Col Joly (1 989 m), c’est le top, à contrario, ici le col est accessible aux voitures pour avoir accès au belvédère sur la chaine du Mont Blanc, cela gâche quelque peu le paysage. Nous longeons le lac de Roselette et enfin, apercevons le tipi du Refuge de la Roselette (1 871 m) bien à l’abri du col.

14h30, je retrouve le même refuge qu’il y a 20 ans, toujours aussi authentique, il y a tout ce qu’il faut pour être heureux en cet endroit. De plus, quelques transats sont disponibles face à la Chaîne du Mont Blanc qui reste désespérément emmitouflé. D’ici sont visibles, le Col du Tricot (souvenir de la TDS en 2013), les Dômes de Miage, le Glacier d’Armencette et le Refuge de Tré la Tête. Il y a bien d’autres sommets que je ne connais ou ne reconnais pas. Il y aussi un grand bâtiment, militaire semble-t-il, mais personne ne sait ce que c’est ! Ce refuge a aussi une particularité, il a un « Spot Phone », un lieu sur la terrasse où, en théorie, il y a un peu de réseau GSM J.

La température reste idéale, j’en profite pour faire un peu de lessive et prendre une douche avant l’arrivée de potentiels nouveaux randonneurs. Romain fait de même pendant qu’Aziliz prépare son bivouac.

Au retour, une petite bière mais aussi, une crème glacée offert par notre hôte. Hier, c’est un groupe de Coréens mené par un accompagnateur qui a fait escale ici, ils étaient sur le Tour du Mont Blanc, un peu à l’écart, les autres refuges étant complets ! Ils voyagent légers, avec portage, leurs valises suivaient via des 4*4 L. L’après midi est tranquille, en partie sur une chaise longue et quelques discussions avec les randonneurs. Aujourd’hui, nous sommes peu nombreux, seulement 12, il y a eu beaucoup d’annulation. A 19h00, nous nous retrouvons tous autour d’un plat de crozets. Pendant le repas, plusieurs personnes parlent de la dernière montée qui reste en mémoire.

Voilà, une belle journée qui m’a replongé des années en arrière, une fois n’est pas coutume. Mes bâtons sont restés sur le sac et j’ai pris « mon pied », tout ce que j’aime. Je commence à faire « corps » avec mon sac, une fois sur le dos bien serré, je l’oublierais presque, même pas de courbature ! La déception est que le premier animal vu était mort, aujourd’hui j’ai entendu les premiers sifflements de marmottes, un bon début, ce sera peut-être pour demain.

La gardienne a accepté de préparer mon petit déjeuner de telle façon, que je le prendrai à l’heure souhaitée, ce sera vers 05h30. Demain, la journée sera longue vers la Croix du Bonhomme et le Refuge de Presset.

17 juillet 2023 : Refuge de Lachat – Refuge de la Roselette

Via Chard du Beurre, Col de la Lézette, de la Légette, le Mont Clocher, Col de Véry et du Joly

Dénivelé négatif / positif : 760 D- / 1 040 D+

Altitude mini / maxi :         1 450 m / 1 976 m 

Kilométrage :                     23 km

Durée :                              06h45

La vidéo de ce 17 juillet (3'21'')

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